Jusqu’ici, l’implication des partis politiques et des médias a été relativement décevante, comme on pouvait s’y attendre. Dans ce contexte, c’est donc une bonne surprise que le Parlement ait choisi d’élever un peu le débat. À défaut d’une campagne politique massive, nous aurons au moins une campagne institutionnelle axée sur dix thèmes de la vie quotidienne, dont cinq ont été retenus en France : l’énergie, le budget, l’agriculture, la concurrence et la famille. L’évocation de ces enjeux concrets encouragera-t-elle les Européens à se rendre aux urnes ? Nous aurons la réponse le 7 juin prochain.
Dans l’intervalle, le lecteur attentif qui passerait en revue les affiches de la campagne y reconnaîtrait sans doute beaucoup de thèmes chers au Taurillon, car notre journal en ligne n’a pas attendu ces élections pour lancer le débat sur les problématiques européennes.
L’énergie, tout d’abord. Quelles sources d’énergie choisir pour le futur ? Au Taurillon, la nécessité d’une politique intégrée dans le domaine énergétique a souvent été soulevée (Pour une politique communautaire de l’énergie), afin de garantir à l’Europe une indépendance stratégique (Crise du gaz, l’Europe prise en otage ?) et encourager le développement durable (Des objectifs pour l’environnement ambitieux et contraignants). Les efforts de la société civile en ce sens ont été évoqués (Le marché du gaz européen se construit… à Sciences-Po Bordeaux), ainsi que des solutions d’avenir comme la fusion nucléaire (Unifier des nations, fusionner des atomes).
Le budget. Quelles doivent être les priorités de l’Union pour la prochaine législature ? Des pistes ont été lancées, comme la recherche (Pour une recherche européenne), l’enseignement supérieur (Pour une Université de l’Europe à Strasbourg), les transports (Les réseaux transeuropéens : concrétiser l’Europe ou non), la santé (Diagnostic de l’hôpital en Europe) ou le soutien aux régions (De la ville globale aux régions fédérales).
L’agriculture. Qu’est-ce que l’Européen de demain trouvera dans son assiette ? La politique agricole européenne (Présidence française, une occasion manquée de revigorer la PAC ?) et internationale (Échec à l’OMC : décidément, une autre agriculture semble impossible !) a été abordée, de même que des solutions d’avenir comme la culture en milieu océanique (Pour un développement océanique européen).
La concurrence. Quel modèle économique et social l’Europe doit-elle adopter ? La nécessité d’une gouvernance économique européenne (Après la crise financière, une stratégie européenne pour l’économie), mais aussi d’une Europe sociale (La politique sociale de l’Union européenne) et responsable (L’Europe, dans le vent de l’investissement éthique) a souvent été affirmée.
La famille. Comment concilier la politique familiale avec le monde professionnel ? Peut-être avec une politique volontaire en matière de santé (L’Union européenne et la santé de ses citoyens) et une attention particulière portée aux écoles (« Europe à l’École » ou la bataille pour la démocratie).
Jusqu’ici, nous avons passé en revue les affiches officielles de la campagne institutionnelle. Il est édifiant d’évoquer également les affiches officieuses, tout aussi pertinentes, qui sont accessibles sur le blog Un Européen jamais content…
Internet. À quoi ressemblera le réseau de demain ? Nous avons avancé la nécessité de développer l’accès à l’information (La fracture numérique n’est pas un concept mais une réalité !), mais aussi la possibilité d’une cyberadministration (Pour une cyberadministration européenne), et évoqué les partis politiques issus de la sphère Internet (Les partis pirates à l’assaut de l’Europe).
Le Parlement. Faut-il lui donner un siège unique, et si oui où ? Bruxelles (Pour un siège unique du Parlement européen : Bruxelles), Strasbourg (Un Parlement unique à Strasbourg, pour ou contre ?) ou une nouvelle ville fondée dans ce but (Europa City : et si l’Europe se dotait d’une nouvelle capitale ?) ?
Si le président de la Commission était élu sur la base de la majorité parlementaire, la dernière affiche prendrait tout son sens. José Manuel Barroso ou un paresseux ? Ce serait alors aux citoyens européens de se prononcer…
1. Le 8 mai 2009 à 19:43, par Cedric
En réponse à : Élections européennes 2009 : la campagne est lancée !
L’affiche du Barroso face au paresseux prend déjà tout son sens, puisque à ce jour il n’y a AUCUN candidat déclaré autre que Barroso, ni à gauche, ni à droite, ni au centre, pour proposer une alternative à la tête de la Commission, c’est un non-choix !
2. Le 9 mai 2009 à 09:19, par Martina Latina
En réponse à : Élections européennes 2009 : la campagne est lancée !
ENERGIE / BUDGET / AGRICULTURE / CONCURRENCE / FAMILLE : même combat... pour la paix !
Car voilà des thèmes assez porteurs pour que les citoyens européens, à commencer par les Français, se sentent concernés face aux prochaines élections : artisans de leur avenir, appelés par un horizon de justice à faire encore surgir, ensemble et patiemment.
EUROPE comme figure fondatrice et L’EUROPE comme creuset de valeurs représentent, à travers même les vicissitudes de l’histoire, les moteurs de la civilisation : elles se trouvent donc assez bien définies par ces cinq pôles actuels pour que la deuxième puise dans la première, toujours à nouveau, la force de l’harmonie, l’audace de la générosité, le rayonnement de la raison. Puisque nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire de L’EUROPE au matin de cette campagne, certes tardive, mais prometteuse, rappelons-nous avec le TAURILLON du mythe originel - comme avec celui qui peut le mener plus loin sur la Toile - que l’UNION des DIVERSITES résout les divergences et surtout les crises les plus inquiétantes par la concertation, par l’invention, bref par la recherche passionnée du BIEN COMMUN.
3. Le 1er juin 2009 à 15:03, par Z
En réponse à : Pendant la campagne, le démontage de la législation environnementale continue !
La législation environnementale européenne semble attaquée, mais personne n’en parle : http://yannickrumpala.wordpress.com/2009/06/01/quand-la-crise-economique-devient-pretexte/
Suivre les commentaires :
|
