Pourquoi la prochaine crise de l'Union européenne peut démarrer demain - commentaires Pourquoi la prochaine crise de l'Union européenne peut démarrer demain 2015-09-28T09:33:10Z https://www.taurillon.org/pourquoi-la-prochaine-crise-de-l-union-europeenne-peut-demarrer-demain#comment21528 2015-09-28T09:33:10Z <p>@Mariano Fandos</p> <p>Entièrement d'accord avec vous !</p> <p>Peut-être, sans entrer dans le détail, pourriez-vous citer les avantages les plus importants dont la Catalogne peut bénéficier si elle reste dans l'Espagne car je conçois que ce n'est pas évident pour un lecteur français, non habitué aux systèmes autonomes et décentralisés.</p> <p>J'ajouterai que l'élection des indépendantistes ne signifie pas nécessairement l'indépendance de la Catalogne. L'exemple basque est frappant : 58% d'indépendantistes, mais les divisions sont telles que les partis nationalistes n'arrivent pas à se mettre d'accord, et que l'indépendance est de moins en moins revendiquée. L'exemple écossais montre aussi que l'élection de partis indépendantistes peut davantage traduire le rejet des partis traditionnels qu'une réelle aspiration indépendantiste des électeurs. Ainsi,l'indépendance de l'Ecosse a été rejetée par référendum, mais le SNP, parti indépendantiste écossais, continue à jouir de la majorité absolue des sièges.</p> Pourquoi la prochaine crise de l'Union européenne peut démarrer demain 2015-09-27T22:21:44Z https://www.taurillon.org/pourquoi-la-prochaine-crise-de-l-union-europeenne-peut-demarrer-demain#comment21527 2015-09-27T22:21:44Z <p>Beaucoup d'éléments de l'article sont intellectuellement critiquables. Le sophisme le plus important de cet article est celui souligné par Mariano : la Catalogne ne fait pas parti du Royaume-Uni mais de l'Espagne ; ce qui est possible en Écosse en vertu du système juridique britannique ne l'est pas nécessairement en Catalogne en vertu du système juridique espagnol.</p> <p>Je souhaitais toutefois réagir à un passage très anecdotique mais révélateur de la confusion idéologique de l'auteur du billet : les États formeraient, selon lui, « un club très fermé où la priorité est moins le respect de la volonté des peuples que celle du maintien d'un ordre international figé » [sic].</p> <p>Il est beaucoup de chose à dire sur cette phrase (en quoi les États forment-ils un « club » très fermé ?, en quoi leur respect de la volonté des peuples n'est pas une priorité, en quoi souhaitent-ils le maintien d'un ordre international figé ? Ceux à qui il arrive de lire la rubrique internationale de la presse réalisent bien l'irrationalité de ces propos) mais celle qui me semble la plus importante est qu'il n'y a pas des peuples en Espagne, il y en a un : le peuple espagnol ; Celui dont la volonté se devrait d'être respecté.</p> <p>Une fraction de peuple n'a jamais constitué le peuple et le vote hypothétique des seuls Espagnols de Catalogne ne peut aboutir à déterminer la volonté du peuple espagnol. Il ne le peut non plus s'il ne respecte pas les forme déterminées par la loi et qui permettent de faire d'une décision majoritaire une décision populaire.</p> Pourquoi la prochaine crise de l'Union européenne peut démarrer demain 2015-09-27T17:49:44Z https://www.taurillon.org/pourquoi-la-prochaine-crise-de-l-union-europeenne-peut-demarrer-demain#comment21525 2015-09-27T17:49:44Z <p>Il y a beaucoup de différences entre la Catalogne et l'Ecosse, pas seulement géographiques ... La constitution espagnole n'autorise pas de référendum d'auto-détermiantion. Comme la plupart des constitutions (y compris la française), elle proclame l'unité du pays. Le Royaume Uni n'ayant pas vraiment de constitution, tout s'y négocie ... Mais si la constitution espagnole n'autorise pas ce type de consultation, c'est qu'elle est le fruit de l'histoire. Elle fut âprement négociée lors de la sortie de l'Espagne de la dictature franquiste (ce que les Espagnols appellent « la transition »). Le compromis qui fut alors trouvé était de reconnaître le droit à l'autonomie et pas à l'indépendance. De fait les Catalans ont négocié et disposent aujourd'hui d'un « statut d'autonomie » très large. Le gouvernement autonome de Catalogne (« la Generalitat ») jouit de compétences très larges et de moyens très importants. L'Etat espagnol est un des plus décentralisés du monde. Tout gouvernement (qu'il soit de droite ou de gauche) a le devoir de défendre la constitution. Si les Catalans veulent un référendum sur l'indépendance, il faudrait commencer par réformer la constitution. Sans doute Rajoy n'a-t-il pas été très ouvert au dialogue ... Les indépendantistes catalans non plus ! Il faudrait aussi signaler un élément de contexte important : la montée de l'indépendantisme dans l'opinion catalane coïncide avec l'aggravation de la crise économique. Comme souvent, la crise économique favorise l'égoïsme et le repli sur soi. Certains responsables politiques catalans (à commencer par ceux qui détiennent l'exécutif régional) prétendent qu'ils payent trop d'impôts à Madrid ... Je ne développerai pas tous les arguments en faveur d'une solidarité entre les régions riches et les régions pauvres, ni la réalité des bénéfices que la Catalogne tire depuis longtemps de son appartenance à l'Espagne ... Ce serait vraiment trop long. Mais surtout les indépendantistes ont lancé un débat qui divise profondément la Catalogne et qui risque de déstabiliser l'économie, à l'heure où il faudrait travailler au redressement économique. Mais pour le pouvoir régional sortant, c'est aussi un moyen de masquer son bilan ...</p>