Google s’entête à nier les législations européennes

, par Marc Tarabella

Google s'entête à nier les législations européennes
Google Fractal - Flickr par Junyu Wang | 王俊煜 - CC

La Cnil a critiqué mardi 16 octobre 2012 Google pour sa politique en matière de protection de la vie privée des internautes. Pour l’eurodéputé (S&D) Marc Tarabella, Google s’expose à des sanctions au niveau européen.

Après plusieurs mois d’enquête menée par la CNIL sur les nouvelles règles de confidentialité de Google entrées en vigueur le 1er mars dernier, les conclusions sont sans appel : Google n’a pas fourni de réponses satisfaisantes sur des points essentiels comme la description de tous les traitements de données personnelles qu’il opère ou la liste précise des plus de 60 politiques de confidentialité qui ont été fusionnées dans les nouvelles règles. Sans un changement de cap et le respect du traitement des données des citoyens, il y aura des sanctions !

Nous sommes très vigilants au Parlement européen sur cette thématique. Google s’est déjà comporté comme un très mauvais élève et est dans notre collimateur car suspecté par les Institutions européennes d’abus de position dominante.

Je ne peux comprendre l’attitude de Google qui fait le maximum... pour coopérer le minimum. Le fil rouge de chaque rencontre entre les Institutions européennes et Google, c’est le fait de toujours répondre vaguement. Quand des injonctions sont faites à l’entreprise, il n’en est pas ou peu tenu compte. Par conséquent, Google joue les simples d’esprit et par cette attitude arrogante vis à vis de la législation européenne pense être au-dessus de celle-ci.

C’était le cas pour l’abus de position dominante et les nombreuses rencontres qui ont suivi, c’est toujours le cas aujourd’hui en ce qui concerne la protection des données.

En tant qu’Eurodéputé ayant suivi depuis le premier jour le dossier ACTA, je reste particulièrement attentif à la moindre infraction envers la législation entourant l’utilisation de données personnelles ou visant à réduire les libertés individuelles.

Pour en revenir à Google, il est par exemple inacceptable que les consommateurs européens ne sachent pas clairement ce que Google fait des informations qu’il laisse de bonne foi sur le moteur de recherche. Il s’agit des informations d’utilisateurs actifs (qui utilisent google vers un autre site) mais aussi passifs (ceux qui interagissent avec des services de Google comme la publicité ou les boutons ‘+1’ à partir de sites tiers).

J’appuie également les autres conclusions et recommandations du rapport d’enquête dont Google fait l’objet.

Il nous paraît évident que Google doit se conformer à la législation européenne. Il faut que Google octroie :

  • de contrôle pour le citoyen de ses propres données,
  • de demandes de consentement
  • de précisions sur les durées de conservation des informations

Si Google s’entête, des sanctions européennes devront être prises à l’encontre de l’entreprise !

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