Utopie bélarussienne - Contre la dictature au Bélarus

Semaine thématique du Taurillon « free Belarus » !

, par Horia-Victor Lefter

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Utopie bélarussienne - Contre la dictature au Bélarus

Dans l’obscurité matinale du 20 décembre 2010, la nouvelle s’est propagée avec la célérité de la lumière qui commençait à éclairer le ciel du Bélarus, avant qu’il n’atteigne le reste de l’Europe. Le monde apprenait la nouvelle avec stupéfaction et joie : Alyaksandr Ryhoravitch Loukachenka n’était plus au pouvoir.

Les cris d’exultation en bélarussien et le libre affichage de drapeaux blanc-rouge-blanc, démontraient combien certains bélarussiens se réjouissaient de pouvoir assumer librement leur langue et culture.

Retour de la démocratie au Bélarus

Pour la première fois depuis 1994, le Bélarus venait de vivre la veille – le 19 décembre – des élections présidentielles selon des principes démocratiques et dans le respect du pluralisme politique, telles qu’exigées par l’Union européenne. La campagne avait connu nombre d’innovations avec notamment la tenue d’un débat télévisé entre les dix candidats, ou encore l’évocation du thème de l’homosexualité. Comme le disait un Russe au Bélarus, «  Oui, ici aussi il y a des gays  ».

Partout dans le monde, les Chefs d’Etat se sont empressés les uns après les autres de reconnaître le vainqueur : après la Fédération de Russie, venaient les Etats-Unis et les Etats membres de l’Union européenne à l’unisson. Bien avant les élections, le contexte international se voulait plutôt favorable au changement de Président au Bélarus, à l’exception peut-être de Silvio Berlusconi, le président du Conseil de la République d’Italie.

Cependant, dans un pays où la peine de mort existait encore et où les opposants au régime se faisaient jusqu’alors emprisonner, certaines choses ne changeront peut-être pas, par exemple l’architecture, comme en témoigne une Américaine ayant vécu à Minsk. Après cinq ans à Minsk, un Allemand ne partage qu’en partie ses impressions, car pour lui comme pour d’autres, il y a besoin d’un changement.

Arrêtons de rêver et passons à l’action !

Mais voilà que le réveil sonne et que le rêve se dissipe, dans une lueur d’espoir. Y aura-t-il un changement ? à quel point les bélarussiens désirent-ils un changement, se demande David Marples, le plus connu des spécialistes sur le Bélarus. Pour le moment, le Président Alyaksandr Loukachenka est toujours en place (la réforme de la langue bélarussienne entrée en vigueur en septembre 2010 impose l’orthographe du mot Président avec P majuscule).

Pour de meilleurs jours, les Jeunes européens vous invitent, dans le cadre de l’action Free Belarus, à parcourir le numéro spécial de leur revue en ligne, dans ses quatre versions linguistiques. Des spécialistes essaieront de vous éclairer sur la situation actuelle au Bélarus, depuis l’aspect politique à celui culturel, en passant par les témoignages de bélarussiens ou d’étrangers ayant vécu à Minsk ou Homel.

Et pensant à ceux qui ne peuvent pas s’exprimer car ils risquent « de se faire emprisonner et d’être déclarés les ennemies de l’Etat  », ainsi qu’un ami me l’avouait, Jeunes de l’Europe, faites parler les statues de votre ville en les bâillonnant ! En vous laissant découvrir le monde bélarussien, et au nom des Jeunes européens, je vous souhaite Bonne lecture ! Дзякую ! Паспяховай Вам маніфестацыі за Вольную Беларусь !

Rejoignez la campagne Free Belarus menée par la JEF !

Illustration : Free Belarus Action 2010 - Bordeaux

Crédits : Kevin Perrottet

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