Traité de Lisbonne

Le Traité de Lisbonne : Relance d’un Traité ou Traité de Relance ?

Le Traité de Lisbonne était au cœur d’un premier café européen de 2008 organisé par les Jeunes Européens-Lille autour des représentants des partis politiques jeunes.

, par Pauline Gessant

Le Traité de Lisbonne : Relance d'un Traité ou Traité de Relance ?

Les Jeunes Européens-Lille organisaient leur premier café européen de 2008 sur le Traité de Lisbonne ce vendredi 4 janvier au café citoyen à Lille. Autour des représentants des partis politiques jeunes, une cinquantaine de jeunes lillois se sont retrouvés pour discuter du Traité de Lisbonne et de la relance de l’Europe. Voici les principaux points à retenir du débat.

Les représentants jeunes des partis politiques ont beaucoup insisté sur le fait que le Traité de Lisbonne permet de débloquer la situation institutionnelle après les double « non « français et néerlandais de 2005. Néanmoins Sylvie Aebischer, jeune militante socialiste, a relativisé la notion de blocage de l’Union européenne en indiquant que la durée moyenne d’adoption d’un acte proposé par la Commission était passée depuis 2004 de 18 à 12 mois.

Pour Rudy Delaplace, représentant des Jeunes Démocrates, le Traité de Lisbonne permet également de « rassurer les partenaires européens et les partenaires hors Europe sur la prise de décision commune en Europe » et également de « démontrer qu’après l’élargissement et le non référendaire, l’idée européenne n’est pas morte ». De plus « ce traité ne ferme pas la porte à une Europe politique » pour le Jeune Démocrate.

Un contenu de compromis

Pour Vincent Perrier des Jeunes centristes, le Traité de Lisbonne représente « une avancée par rapport à Nice mais un vrai recul par rapport au TCE [ …]. Il reprend ce qui a pu être sauvé, c’est un optimum de second rang. »

Les jeunes politiques ont souligné les avancées du Traité par rapport à la situation institutionnelle actuellement en vigueur : la simplification du processus décisionnel (notamment avec la majorité qualifiée, même si celle-ci n’entrera en vigueur qu’en 2014 voire en 2017 comme l’a fait remarquer, Sylvie Aebischer, la jeune militante socialiste), la Présidence permanente du Conseil européen qui va permettre de donner une vraie dimension à cette Présidence, le renforcement du rôle des Parlements nationaux qui réaffirme la subsidiarité ou la force juridique donnée à la Charte des droits fondamentaux sont des évolutions importantes pour ces jeunes militants. Jean-Noël Verfaillie, représentant des jeunes populaires a également insisté sur l’instauration d’un Haut représentant pour la PESC, Vice-Président de la Commission européenne qui devrait permettre de faire « avancer cette politique ».

Soulignant ces avancées, Rudy Demotte des Jeunes Démocrates a rappelé cependant que son parti à l’ambition d’une Europe politique, d’une Europe fédérale et c’est pourquoi il regrette « l’abandon temporaire de l’idée de Constitution » ainsi que l’abandon des symboles de l’UE « qui n’est pas anecdotique quand on veut construire un ensemble politique » .

Referendum versus ratification parlementaire ?

Pour Sylvie Aebischer, militante socialiste, « ce Traité reprend la plupart des dispositions de la Constitution » et elle a jugé « problématique de faire ratifier ce Traité à la va-vite et de manière honteuse ». Pierre Roger, représentant des jeunes verts, a rappelé à ce sujet que son parti propose un référendum pan européen sur une semaine dans toute l’Europe sur le traité de Lisbonne. Vincent Perrier des Jeunes Centres, a pour sa part insister sur l’importance de ne pas considérer la ratification parlementaire comme illégitime car cela conduirait à remettre en cause le système démocratique représentatif.

Quel objectif pour l’Europe ?

Interrogé sur l’avenir, les représentants des partis politiques jeunes ont fait part de leurs priorités pour la construction européenne. De l’intégration de nouveaux pays pour les Jeunes verts à l’Europe de la sécurité extérieure pour les Jeunes centriste en passant par l’Europe sociale réclamée par les militants socialistes, les visions de l’Europe diffèrent, tout comme le degré de fédéralisme que devrait atteindre la construction européenne.

Si les Jeunes Populaires souhaitent que les Etats gardent « une valeur propre, » et qu’il leur soit laisser « une souveraineté nationale intacte » notamment dans les domaines régaliens , le représentant des Jeunes démocrates a appelé à une construction politique de l’Europe basée sur le surpanational et le fédéralisme afin que les citoyens s’approprient l’Europe . Et Rudy Delaplace d’ajouter : « La construction politique doit être le cœur du débat des prochaines élections européennes. On ne peut pas toujours regarder la barrière en se disant qu’on ne peut pas la franchir »

Illustration : photographie du sommet de Lisbonne qui a donné son nom au Traité, issue du site de la Commission européenne.

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