Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

, par Ophélie Duprat

Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

Le 31 mars est paru le livre de Nicolas Dupont-Aignan : « L’arnaque du siècle ». Derrière ce titre tapageur c’est encore une fois l’euro qui est visé. Encore une fois, parce que l’homme n’en est pas à son premier fait d’armes.

Nicolas Dupont-Aignan déchirait déjà il y a quelques mois un faux billet géant de 10 euros dans l’un de ses meetings. Député de l’Essonne, NDA (pour les intimes et partisans) a quitté l’UMP en janvier 2007 pour fonder son propre parti, Debout la République. Il a annoncé dès cet été qu’il serait candidat pour la présidentielle en 2012. Ses idées ? Un euroscepticisme à donner froid dans le dos.

Du souverainisme au nationalisme il n’y a qu’un pas

Un petit tour sur son blog et c’est la crise cardiaque assurée pour tout europhile qui se respecte. Florilège d’articles aux titres plus provocateurs les uns que les autres : « Retraites et création monétaire : vers la dictature », « Pour les Chinois Trichet c’est gagné ».

Les articles quant à eux regorgent de raccourcis, le député y évoque une « fermeture de la Maison France », « une fusion avec l’Allemagne », prône « un retour à la souveraineté monétaire ». Et ce n’est pas tout : NDA s’est actuellement lancé dans un « tour de France de la sortie de l’euro » et propose sur son site de signer la pétition « L’euro tue » qui reprend la typographie bien connue des paquets de cigarettes.

Défendre à ce point la souveraineté, la République, diaboliser l’Europe. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Oui, ses idées sont très proches de celles de Marine Le Pen et du FN. Quand on l’interroge sur la question, NDA répond que, certes, les idées sont proches, mais que, contrairement aux frontistes, il veut rassembler les français et non pas les diviser. Du souverainisme au nationalisme, il n’y a qu’un pas.

Un étendard : la sortie de l’euro

Pour Dupont-Aignan, l’euro est à l’origine de tous les maux, : de la vie chère, des délocalisations, du chômage, de la misère et de la pauvreté… Pourquoi ne pas ajouter le SIDA et le réchauffement climatique aux conséquences dramatiques qu’engendrerait « ce poison qu’est l’euro » ?

Mais les pays qui n’ont pas la monnaie unique ne sont-ils pas tout autant empêtrés dans cette crise ? Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne n’explique-t-il pas que le responsable n’est pas l’euro mais l’absence de mise en œuvre des objectifs budgétaires ?

Ceci dit, l’idée est à la mode. Difficile d’écouter un débat entre économistes sans qu’il y soit évoqué un retour à la « souveraineté monétaire. » Selon une étude IFOP réalisée en début d’année, près de 70% des Français regrettent ce bon vieux franc.

Après tout, c’est cela une campagne électorale : choisir une idée choc qui rassemble, y ajouter dans le cas présent un soupçon de démagogie et une pincée de provocation. Ne reste plus qu’à distribuer les tracts et coller les affiches. Sans oublier les 500 parrainages d’élus pour être candidat à la présidentielle… Nicolas Dupont-Aignan n’avait pas réussi à réunir le nombre requis de signatures en 2007.

Que serions-nous sans l’euro ?

Sortir de l’euro, l’idée séduit parce que beaucoup de personnes convertissent encore en francs et se rendent compte que « le coût de la vie a augmenté ». L’idée séduit parce qu’on a l’impression de « payer pour les Grecs et les Irlandais.

Pourtant, l’euro a sans doute permis aux pays concernés d’être un peu épargnés dans cette crise. Au commencement était Maastricht et la volonté des États membres de se contrôler les uns les autres. Les économies européennes sont très liées dans l’UE du fait du Marché unique. Créer une monnaie unique c’était faire le constat de ce lien et choisir d’être capable de se contrôler les uns les autres.

C’était aussi l’idée d’une facilitation des échanges, et de rendre le marché unique effectif. Tuer l’euro, ce serait tuer l’UE. Derrière cette proposition, plusieurs implications pratiques également. « L’addition serait salée » comme le révèle The Economist. Réintroduire une monnaie nationale présenterait un défi technique considérable. Refaire tourner la « planche à billet », reprogrammer les ordinateurs et les distributeurs automatiques. ..

Au-delà de ces considérations, c’est grâce à l’UE que les États ont pu venir en aide à la Grèce, à l’Irlande. Et c’est l’UE que la France sera contente de trouver si elle connaît un sort commun à celui de ces deux pays.

M. Dupont-Aignan a déchiré un billet de 10 euros. Sans doute un hommage à Serge Gainsbourg. Son programme fait peur, comme tous les programmes démagogiques. Sortir de l’euro et revenir au franc n’est pas seulement réactionnaire, c’est aussi très risqué. Derrière les phrases choc et les actions médiatiques, la faiblesse des idées. N’est pas Gainsbourg qui veut.

Vos commentaires
  • Le 5 avril 2011 à 09:09, par Hiros En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    L’article est encore une fois digne d’extrêmisme.

    Je vous rappel qu’il est pour l’Europe, certes différente mais ça ne fait pas de lui un europhobe. il est autant europhile que vous ...

    Ensuite, défendre une position contre l’euro est également respectable. Je vous rappel que les économistes comme M.Krugman ou M.Stiglitz, deux prix nobel d’économie ont émis de grandes critiques vis-à-vis de la monnaie unique.

    Je vous rappel que l’euro a également heurté les classes sociales les plus pauvres, et a tiré vers le bas la société en agrandissant la fracture sociale. Mais bon, je vous donne excuse puisque c’est un site vraisemblablement béni-oui-oui sur l’Europe , car à part détruire l’image d’un politicien vous n’allez pas dans le fond avec de vrais arguments ...

  • Le 5 avril 2011 à 13:19, par Marc-Antoine Coursaget En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Merci de votre commentaire. L’euro n’est pas un remède universel. Il n’est pas non plus à l’origine de tous les mots, comme le scande Nicolas Dupont-Aignant dans ses meetings. Mentionner les noms d’illustres économistes ne vous soustrait pas à l’exposition de leurs arguments. Vous avancez un certain nombre d’affirmations contre l’euro, que vous présentez comme une argumentation de votre opinion alors qu’elle n’en sont que la paraphrase. N’hésitez pas à exposer des arguments ! Car il est difficile d’engager le débat autrement...

  • Le 5 avril 2011 à 13:24, par jean paul En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    un peu léger votre article. Toute personne critiquant la pensée unique serait elle le diable ?

  • Le 5 avril 2011 à 13:42, par Michel Gelly En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    C’est ironique, mais le logo « l’euro tue »… est issue du format imposé par l’UE… pure produit de l’européanisation donc. Je tiens aussi à rappeler que Krugman n’était pas contre l’euro mais sur son architecture. Sinon, le site n’est pas ‘béni-oui-oui’ sur l’Europe mais plutôt critique sur la construction européenne… juste pas dans le sens que vous le souhaiteriez.

  • Le 6 avril 2011 à 11:20, par Ophélie Duprat En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Merci pour vos commentaires. Je me dois cependant de faire une mise au point.

    D’abord sur toutes les remarques adressées sur le manque d’objectivité, l’extrémisme, l’europhilie béate supposée de mon article et a fortiori du site. Cet article est volontairement provocateur, il s’agit d’un carton rouge. Il s’agit donc de dire tout le mal que l’on pense d’une personne, ou d’un groupe dont l’action ou en l’occurrence le discours nous semble nuire à l’Europe. Il est donc par essence subjectif. Nous restons par ailleurs constamment critiques à l’égard de la construction européenne . Il suffit seulement pour s’en rendre compte de jeter un œil aux autres articles du site. Le but de cet article n’était pas non plus d’être un article de fond sur la défense de la monnaie unique. Je le percevais d’avantage comme un « billet d’humeur », une sorte de « chronique ».

    J’expose tout de même dans la troisième partie quelques arguments économiques, assez brièvement je l’avoue, laissez moi donc les étayer quelques peu.

    Comme vous, nous sommes critiques à l’égard de la monnaie unique. Seulement pour nous le problème est structurel. Ce n’est pas l’Euro en lui-même qui est à blâmer, mais bien le refus des Etats Membres de mettre en place une véritable politique économique commune. Ne partant pas du même postulat, nous apportons deux réponses différentes au problème de l’Euro. Vous pensez qu’il faut purement et simplement en sortir, il nous semble qu’il faut œuvrer pour une meilleure politique budgétaire à l’échelle européenne. Pour nous les Etats doivent « lâcher » un peu de souveraineté, pour vous ils doivent retrouver cette souveraineté.

    Ensuite, les problèmes que vous signalez, l’agrandissement de la fracture sociale, la paupérisation des classes les moins favorisées sont dues à la crise financière bien plus qu’à la monnaie unique.

    Le problème selon moi ne vient pas de l’Euro mais de l’absence de régulation de la finance internationale. Certes l’Europe a subit cette crise de plein fouet, mais le monde entier l’a subie. Il semble donc un peu excessif de tenir l’Euro pour responsable de tous les maux alors qu’un système entier est à réformer.

    Par ailleurs, l’argument consistant à énoncer que si nous avions conservé le franc nous aurions pu dévaluer est à nuancer. Dévaluer, et après ? Que proposez vous ? En effet l’histoire a bien montré que les dévaluations à répétition n’étaient pas une solution. Le problème reste la spéculation. Plus l’Europe insufflera de contrôle sur ses Etats membre, moins il sera possible de spéculer sur la monnaie unique.

    Nous avons donc deux visions diamétralement opposées des données du problème, et je doute que nous puissions tomber d’accord sur le sens dans lequel nous devrions aller pour apporter des solutions.

  • Le 7 avril 2011 à 12:34, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Bravo pour cet excellent billet. Dénoncer l’extrême-droite nationaliste encore et toujours est indispensable.

  • Le 9 avril 2011 à 19:51, par Aaron En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Très bon article.

    Contrairement à certains commentaires, il me paraît difficile de nier l’europhobie évidente d’un démagogue dont le principal cheval de bataille est aussi irréalisable, idéologique et catastrophiquement contre-productif que la sortie de l’Euro.

  • Le 11 avril 2011 à 15:58, par brabonol En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    La pensée unique a la vie dure...« Démagogie », « Europhobie », « Populisme » sont les adages dès que l’on vous réserve dès que vous osez émettre la moindre critique contre la déesse Europa-ultralibérale-supranationale... J’ai lu avec intérêt « L’euro, les banquiers, la mondialisation : L’arnaque du siècle. » On y trouve des données publiques sur l’augmentation démentielle du prix des ressources de premières nécessités : viande, légumes, vêtements lors de l’arrivée de l’Euro (pire que les précédentes inflations !)... Mais aussi l’Agence France Trésor, agence gouvernementale chargée de gérer la dette dont le comité stratégique dirigée par...des cadres dirigeants de grandes banques françaises et...étrangères !!! http://www.aft.gouv.fr/aft_fr_23/agence_france_tresor_17/qui_sommes_nous_32/comite_strategique_77/index.html

    Ce comité stratégique est le lieu des conflits d’intérêts où les banquiers font emprunter la France dans leurs banques respectives pour satisfaire les grands patrons de celles-ci ! Autant vous dire que la dette ne sera pas règlée demain !

    L’euro pénalise de 30% notre compétitivité, par rapport au dollar notamment (mais aussi au yuan) Ce qui fait qu’Airbus, grande réalisation européenne a décidé de produire le fuselage de l’A350 (qui effectuera son premier vol en 2012 et mis en service en 2013) aux USA !!! Pourquoi ? Parce que l’euro est trop cher !

    Un autre livre vous intéressera : http://www.decitre.fr/livres/La-fin-de-l-euro.aspx/9782849412336

  • Le 12 avril 2011 à 15:39, par Tythan En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Bonjour,

    Militant à Debout la République, je m’insurge contre la présentation qui est faite de Nicolas Dupont-Aignan.

    Comme l’auteur de l’article l’explique si bien, elle a a tout à fait le droit de contre-argumenter, de dénoncer les raccourcis, les slogans de NDA. Mais par contre, je trouve extrêmement regretable le ton qui est pris et le parallèle avec l’extrême droite.

    Debout la République n’a rien à voir, de près ou de loin, avec le front national. Effectivement, le FN semble s’être mis à la remorque de DLR s’agissant de l’euro et de l’économie en général en reprenant notre argumentaire (et ce de façon encore appauvrie, en y ajoutant sa sauce). Mais qu’y pouvons-nous ? Faudrait-il que nous changions d’avis dès que le FN se met sur notre position ?

    En l’occurence, s’agissant de l’euro, le FN, après s’être opposé à l’euro il me semble (mais pour de mauvaises raisons), s’est mis en silence radio. DLR a ensuite menée sa campagne, avec les inévitables slogans simplificateurs et petites provocations comme celle pastichant Gainsbourg (puisque Gainsbourg avait brûlé un véritable billet, ce qui était un délit au passage).

    Je comprends tout à fait que vous répondiez à ce type de provocation par d’autres. Mais là, vous allez beaucoup trop loin. Vous sortez nons seulement du débat argumentatif, mais du débat tout court. A titre personnel, à chaque fois que je vois ce type d’amalgames avec le nationalisme ou l’extrême droite, je me sens véritablement blessé, meurtri. N’est-il pas possible de discuter de la sortie de l’euro sans s’envoyer d’anathèmes ?

    Pour le reste, votre commentaire démontre si besoin était que nous avons raison : vous reconnaissez que l’euro souffre d’une grave imperfection et réclamez une plus grande coordination. Sauf que cette coordination n’est pas à l’ordre du jour et ne le sera pas avant longtemps, et je pense que vous le savez. Il est donc très probable que l’euro explose à moyen terme.

    Vous parlez de dévaluation. En fait, ce n’est même pas le cas, c’est d’un ajustement dont la France a besoin. L’euro est notoirement surévalué tant vis-à-vis des monnaies extérieures que pour la comptétitivité française face à celle allemande.

    Encore une fois, je le répète, à DLR nous ne sommes ni europhobes, ni nationalistes ni d’extrême droite. C’est l’évidence, il suffit de se renseigner. Merci donc d’arrêter de nous insulter.

    Merci donc de veiller à maintenir le débat dans un minimum de correction, autrement il ne sert à rien de faire des billets et d’argumenter. Sinon on fait quoi ? Chacun s’insulte à coup de slogans (et je reconnais que certains à DLR sont limites) ?

  • Le 13 avril 2011 à 02:00, par ? En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Soyons objectif, M Aignant est un aimable personnage politique mais je crois me souvenir qu’avant de créer son mouvement il officiait dans le courant de la droite molle, le FN lui a une longue antériorité reconnue par bon nombre et ce n’est donc pas le FN qui est venu à la remorque de Debout la République, mais bien le contraire...insulter le FN qui depuis 30 ans prévient les français des dangers qui menace la France n’est pas la meilleure méthode pour prétendre avoir raison avant tous les autres et le FN en particulier. M. Aignant s’est mit à parler un jour comme monsieur Le pen en en devenant une simple copie, il reste pour lui à admettre qu’elle soit conforme, encore un petit effort monsieur....

  • Le 13 avril 2011 à 06:54, par Valéry En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    >> « Debout la République n’a rien à voir, de près ou de loin, avec le front national. »

    LOL

    >> « Effectivement, le FN semble s’être mis à la remorque de DLR s’agissant de l’euro »

    Re-LOL : le FN et toute l’extrême-droite nationaliste ont toujours été opposés à l’euro et à toute forme de supranationalité, longtemps avant la création du fans club de Dupont-Aignan.

    >> (puisque Gainsbourg avait brûlé un véritable billet, ce qui était un délit au passage).

    So what ?

    « A titre personnel, à chaque fois que je vois ce type d’amalgames avec le nationalisme ou l’extrême droite »

    >> Le mouvement de Dupont-Aignan se réclame du Gaullisme, il s’agit donc d’un mouvement nationaliste, c’est à dire d’un défenseur de l’État-nation, forme d’organisation politique archaïque héritée du 19e siècle et complètement inadaptée aux réalités actuelles. Prétendre que l’humanité est à jamais condamnée à être divisée sur la base d’unités administratives, les États actuels, créés sur la base des hasards des guerres et mariages dynastiques de l’histoire, et complètement indépendant les uns des autres est une absurdité.

    >> « Pour le reste, votre commentaire démontre si besoin était que nous avons raison : vous reconnaissez que l’euro souffre d’une grave imperfection et réclamez une plus grande coordination. »

    Nous avons soutenus l’euro dès le départ — ou plus exactement nous avons fait campagne en faveur de la mise en place d’une monnaie unique. Naturellement la monnaie unique bénéficierait d’une union poilitique de type fédérale. Qui est notre objectif et ce vers quoi l’Europe évolue progressivement depuis l’après-guerre. Même si les campagnes réactionnaires de vos semblables ont pu ralentir le processus, celui-ci correspond à la fois à l’intérêt des Européens et à leurs souhaits : il suffit de se souvenir combien en 2005 les opposants les plus radicaux au traité continuaient à se prétendre « pro-européens ». Les plus rationnels d’entre-eux soulignaient même que leur opposition venait du fait que le traité était insuffisant et n’allait pas assez loin.

    Les turbulences actuelles démontrent que l’Union européenne va conserver sa monnaie : nous gouvernants malgré leur médiocrité et leur manque d’ambition et de vision ont su réagir. La solution est naturellement pour nous pour l’instant insatisfaisante, car fondée sur des marchandages intergouvernementaux, mais elle permet d’avancer.

    « Sinon on fait quoi ? Chacun s’insulte à coup de slogans (et je reconnais que certains à DLR sont limites) ? »

    OK pour moi. L’idéologie de DLR est révoltante. Permettez-nous de nous révolter.

  • Le 13 avril 2011 à 06:57, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Je tiens à vous rassurer, même des individus parfaitement antipathiques comme Dupont-Aignan ou Boutin ont parfois des bonnes idées (pas le cas des FN qui a faux sur toute la ligne) : par exemple pour la défense de nos libertés sur le net ils ont exprimé des positions plus raisonnables que notre gouvernement actuel (pas difficile en même temps).

  • Le 13 avril 2011 à 07:07, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Un spécialiste manifestement... « droite molle » c’est ainsi qu’à l’extrême-droite on désigne la droite républicaine j’imagine.

  • Le 14 avril 2011 à 13:37, par Jonathan En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    A tout ceux qui sont intéressés par cet article, sachez que les Jeunes Européens Universités de Paris organisent un débat avec le Porte Parole de Debout la République (le Parti de Nicolas Dupont Aignan) sur la sortie de l’euro, le jeudi 28 avril à 19h15 à la Maison des Initiatives Étudiantes, 50 rue des Tournelles, 75003 PARIS.

    Venez Nombreux !!

  • Le 15 avril 2011 à 19:05, par Tythan En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Valéry,

    vous avez tout à fait le droit de ne pas partager les conceptions de DLR. Vous avez même tout à fait le droit de trouver nos conceptions révoltantes (encore qu’il faut tout de même argumenter ce point). Mais il est franchement détestable de vous voir insulter DLR.

    On va le répéter jusqu’à ce que vous le compreniez : DLR n’a rien à voir avec le FN. Point. Merci donc de ne plus jamais faire un tel amalgame ou de me traiter de réactionnaire, à moins d’anihiler tout débat entre nous.

    Pour le reste, je crois qu’il va vraiment falloir reprendre quelques petits cours d’histoire et de culture générale.

    D’abord, le nationalisme n’a rien à voir avec la conception que vous en avez, et le gaullisme n’en est absolument pas un.

    Défendre l’Etat-nation, ce n’est absolument pas être nationaliste, un collégien de troisième devrait pouvoir vous l’apprendre.

    Aujourd’hui, la communauté dont se réclame l’immense majorité des Européens est en premier lieu celle nationale. C’est un fait, même si quelques sondages démagogiques à la va-vite nuancent cette donnée. Et c’est tout à fait normal : la solidarité s’exprime majoritairement au niveau national, c’est là où se passent les événements culturels majeurs. Je ne vais pas tout énumérer, ce serait beaucoup trop fastidieux.

    Vous vivez complètement sur une autre planète : le fédéralisme en Europe n’est pas pour demain, quoique vous en pensiez. Et c’est d’ailleurs tout à fait normal : avant d’être européens, je suis Français. Et je vais même vous révéler un petit scoop : il n’y a pas grand monde, à part quelques pauvres Français masochistes, à avoir un idéal fédéraliste !

    Pour le reste, je ne vais pas me fatiguer à répondre à votre argumentation inexistante,

    Tythan

  • Le 16 avril 2011 à 17:20, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    « vous avez tout à fait le droit de ne pas partager les conceptions de DLR. »

    C’est sympa, merci !

    « On va le répéter jusqu’à ce que vous le compreniez : DLR n’a rien à voir avec le FN. Point. Merci donc de ne plus jamais faire un tel amalgame ou de me traiter de réactionnaire, à moins d’anihiler tout débat entre nous. »

    Je me constate de constater que vous partagez sur l’Union européenne les mêmes options politiques et globalement une culture politique nationaliste. Ce n’est pas une insulte c’est dans votre programme. Si ça ne vous plaît pas je vous invite à quitter cette organisation et à rejoindre un parti politique plus progressiste.

    « Pour le reste, je crois qu’il va vraiment falloir reprendre quelques petits cours d’histoire et de culture générale. »

    C’est sympa, merci !

    « D’abord, le nationalisme n’a rien à voir avec la conception que vous en avez, et le gaullisme n’en est absolument pas un. »

    Euh... il va falloir que vous révisiez votre histoire du gaullisme alors. De Gaulle était un nationaliste à la mode 19e siècle bon teint. Pas dans la branche la plus réactionnaire, je veux bien, mais la défense d’une vision conservatrice de l’État, de la Nation et des relations internationales a été au coeur de son discours et de toute son action politique.

    « Défendre l’Etat-nation, ce n’est absolument pas être nationaliste, un collégien de troisième devrait pouvoir vous l’apprendre. »

    J’ai tendance à penser que le niveau troisième n’est pas suffisant pour comprendre de manière pertinente les idéologies politiques.

    Je ne vais pas développer ce sujet plus longtemps, il me faudrait rédiger un article mais je vous propose de prendre connaissance de celui-ci qui dit l’essentiel : “L’État national” de Mario Albertini .

    Le nationalisme n’est pas nécessairement un extrémisme, ’un patriotisme dévoyé, c’est simplement l’adhésion à l’idée que la Nation est est une réalité « naturelle », qu’elle entraine la création nécessaire d’un État, qu’elle est le fondement nécessaire et indépassable de la vie politique ou démocratique. Vous voyez, je ne vous traite pas d’extrémiste. Simplement j’observe le caractère réactionnaire e votre positionnement, car cette fiction est heureusement une idée déjà largement dépassée.

    « Aujourd’hui, la communauté dont se réclame l’immense majorité des Européens est en premier lieu celle nationale. C’est un fait, même si quelques sondages démagogiques à la va-vite nuancent cette donnée. »

    Donc si les sondages ne donnent pas les résultats qui correspondent à vos préconceptions, ils sont démagogiques. Je le note.

    Je vous invite d’abord à ne pas étendre votre vision franco-française nombriliste à toute l’Europe : la plupart des pays n’ont pas subis l’ethnocide généralisé de la France jacobine et les identités régionales y sont très fortes. La plupart des Européens se réclament donc de plusieurs communautés. De plus en plus et notamment dans le contexte de la globalisation considèrent également faire partie d’une communauté à dimension européenne. Comme vous le soulignez vous même la plupart des enquêtes d’opinions permettent d’observer cette évolution.

    « c’est là où se passent les événements culturels majeurs »

    Le foot ?

    Vous vivez complètement sur une autre planète : le fédéralisme en Europe n’est pas pour demain, quoique vous en pensiez.

    Manifestement si je viens de Mars vous venez de Vénus.

    Une demi-douzaine de pays européens sont des États fédéraux et vivent le fédéralisme au quotidien. Les autres sont déjà largement plus décentralisés que la France. Même le Royaume-Uni a fait un grand pas en ce sens en accordants à deux de ses nations la possibilité de s’auto-gouverner dans certains domaine. Le fédéralisme en Europe est déjà une réalité.

    En ce qui concerne l’Union européenne, celle-ci présente de déjà de nombreuses caractéristiques fédérales : un droit directement applicable aux citoyens et supérieur au droit interne même postérieur, des compétences exclusives dans certain domaines, une cour suprême, un parlement et une monnaie fédérales. Il lui manque surtout un gouvernement. D’ailleurs vos camarades nationalistes ne s’y trompent pas : la plupart le dénoncent.

    Et c’est d’ailleurs tout à fait normal : avant d’être européens, je suis Français.

    Ça s’est votre problème. Moi je suis Européen parce que je suis Français.

    Pour le reste, je ne vais pas me fatiguer à répondre à votre argumentation inexistante,

    Vous avez bien raison.

  • Le 17 avril 2011 à 21:48, par Titem En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Merci VXL de prendre le temps de répondre avec des arguments posés et censés aux vociférations des internautes.

    Pour ma part le commentaire de Brabonol très amusant.

    "J’ai lu avec intérêt « L’euro, les banquiers, la mondialisation : L’arnaque du siècle. » On y trouve des données publiques sur l’augmentation démentielle du prix des ressources de premières nécessités : viande, légumes, vêtements lors de l’arrivée de l’Euro (pire que les précédentes inflations !)…"

    En économie, une hausse des prix, ça s’appelle de l’inflation. Le torchon de NDA vous a peut-être appris l’existence de ce phénomène, mais l’arnaque, c’est non seulement de faire croire au caractère « démentiel » de cette augmentation, mais aussi d’en tenir l’euro pour responsable. Car ne vous en déplaise, l’inflation était de deux chiffres avant l’introduction du système monétaire européen (cf. http://france-inflation.com/inflation-depuis-1901.php). En Amérique du Nord où je vis, on parle aussi d’inflation, et on hurle pas contre l’euro. Plus de demande (en hydrocarbures, en métaux précieux, en denrées alimentaires) + stagnation de l’offre = augmentation du prix, CQFD. J’ajoute que si l’euro n’était pas si haut, notre facture serait plus élevée.

    « L’euro pénalise de 30% notre compétitivité, par rapport au dollar notamment (mais aussi au yuan) Ce qui fait qu’Airbus, grande réalisation européenne a décidé de produire le fuselage de l’A350 (qui effectuera son premier vol en 2012 et mis en service en 2013) aux USA !!! Pourquoi ? Parce que l’euro est trop cher ! »

    D’où tenez-vous ce chiffre de 30% ? Est-ce que l’euro fort entame la compétitivité de l’Allemagne ? D’autant que 60 % du commerce de la France est réalisé au sein de la zone euro, le reste de notre déficit commercial étant dû à nos importations, qui seraient encore plus chères si, là encore, l’euro était « moins cher » ; je vous renvoie à un précédent article du Taurillon : http://www.taurillon.org/Comment-ca-l-Eurozone-va-mal

    "Un autre livre vous intéressera : http://www.decitre.fr/livres/La-fin…"

    Ah, oui il m’intéresse beaucoup ! L’avez-vous lu ? Visiblement pas plus que Marine Le Pen qui pourtant le cite dans son programme. Moi, si. Son auteur, Christian Saint-Etienne, illustrant la différence de croissance en Europe (il ne relie pas à un manque d’investissement dans les pays où le taux de croissance est faible, mais passons) estime qu’il était aberrant d’avoir une monnaie unique sans politique économique et industrielle commune ! Mieux, il estime nécessaire une fédéralisation du budget, afin de pouvoir redistribuer les richesses, comme c’est le cas dans les Etats fédéraux, comme les USA ! Pas convaincu ? Ecoutez donc son interview au micro de France Culture : http://www.dailymotion.com/video/xi2tkt_les-matins-christian-saint-etienne-et-ana-navarro-pedro_news

  • Le 18 avril 2011 à 00:02, par Tythan En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Je renouvelle mon invitation à prendre n’importe quel manuel d’histoire de collège, vous en avez vraiment besoin.... Je vous parle de culture, et vous me répondez foot... Je crois qu’il faut vraiment que vous atterissiez !

    Il va vous falloir reprendre les bases, et insister lourdement sur Charles de Gaulle, qui n’a jamais été un nationaliste et sur lequel vous auriez visiblement beaucoup à apprendre...

    Nationaliste, c’est un terme qui a un sens (que vous ne connaissez visiblement pas), et qui généralement n’est pas pris pour un compliment. Enfin, en tous les cas, je le prend pour une insulte. Merci de la retirer.

    Sur le fédéralisme, vous n’avez strictement rien compris. Ce n’est pas le problème du fédéralisme, qui est effectivement la voie qu’ont choisie un certain nombre de pays européens. Cela n’a strictement rien à voir avec le fédéralisme européen, qui est une chimère dont il va bien falloir que vous fassiez le deuil. Ce n’est pas pour demain. Ni même pour après demain !

  • Le 18 avril 2011 à 08:05, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    @Tythan : Manifestement vous n’assumez pas vos idées et vos engagements. Je ne peux rien pour vous.

  • Le 16 octobre 2011 à 02:20, par rorscha En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Nicolas Dupont-Aignan même combat que Philippe de Villiers en 2007. A bon entendeur.

  • Le 3 novembre 2011 à 02:15, par pierre En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Les faits sont en train de lui donner raison...Les grecques sont KO, l’italie, l’espagne, le portugal et l’irlande bientôt, ce n’est qu’une question de temps.Quand à nous, pauvre France notre tour arrivera aussi. L’euro est mort ! Ouvrez les yeux !

  • Le 3 novembre 2011 à 08:09, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    @pierre : les faits donnent surtout raison aux fédéralistes qui ont soulignés depuis le traité de Maastricht que l’union monétaire impliquait nécessairement une union politique véritable. L’incapacité de l’Europe des Nations actuelle à répondre à la crise de la dette de manière satisfaisante implique désormais que nos dirigeants, malgré leur conservatisme, ne peuvent plus reculer et doivent enfin faire le saut fédéral.

  • Le 15 novembre 2011 à 20:50, par henry En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Bonsoir... Vous souvenez vous du procès de LANDRU lorsque son avocat invitait l’assistance a porter ses regards vers la porte qui en s’ouvrant allait permettre aux victimes d’entrer dans la salle d’audience ? Toutes les têtes se tournèrent (quelle plaidoirie !!! ) sauf celle de LANDRU ...qui ne la sauva pas. Votre titre est sympa, mais est-ce un acte manqué, vous traitez NDA de ...... à deux francs. N’eût il pas été plus constructif en parlant de NDA comme de................. à deux euros ?

  • Le 16 novembre 2011 à 07:38, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    @henry : c’est Dupont-Aignan qui nous gave avec ses histoires de francs. L’euro, les Européens y tiennent et se battent pour le défendre contre les attaques des spéculateurs que les erreurs de leurs gouvernants ont rendu possibles. Lisez le billet Les Européens font corps pour défendre l’euro sur le blog de Jean Quatremer.

    Le combat d’arrière garde des ultra-nationalistes à la NDA est pathétique, heureusement qu’il ne trouve pas d’écho parmi nos concitoyens.

  • Le 16 novembre 2011 à 23:38, par Sandra WAGNER En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    jE ME PERMETS DE REPOSTER CETTE REPONSE APRES AVOIR RECTIFIE MES FAUTES ORTHOGRAPHIQUES. Merci d’en prendre note.

    Bonsoir Madame,

    Je viens de lire avec attention votre article que je réprouve dans une certaine mesure. J’espère que je ne serai pas agressée, je ne suis pas là pour convaincre mais pour débattre et sachez madame que je respecte vos opinions. Je vous demande simplement de me répondre s’il vous plaît sans agressivité aucune puisque le but est d’échanger.

    D’abord Madame, je tiens à préciser que je suis membre de DLR. Pour autant suis-je extrémiste ? Je ne le crois et je ne le pense surement pas. J’avais essentiellement choisi d’adhérer à DLR le parti de Nicolas Dupont Aignan pour ses convictions républicaines au sujet de l’école et portant sur l’ensemble du système éducatif. Pourquoi ?? Parce qu’il considère qu’instruire en premier lieu c’est éduquer et non l’inverse. Ce que justement ne prônent point les autres partis politiques. A moins d’avoir quelque peu raté un épisode, merci de me dire justement lequel de tous les partis français (républicains) est pour une restauration totale et complète du système éducatif au sens le plus noble du terme sans langue de bois selon la définition de Condorcet ??

    J’ai été chère Madame, à la base, sympathisante de gauche puis au Modem. Cela étant ces partis-là sont devenus démagogiques à souhait à mon sens (en tous cas pour moi, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas leur place dans le débat démocratique et je ne cherche pas à les dénigrer). Le parti de DLR est un parti hétérogène : il y a des gens de gauche, des centristes, des gens de droite déçus par le sarkosysme et des gens issus du parti de Philippe de Villiers mais ils restent minoritaires.

    Vous êtes europhile, dites-vous... Définissez moi d’abord le terme « europhile » au sens où vous le comprenez : êtes-vous une européenne convaincue et défendez-vous l’Europe avec passion parce que vous vous sentez profondément européenne ?? Où est-ce la monnaie unique simplement que vous défendez ?? Je vous donne mon avis personnel, après quoi il y a lieu de discuter.

    Madame, si vous pensez que l’on construit simplement une Europe avec une monnaie, vous faites fausse route. En tous cas, je pense avant tout que nous pouvons construire une Europe politique, sociale, culturelle fondée avant tout et d’abord sur des valeurs communes illustrées pour chacune d’entre elles sur une histoire commune. La Nation n’est pas pour moi un gros mot et je ne me sens pas réactionnaire pour autant. Croire en la Nation c’est croire avant tout qu’un pays ne peut uniquement être conduit et soumis aux marchés quand bien même ils apporteraient en soi la croissance. La prospérité résulte plutôt d’un équilibre entre l’Etat et les marchés économiques. En outre, selon le petit Robert, la Nation correspond au peuple. Si vous n’êtes toujours pas convaincue, lisez, chère Madame, Ernest Renan « qu’est-ce qu’une nation ». Qu’on veuille l’accepter ou le refuser, avant le marché unique de l’union économique et monétaire, ce sont les Nations qui prévalent : un Français n’a pas la même culture qu’un Allemand ou un Grec (quand je parle de Culture : je parle surtout d’us et coutumes, d’usages ou de mode de fonctionnement dans tous les domaines, de traditions, etc.) et avant d’être Européenne je me sens française avant tout parce que je suis née d’abord en France et ensuite en Europe.

    En d’autres termes, parler de Nation et donc des peuples, ce n’est sûrement pas être nationaliste ou souverainiste. Ne confondez pas tout chère Madame : le nationalisme, encore une fois si l’on reprend la définition du Petit Robert, c’est une doctrine qui revendique pour une nationalité le droit de former une nation. On parle aussi de l’exaltation du sentiment national. Et je le redis du SENTIMENT. Le souverainiste quant à lui correspond d’abord au partisan de la souveraineté du Québec, au sens propre. Le souverainisme est une doctrine politique soutenant l’acquisition ou la préservation de l’autonomie politique d’un pays ou d’une région dans l’exercice de la souveraineté. Il s’oppose au fédéralisme ainsi qu’au jacobinisme et se rapproche des mouvements indépendantistes. Et l’indépendantisme c’est la volonté de ne pas être soumis à une autre collectivité ou à un autre organe administratif. Si nous sommes souverainistes c’est avant tout parce que nous croyons d’abord en l’indépendance d’un pays quel qu’il soit. De Gaulle contrairement à ce que je lis, est un grand homme, qui a peut-être eu une tendance souverainiste « maurrassienne » mais qui s’est néanmoins traduite par une certaine hauteur de vue et une volonté farouche de ne dépendre de qui que ce soit. On peut rejeter cette conception du monde, mais en attendant, nous étions libres de fonctionner comme nous le souhaitons.

    Nous sommes donc loin du compte bien au contraire puisque ce que nous prônons au sein de DLR c’est une politique à la fois jacobine et souverainiste fondée sur un pouvoir centralisé, régalien avant tout. Et franchement cela me semble tout de même logique non ?? A moins que vous ne préféreriez que toutes les décisions, même celles que réprouvez soit prises en votre nom par un organe éloigné des priorités de votre pays, en l’occurrence des vôtres ??

    Je crois en l’Europe et à DLR peu de militants sont contre l’Europe. Nous sommes favorables à l’Europe à condition que les peuples aient la parole, à condition que la démocratie soit respectée, à condition de valoriser ce qui reste universel : la Culture cette fois avec un grand C. Mozart, Beethoven, Molière, Pascal, Descartes, Fichte, Kant, Schiller, Haydn, Bach ou Haendel ou encore Shakespeare, Michel-Ange, Botticelli, Fra Angelico, ce sont des repères européens universels encore aujourd’hui. Sans parler de notre histoire.

    Mais sûrement pas une monnaie unique, une politique économique actuelle désastreuse qui pratique des cures d’austérité meurtrières et qui ne rapporteront pas l’étincelle nécessaire pour que l’économie puisse redémarrer dans de bonnes conditions. Contrairement à ce qui est dit à longueur de temps, ce ne sont pas les dépenses inconsidérées des Etats qui ont produit la crise, du moins en Europe. Les dettes sont importantes depuis de nombreuses années et aux Etats Unis la dette était bien supérieure à celle des Etats européens. La Californie par exemple est au bord de la faillite et pourtant son économie fonctionne. En Europe, ce sont avant tout les innombrables plans de sauvetage de l’euro depuis x années qui ont provoqué cette inflation de la dette et la crise elle-même. Dans tous les cas, ce ne sont sûrement pas les cures d’austérités forcenées qui nous mèneront à la prospérité, au contraire ce sont les dépenses. Après la crise de 1929 aux Etats Unis les libéraux avaient exigé de faire de nombreuses économies en attendant que les recettes reviennent. Mais il n’en était rien !!! Ce fut pire et Roosevelt applique ensuite dans les années 30 le New Deal, un plan de relance Keynésien. En d’autres termes de l’Etat-Providence ! Peut-être qu’au départ et ce n’est pas faux, les résultats n’étaient pas forcément mirifiques mais la guerre et surtout ses dépenses, quand bien même elles ne furent pas sociales, générèrent après coup une croissance exponentielle qui transforma alors les Etats Unis en pays le plus puissant du monde à tel point que sa puissance fut hégémonique. Vous savez à DLR, nous prônons la sortie de l’euro. Personnellement je reste convaincue que s’il existe évidemment d’autres solutions, il vaudrait mieux les appliquer si bien sûr elles vont dans le bon sens et font preuve de pragmatisme. Cela dit, je ne crois pas que les dirigeants soient prêts à faire preuve de fédéralisme, de solidarité tant la diversité des pays européens a entraîné une hausse croissante des inégalités entre nations du Nord et du Sud, tant que le traité de Nice et de Lisbonne continuera de fonctionner et tant que le système financier et monétaire fonctionnera tel qu’il a été conçu au départ. Aucune souplesse ne réside vraiment dans le fonctionnement de l’EUROPE actuellement. Et tant que nos dirigeants resteront arque boutés sur des idéologies ineptes et iniques qui ne fonctionnent pas pour défendre leurs intérêts et non pas ceux du peuple, je suis effectivement pour la sortie de l’euro. En disant cela je ne vois pas en quoi je serai extrémiste. Bien sûr qu’accuser uniquement les banques, cela vous paraît fort mais pourtant les banques ont leur part de responsabilité et elles se doivent d’assumer ouvertement leurs erreurs. Mais elles ne sont pas les seules je vous l’accorde. Les écoles de commerce, même si leur enseignement reste de qualité, ont aussi leur part de responsabilité lorsqu’elles forment (formatent ?)des individus aux dogmes du libéralisme sans leur inculquer des enseignements axés sur les humanités pour leur faire prendre conscience des conséquences de leurs actes sur l’économie. Bien sûr que l’argument des banques reste insuffisant mais il demeure valide et valable même si le livre comporte des erreurs. Chaque homme politique pour défendre ses idées se servira de prétextes ou d’arguments qui ne tiennent pas la route. Mais croyez-vous que la droite, le PS ou le front de gauche voire le front national ne le font pas ?? Avant de nous considérer comme des frontistes, je vous rappelle que nous ne portons aucun jugement ni discrimination sur les immigrés et ne considérons sûrement pas que les immigrés sont responsables de la crise. Secundo, sommes-nous contre l’avortement ?? Nullement. Jamais Nicolas Dupont Aignan n’en a parlé et jamais il n’a prôné comme mesure de son parti.

    En outre sortir de l’euro, chère madame, ce n’est pas forcément retourner au franc. Ce peut être autre chose. Ça c’est la version binaire de la pensée unique répétée à souhait comme pour dire que NDA est équivalent à MLP. C’est un peu aberrant de considérer NDA frontiste alors que dans les années 80 il a été le fondateur d’un mouvement centriste de droite. Il a simplement refusé comme Chevènement ou Philippe Seguin les accords de Maastricht ou la constitution de 2005 parce qu’il s’est bien rendu compte que cette Europe-là menait à une impasse. Il a fait partie du RPR puis du RPF de Charles Pasqua pour ensuite se rapprocher en 2001 de Jean-Pierre Chevènement. DLR résulte des 400 cercles de réflexion initiés au départ au sein de l’UMP. Il n’a ensuite que démissionné pour promouvoir ses idées nouvelles. Renseignez-vous et cherchez s’il vous plaît des sources fiables avant de répéter des choses qui se révèlent erronées. Par ailleurs, je constate que vous avez des convictions et que vous les défendez et c’est louable à condition de ne pas déverser par ailleurs des contre-vérités. Nous avons nos convictions. Si celles ne vous plaisent pas, il serait déjà bien de rédiger un article qui tienne la route avec des arguments tangibles mais il serait encore mieux de vous engager. Même si DLR ne remportera sans doute pas les élections présidentielles, nous avons le mérite, nous, de promouvoir des idées nouvelles. Si vous en avez d’autres, c’est le moment où jamais de les faire vôtre en agissant dans un parti afin de nous battre idées à idées à travers de véritables convictions et arguments. Je vous prends au mot. Si vous cherchez des autres économistes qui ont évoqué la même chose que Stiglitz, voici le manifeste des économistes atterrés : http://atterres.org/page/manifeste-d%C3%A9conomistes-atterr%C3%A9s Vous le trouverez sur Amazon, sinon voici un autre livre : http://www.amazon.fr/20-ans-daveuglement-Economistes-atterr%C3%A9s/dp/2918597325/ref=pd_sim_b_1 En attendant votre réponse, Chère Madame, je souhaite une bonne continuation et je vous prie de croire en mes sentiments les plus respectueux. Bien cordialement Sandra WAGNER

  • Le 17 novembre 2011 à 12:30, par Jonathan Leveugle En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Madame,

    Merci pour votre commentaire bien argumenté.

    Je me permets au nom du Taurillon de vous répondre brièvement et je laisserai le temps à l’auteur pour vous répondre.

    Je ne reviendrai pas sur les raisons qui vous ont poussé à intégrer à DLR, elles vous sont propres et ce n’est pas le but du Taurillon que de se prononcer sur le programme éducatif de DLR.

    En revanche, je vous répondrai sur votre vision, qui me semble un peu idyllique, de la nation. Tout d’abord, comment définir la nation ? Sans me lancer dans une dissertation qui me prendrait plus que ces quelques lignes, je citerai comme vous Ernest Renan qui définit la nation comme « un plébiscite de tous les jours ». Au vu de cette citation très connue, je vous ferai donc remarquer que les citoyens européens peuvent donc en former une. Il existe chez l’ensemble des citoyens européens une volonté de vivre ensemble. Attention je ne vous parle pas des conséquences des politiques européennes qui en ces temps de crise peuvent se révéler désastreuses pour la bonne entente européenne (comme française d’ailleurs). Non, je pointe du doigt cet avenir commun qu’ont les peuples européens et comme vous le dites vous-même à DLR personne n’est anti européen. Pour finir sur ce point je citerai encore Ernest Renan qui dit :« Ce qui constitue une nation, ce n’est pas de parler la même langue, ou d’appartenir à un groupe ethnographique commun, c’est d’avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l’avenir. » Vos remarques sur les coutumes différentes entre les Français, les Grecs et les Allemands ne tiennent donc pas.

    Ensuite, sur votre théorie du souverainisme qui consiste à dire qu’il n’est que l’expression de l’indépendance des peuples, je m’inscris en faux. Pour cela, je vous propose d’étudier, ce qu’on appelle en géopolitique, le syndrome lombard [http://espacepolitique.revues.org/index1608.html#tocto2n5]. De manière courte, un peuple vivant de manière démocratique, choisit souvent si son économie est dynamique et riche, de se détacher de l’ensemble politique auquel il appartient. Pour illustrer ce propos, je vous propose de regarder les cas de la Catalogne, du Pays Basque ou même de la Lombardie. Ces régions riches demandent une autonomie fiscale et budgétaire pour ne pas avoir à verser de l’argent au reste du pays qui va financer les régions plus pauvres comme l’Estrémadure ou la Sicile. Ces régions affichent une volonté de vivre ensemble, invoquent une histoire et une culture propre. Mais ces arguments ne sont là que pour cacher leur égoïsme. En effet, ces régions ne peuvent vivre sans le reste du pays. Leur économie est dépendante des autres régions. Il est facile de faire un parallèle avec l’Union européenne et l’égoïsme de certains États. En effet, derrière des arguments culturels, de langue ou historique, se cache un égoïsme étatique alors que chaque pays européen profite du commerce et de l’intégration économique. Donc loin de symboliser la liberté, le souverainisme dans le cas précis de l’Europe signifie plutôt un égoïsme.

    Si je vous comprends bien, vous avez aussi le sentiment que les institutions européennes sont éloignées de vos préoccupations. Je ferai une réponse à la normande. Pour commencer, NON. En effet, en ce qui concerne le Parlement européen je vous invite à regarder l’actualité de sa vie politique et vous verrez que les élus sont aussi proches de nous qu’ils ne le sont à l’Assemblée nationale (après ça je ne connais pas votre taux de confiance dans les hommes politiques). Ensuite, OUI, car le Parlement européen ne dispose pas d’assez de pouvoir dans les instances européennes. C’est pourquoi les Jeunes européens et le Taurillon militent pour une hausse du pouvoir du parlement. Je crois que sur ce point vous ne pouvez qu’être d’accord avec nous.

    Enfin, sur l’euro, je vous ferai une réponse brève et vous invite surtout à lire nos articles sur le sujet car nous traitons régulièrement du sujet.

    Concernant, la cure d’austérité. Il ne faut pas confondre l’euro et sa gestion. La cure d’austérité touche tous les pays occidentaux, regardez le Royaume-Uni. C’est avant tout un problème d’idéologie libérale qu’un problème lié à l’euro.

    Si on analyse les problèmes liés à la crise de la dette dans la zone euro, il y a deux postures possibles. Celle de DLR qui dit c’est foutu, ça marche pas, on sort. Et la notre (partagée par de nombreux partis et économistes) qui consiste à dire que la zone euro ne marche pas dans son fonctionnement actuel. Il faut donc en changer les modalités pour favoriser la convergence et faire de la BCE un prêteur en dernier ressort sur laquelle les États peuvent se reposer en cas de crise (je sais que le Traité de Lisbonne l’interdit, mais rien n’empêche sa modification).

    Pour plus d’explications je vous invite à lire l’article d’aujourd’hui sur le trilemme de Rodrick et de parcourir nos interviews d’économistes.

    Ce fut un plaisir.

    Jonathan LEVEUGLE Rédacteur en chef du Taurillon

  • Le 17 novembre 2011 à 16:41, par Sandra WAGNER En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Bonjour Monsieur et merci d’abord de m’avoir répondu aussi rapidement. Je répondrai à vos arguments point par point.

    Pour vous, le souverainisme est un égoïsme. Il l’est dans une certaine mesure. Mais ce souverainisme existe déjà même si l’ensemble des Etats sont engagés dans l’Union Economique et Monétaire. L’ensemble des pays européens ne sont pas solidaires entre eux. Il s’agit plus d’un chacun pour soi où l’ensemble des pays est soumis à une guerre économique. Rappelez-vous simplement les nombreuses délocalisations qui ont eu lieu il y a déjà quelques années et même encore maintenant je présume (même si l’on n’en parle plus ou moins) dans les pays de l’Est parce qu’ils pratiquaient de leur côté un dumping fiscal et social. Notamment chez les équipementiers automobiles ou les constructeurs : on peut citer Continental, Renault, et j’en passe. L’Europe c’est la libre circulation des biens et des personnes. Mais c’est aussi un marché où il n’existe plus de droits de douane et cela a précisément permis la libre concurrence, même la plus déloyale. Entendons-nous bien, je ne suis pas contre la concurrence, elle est nécessaire et même saine lorsqu’elle permet à chacun des acteurs économique de se dépasser et de donner le meilleur de soi-même. Cela dit, nous savons très bien que toute société, quelle qu’elle soit, nécessite des moyens de régulation et de médiation. Le marché de la concurrence pure et parfaite reste une théorie voire une utopie. Et gare aux abus et aux dérives auxquels l’Europe a elle même assisté de toute manière.

    Vous savez, chacun dans son coin se gargarise du succès économique de l’Allemagne. Eh bien laissez moi vous conter mon témoignage propre de frontalière puisque je suis originaire pour information de Sarreguemines, une ville moyenne de Moselle Est situé à 1 kilomètre de l’Allemagne. D’abord si je dis que je ne suis en aucun cas anti-européenne, c’est parce que d’une part j’ai été frontalière, j’ai travaillé en Allemagne. Et d’autre part parce qu’une partie de mes ancêtres sont allemands et que la Lorraine a vécu les deux guerres avec ce pays avec tout ce que cela comporte en terme de souvenirs et d’héritage historique. Mon père a travaillé en Allemagne durant 40 ans, ma mère 15 ans et mon frère y vit à Stuttgart en tant qu’ingénieur. Il s’y est marié avec une équatorienne qu’il a rencontré dans le cadre de ses études à Mannheim. Quand j’y rencontre des Allemands qui vivent les mêmes difficultés que nous au quotidien, évidemment que je me sens européenne à ce moment-là. Cela dit, eux mêmes me disaient à de nombreuses reprises que si l’économie allemande fonctionnait aussi bien, c’est évidemment parce que sa politique industrielle est différente et plus efficace que la nôtre mais c’est aussi parce que le gouvernement d’Angéla Merkel pratique une sorte de dumping social et salarial dans l’indifférence la plus totale. Et le pire c’est que les Allemands ne bronchent absolument pas et restent résignés alors que ceux-ci vivent de moins en moins bien. Mon frère me l’a confirmé également. Néanmoins, je peux vous assurer (à moins que les nouvelles générations ne fonctionnent plus sur le même registre, je ne sais pas) que lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de la Grande Allemagne, ils ne se font pas prier non plus ^^^ Alors que l’on veuille bien affirmer que les Français soient chauvins je veux bien, mais nous ne sommes pas les seuls. L’adage « Deutschland über alles » est roi en Allemagne. Et à mon sens, même si les nationalismes du début du 20ème siècle se sont taris, ils demeurent du reste relativement prégnants bien qu’ils n’aient plus cette consonance violente. Cela reste plutôt de bonne guerre. Mais ils se sentent d’abord Allemand avant d’être partie prenante dans l’Europe !

    En revanche, effectivement je ne peux que vous approuver sur le fait que l’Europe a un passé et des valeurs communes. Encore que, de quelle Europe faut-il parler : celle du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest ?? Voyez-vous en tant qu’exemple, la Pologne qui refuse et interdit l’avortement fait partie de l’Europe, alors que nous avions signé la Charte Européenne des Droits de l’Homme !!! Je ne comprends donc pas comment ce pays peut faire partie de l’UE !!! Et des disparités, il y en a beaucoup et je n’ai pas le sentiment ni l’impression qu’elles soient résorbées bien au contraire, elles se sont exacerbées !!! En Europe, il n’y a pas de politique fiscale et économique commune. D’ailleurs vu que chaque pays fonctionne différemment, est-il possible de le faire ?? Peut-on par exemple instaurer un SMIC Européen en dessous duquel on ne pourrait rémunérer un salarié quel que soit le pays européen en question ?? Encore faut-il que les lois appliquées ne puissent être détournées légalement par des puissances économiques supérieures aux Etats !!! Sinon, il est évident que le traité de Lisbonne, de Nice tout comme la Constitution de 2005 ne permettaient pas à l’Europe de fonctionner efficacement.

    Que l’euro ne soit pas la cause unique de la crise européenne, j’en conviens tout à fait. Le dogme libéral domine sur l’ensemble de la planète. Et il n’est pas anodin que Goldman Sachs y ait placé tous ses nouveaux pions en Grèce et en Italie alors que cette banque même est à l’origine de la crise financière de 2008. Je n’arrive pas à comprendre que ces dirigeants-là ne soient pas en prison !!! C’est une aberration à n’y rien comprendre. Et en ce sens, la cupidité triomphe partout. Et c’est bien pour cette raison que je ne fais aucunement confiance à cette Europe de Technocrates. Je ne parle pas des hommes politiques ou des députés qui eux, malgré le fait qu’ils soient élus du peuple, voient leurs pouvoirs dévastés. Que peuvent-ils franchement devant cette oligarchie financière qui a désormais le pouvoir partout ??? Il est donc évident qu’il faut se battre et militer franchement pour un pouvoir parlementaire plus fort ! Mais pour le moment avec ce qui est en train de se passer, j’ai bien peur que vos voeux ne restent que pieux.... Avez-vous vu sur arte (il est en VOD)le documentaire présenté par Monique Robin et intitulé « notre poison quotidien » ?? Autant vous dire que nombreux sont les incompétents notoires qui nous dirigent et c’est ahurissant de constater que ces apparatchiks continuent de faire la loi alors qu’ils défendent les intérêts de lobbies puissants au détriment de ceux du peuple !!!

    Pour tout vous dire, je ne suis pas économiste et mes connaissances restent.....limitées. Je lis beaucoup, mais est-ce suffisant. Pour ma part, dans l’état actuel des choses, je suis effectivement pour une sortie progressive de l’euro. Cela étant, encore faut-il savoir concrètement que ce l’on fait après de notre nouvelle monnaie. Et c’est cela aussi qui me laisse perplexe puisque je me souviens très bien de la déstabilisation qu’avait causée l’euro lorsqu’il a fait son apparition. La question de l’euro est une question complexe qui nécessite, je le concède, des réponses nuancées. Pourtant, à part DLR, en France, je ne vois personne hormis Montebourg au PS qui parle concrètement de la crise européenne et monétaire et de ses défis ou enjeux. Sur l’échiquier politique, à part MLP, AM ou NDA, le silence est assourdissant !!! Et c’est plutôt terrifiant de constater à quel point la politique en France ou même ailleurs est devenue une foire à empoignes où les intérêts et les ambitions personnelles l’emportent sur le reste. Je ne fais aucun cadeau aux hommes politiques et pourtant je milite au sein d’un parti pour la simple et bonne raison que je reste convaincue que l’on peut faire changer les choses en se battant pour des idées. Bien entendu nous ne sommes qu’une goutte dans un océan mais imaginez que 100 % des Français en âge de voter se rendent aux urnes pour justement affirmer leur mécontentement à Nicolas Sarkozy, eh bien je peux vous affirmer que ça changerait beaucoup de choses et j’ose imaginer que le gouvernement serait obligé de changer son fusil d’épaule !!! Je ne suis pas fataliste, loin de là... Bien que je n’attende rien de ce monde totalement absurde à mes yeux. Mais comme j’y suis et que j’y vis, je tâche à mon humble échelle de m’y engager en essayant à ma façon de le rendre meilleur à travers des idées novatrices et qui me correspondent. C’est ça au départ la politique, en tous cas au sens noble du terme si l’on ne prend pas en compte les tactiques politiciennes que j’exècre par dessus tout même si la politique c’est cela également.

    Pour infos voici par ailleurs le documentaire de canal plus sur Goldman Sachs, je vous invite à le visualiser rapidement avant qu’il ne soit retiré des supports :

    http://www.youtube.com/watch?v=MW9zxFXj-IE&feature=share

    Bien à vous, ce fut un plaisir également. ;)

    Sandra WAGNER

  • Le 18 novembre 2011 à 18:05, par Sandra WAGNER En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Bonsoir Monsieur LEVEUGLE,

    J’avais répondu hier à votre argumentaire et je ne trouve hélas nulle part cette réponse. Puis-je juste s’il vous plaît et à titre d’information savoir pourquoi, cher Monsieur ??

    Je vous remercie par avance pour votre aimable réponse.

    Bien à vous et bonne soirée voire bon week end au passage !!! ;)

    Sandra WAGNER

  • Le 21 novembre 2011 à 08:05, par Jonathan Leveugle En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Madame,

    Désolé de certains retards au niveau de la publication des commentaires mais nous sommes une équipe de bénévoles et bien que nous fassions le maximum pour que vos commentaires puissent paraître rapidement, il y a toujours un délai.

    Cordialement,

    Jonathan

  • Le 1er décembre 2011 à 19:54, par seraum En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Juste un constat de la société dans laquelle nous vivons.

    1945/1975= équilibre financier du pays, les gens sont heureux et voient l’avenir plutôt rose.

    1975/1990= développement du social financées par des charges sur le travail marchand, les gens sont toujours heureux mais voient l’avenir se noircir progressivement.

    1990/2011= nous perdons toutes nos valeurs, le social ne peut plus faire face aux coûts, les entreprises coulent sous les charges toujours plus fortes, la population ne croit plus en l’avenir et s’inquiéte pour les jeunes, à qui nous avons sacrifiés ce beau pays.

    Qui peut nous sortir de cette situation désastreuse ? La tache est immense.

  • Le 2 décembre 2011 à 07:18, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    C’est un peu rapide comme lecture des 60 dernières années.

    Déjà, les années suivant 1945 sont consacrées à la reconstruction. La fin des tickets de rationnement c’est 1949. L’aide du plan Marshall a été déterminante aussi. En France, le salaire minimum date de 1950. La sécurité sociale date aussi de cette période. C’est aussi le temps des nationalisations. En revanche je ne vois pas ce que la période 75-90 a de particulièrement social à part peut être les modestes progrès de 1981.

    Enfin « la population ne croit plus en l’avenir et s’inquiéte pour les jeunes » ça s’applique à toutes les époques.

  • Le 14 février 2012 à 12:57, par persojl En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    au lieu de vous montrer systematiquement critique envers les hyperseptiques de la zone euro dite nous plutot quel a été le gain de cette zone euro pour la France par exemple.

  • Le 16 mars 2012 à 14:05, par Valéry En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Ça y est Dupont a fait son coming out d’extrême-droite : Nicolas Dupont-Aignan nommerait Marine Le Pen à Matignon. Entre ultra-nationalistes réactionnaires on se comprend.

    Sans surprise.

  • Le 27 avril 2012 à 15:07, par Sandra WAGNER En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Bonjour Madame Lentz,

    Je me permets simplement de répondre à votre message précédent. Je comprends votre colère et votre amertume par rapport aux propos de Nicolas Dupont Aignan, j’ai ressenti la même chose et bien plus étant de mon côté militante à DLR. J’avais même décidé de rendre ma carte de membre.

    Après coup, j’ai bien compris la ligne de NDA et j’ai donc décidé de maintenir la confiance que j’avais pour ses idées et sa personne. Je l’ai rencontré personnellement, j’ai eu l’occasion de discuter avec lui et franchement le portrait que vous en dressez ne ressemble en rien à l’homme que je connais. Et pour ma part, je ne me reconnais en aucun cas dans ce portrait-là non plus. Mes parents ont toujours voté à gauche, personnellement je suis de droite et je ne m’en cache pas. Mais pour autant et pour cette élection de 2012, je m’emploierai à voter pour François Hollande. Le Nain m’est insupportable et dans le même temps j’ai longuement hésité entre François Hollande et le vote blanc car à vrai dire aucun des deux candidats ne m’inspire. Je n’aime pas être prise pour une imbécile lorsque l’on tente de promettre la lune. Pour autant, je ne me vois pas non plus dans une France soumise à des cures d’austérité à perpétuité...

    Par ailleurs, que vous rejetiez les idées du Front National et que vous ne soyez en aucun cas complaisante avec les idées de ce parti sans parler du mouvement lui même, je ne peux que vous approuver. Je me tiens sur une ligne gaulliste, républicaine. J’ai d’ailleurs lu les Mémoires du regretté Charles De Gaulle sans parler du fait que même si je ne l’ai pas connu, j’ai une profonde admiration pour sa probité, sa droiture et son courage. Ayant été par ailleurs plusieurs fois à Colombey ainsi qu’aux deux mémorials à son effigie, personne ne pourra me dire ou me reprocher que je ne suis pas gaulliste. Mais je conçois également que le gaullisme c’est avant tout une affaire de convictions profondément ancrées dans l’esprit et dans la peau... C’est d’ailleurs le cas pour ma part...

    Je suis à DLR mais je ne me considère pas réactionnaire, encore moins nationaliste et je me permets, chère Madame, de vous demander de ne pas employer d’anathèmes malsains et malhonnêtes à notre égard mais des arguments solides et républicains. J’ai travaillé en Allemagne, je parle parfaitement l’allemand, je suis d’ailleurs bi-culturelle et même si je prône la sortie de l’Euro, je ne me sens pas moins européennes que les autres. Ne faites pas non plus appel svp des opinions dignes d’un café du commerce mais à des convictions solidement illustrées et étayées par des faits et des arguments valables. Il me semble que ce ne sera pas difficile d’en trouver et à nous en ce sens de vous répondre de la même manière, à savoir calme, posée, réfléchie, argumentée..

    En outre, que vous consentiez à rejeter le FN c’est une chose mais que vous tentiez de mélanger les torchons et les serviettes en attaquant ses dirigeants et ses électeurs sur un même pied d’égalité, c’est là, chère Madame, une faute politique de très mauvais goût et nuisible pour votre propre crédibilité.

    Encore une fois, que le FN soit xénophobe c’est incontestablement le cas et la tactique de dédiabolisation qui a malheureusement fonctionné a fait oublier à bon nombre de dirigeants et à notre élite que rien n’a changé dans les murs de ce parti. Pour autant je ne crois pas que les électeurs soient à mettre dans le même sac et utiliser le terme de réactionnaires ultra-nationalistes aussi vindicativement pour ces personnes-là relève de la même méthode employée par le FN - si ce n’est de la même démagogie - pour critiquer et rejeter les musulmans et les étrangers. Vous employez malgré vous le même discours de haine à l’égard de ceux qui ne pensent pas comme vous... Mauvaise pioche !!!!

    Contentez vous déjà d’analyser les raisons qui ont poussé ces électeurs à voter pour le Front National et tentez cette fois-ci de les convaincre avec des arguments et des faits sensés, tangibles et non négociables. Si vous êtes de gauche, de droite ou du centre, demandez vous justement en quoi les responsables de ces mouvements politiques sont-ils tributaires de ce résultat de vote et apportez-y des réponses concrètes qui donneront alors envie à ces électeurs de rejoindre le front républicain.

    Que nous vivions pas dans un monde de bisounours c’est une chose évidente. Mais les beaux discours moralisateurs et lénifiants qui visent à discréditer le Front National en prétextant que ceux qui y adhèrent sont-pardonnez-moi- des gros cons réactionnaires, ne fera qu’accentuer leur haine et leur envie et de voter justement pour l’extrême droite. Il faudra procéder autrement Madame Lentz pour les convaincre !

    Avec toute ma considération et mes sentiments les plus respectueux, je vous souhaite une excellente journée et peut-être au plaisir de débattre avec vous prochainement.

  • Le 27 avril 2012 à 19:02, par Sandra WAGNER En réponse à : Carton rouge à Nicolas Dupont-Aignan : Provocateur à deux francs

    Après avoir consulté la page facebook de Valery Lentz, je me suis aperçue en définitive que je ne parlais non pas à une femme mais à un homme.

    Je tiens donc à présenter mes excuses au destinataire concerné quant à cette fâcheuse confusion...^^^^

    Sorry for this mistake and see you soon !

    Bonne continuation et au plaisir toutefois de discuter avec vous.

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