Élections européennes 2009 : le verre à moitié plein

, par Maël Donoso

Élections européennes 2009 : le verre à moitié plein

Le marathon des élections européennes se termine, et une nouvelle période commence pour l’Europe et son Parlement. C’est l’occasion de revenir sur quelques tournants de la campagne, avant de préparer la suite.

L’espace public européen ne peut pas se construire en quelques mois de période électorale. Il s’organisera avec le temps, et nous devons désormais nous tourner vers les prochaines échéances importantes de la politique européenne : l’entrée en vigueur du nouveau Parlement, la recomposition de la Commission, les chantiers qui attendent l’Europe en ce début de législature, et en particulier la négociation du prochain budget européen. Toutefois, il n’est pas inutile de faire un rapide retour sur cette campagne, telle qu’elle a été vécue par les partisans de l’Europe politique.

Un début de campagne difficile

La campagne a démarré dans une ambiance plutôt oppressante. En effet, quoi de plus difficile à combattre qu’une abstention prévue de longue date, et qui, relayée et amplifiée par les médias, a pris toutes les allures d’une prophétie auto-réalisatrice ? Il a fallu se battre pour parler d’Europe, pour concentrer le débat sur les thématiques européennes [1], et pour organiser les premières confrontations entre les partis [2]. La campagne a ainsi pris son décollage, discrètement, à l’initiative des réseaux et des think tanks pro-européens.

À l’initiative, également, de candidats comme Michel Barnier, tête de liste de l’UMP en Île-de-France, qui a multiplié les rencontres pour débattre avec différents publics des enjeux de ces élections. À Paris, le petit déjeuner réunissant des jeunes engagés sur les questions européennes [3] a été suivi par un autre évènement de ce genre, qui a eu lieu au Théâtre de l’Europe le 19 mai. À cette occasion, Rama Yade a été invitée par Michel Barnier à parler des priorités de l’Union européenne en matière de droits de l’homme, et a évoqué la nécessité pour l’Europe d’adopter une position commune dans des rencontres comme celle de Durban. L’unité européenne, une question qui n’a pourtant pas été au cœur de cette campagne...

L’Europe politique retrouvée

Pour les partisans de l’Europe politique, une bouffée d’air frais est survenue à la Maison de la Mutualité le 3 juin, soit quelques jours avant les votations. Au cours d’une rencontre animée par Jean Quatremer et co-organisée par Notre Europe, le Mouvement Européen, Europa Nova, France 24 et RFI, nous avons trouvé tout ce que nous voulions entendre. Un débat passionné ! Des contradictions ! Des candidats défendant leur programme européen ! Enfin une scène politique vivante et des discussions à l’échelle de l’Europe. Harlem Désir, tête de liste du PS en Île-de-France, a donné le ton en annonçant que les socialistes porteraient le projet de l’Europe politique, et en déclarant sans détour : « Je suis fédéraliste. »

Un meeting du Modem se déroulait au même endroit, et en sortant du débat, le public a trouvé une rue envahie par la couleur orange. Deux jours plus tard, c’est la couleur rouge qui était à l’honneur, lors du dernier meeting du PS près de Montparnasse. À cette occasion, Harlem Désir, Benoît Hamon, Monique Saliou mais aussi Bertrand Delanoë sont intervenus pour évoquer la nécessité d’une dimension sociale à la construction européenne. Face aux inerties nationalistes, les intervenants ont présenté l’Europe comme une réalité tissée par tous les citoyens qui, en traversant des frontières, en se mélangeant, en acquérant de nouvelles nationalités, ont unifié un espace et lui ont donné un sens.

Michel Barnier nous avait fait part de sa volonté de mener cette campagne avec des responsables du PPE extérieurs à la France. Lors de ce dernier meeting socialiste, les bannières du PSE flottaient dans la salle, le logo du SPD allemand côtoyait celui du PS français, et un eurodéputé socialiste grec a été longuement applaudi après avoir exposé les ambitions communes de la gauche européenne. Il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que les partis trouvent une forme d’organisation opérationnelle à l’échelle de l’Europe, mais ce que nous avons vu en cette fin de campagne prouve que le processus semble s’accélérer sous toutes les couleurs politiques.

Des pistes pour le futur

60% d’abstention, c’est aussi 40% de participation. Malgré toutes ses faiblesses, cette campagne n’a pas été inutile pour l’Europe, et encore moins pour les groupes pro-européens qui ont, malgré tout, connu des victoires importantes, comme notre Pacte européen qui a été signé par plus d’une centaine de candidats au Parlement [4]. Au lieu de considérer systématiquement le verre à moitié vide, nous ferions donc mieux de voir, de temps en temps, le verre à moitié plein (ou disons, plein à 40%). Cela ne signifie pas qu’il faille se féliciter de ce scrutin, qui a porté au pouvoir des conservatismes et des extrêmes à travers toute l’Europe. Mais plutôt que de nous plaindre, nous devons en tirer des leçons et nous remettre au travail.

Que faire désormais dans les semaines, les mois et les années à venir ? Tout d’abord, suivre de près l’investiture des députés dans le nouveau Parlement, la nomination du président de la Commission et des différents commissaires, et garder un œil attentif sur la vie politique des institutions à Bruxelles et à Strasbourg. Ensuite, poursuivre notre travail d’action, de réflexion, d’information et de rassemblement autour de l’Europe politique, et nous montrer toujours plus ambitieux pour construire, à partir de l’espace européen, une citoyenneté et une gouvernance européennes.

Les élections européennes 2009 sont terminées, mais la vie politique de l’Union va se poursuivre. Nous pouvons maintenant nous intéresser à la mise en pratique des programmes des différents partis, tout en gardant un œil sur la prochaine échéance pour le Parlement : les élections européennes de 2014…

Illustration : verre d’eau. Source : Flickr.

Vos commentaires
  • Le 8 juin 2009 à 16:14, par Ronan En réponse à : De qui se moque-t-on ?!

    A propos de la « prophétie autoréalisatrice » en général (et du foutage de gueule en tout particulier).

    S’il y en a qui veulent absolument agacer, on peut dire qu’ils vont finir par y arriver. En effet, plus haut, on peut lire :

    La campagne a démarré dans une ambiance plutôt oppressante. En effet, quoi de plus difficile à combattre qu’une abstention prévue de longue date, et qui, relayée et amplifiée par les médias, a pris toutes les allures d’une prophétie auto-réalisatrice

    Comme si, franchement, la « faute » de l’abstention était de la responsabilité de tous ceux qui l’ont vu venir et qui n’ont cessé de dénoncer cette triste perspective pour précisément essayer de la prévenir. Comme si la responsabilité n’en revenait pas précisément à tous ceux qui ont fait la sourde oreille (« mais non, mais non »).

    « Prophétie autoréalisatrice », ben voyons. Pourquoi pas « pensée magique », pendant qu’on y est ! Supercherie intellectuelle, déni de responsabilité, mécanisme de pensée à la limite de la superstition. « Prophétie autoréalisatrice » : excuse bidon autojustificatrice qui frôle l’arnaque intellectuelle.

    Pour mémoire, en 2005, il y a eut un débat européen qui a trainé vers les urnes à peine plus de citoyens (anti-phrase...). On se demande bien pourquoi, tiens ! Et cette fois-ci, ben non. Comme c’est curieux... Qui a refusé le débat ?! Qui a refusé mordicus d’aborder le sujet et de le lancer dans l’arène publique ?! « ça ’emmerde’ les français », nous a-t-on dit. Tiens, donc ?! : plus encore que le débat de la dernière campagne électorale, je suppose ?! sans rire ?!

    Prophétie autoréalisatrice ?! On se fout du monde...

  • Le 8 juin 2009 à 17:45, par Maël Donoso En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    L’espace de commentaire du Taurillon gagnerait en utilité si nous évitions de le transformer en défouloir. Répondre à des accusations de « foutage de gueule » me fatigue, donc je mets ta réaction sur le compte de la déception post-électorale que nous subissons tous en ce moment. Et je propose que nous en restions là.

  • Le 8 juin 2009 à 23:04, par Solène M. En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Quant à moi je trouve l’expression de « prophétie auto-réalisatrice » tout à fait adéquate. Après avoir discuté avec des Français de toutes tendances politiques et de tous milieux sociaux, il m’est clairement apparu que bon nombre d’entre eux ont vu dans le taux record d’abstention annoncé par les médias une bonne excuse pour ne pas aller voter eux-mêmes. Tout comme le « non » des Français a décomplexé les Néerlandais en 2005 j’ai envie de dire...

    Pour ta gouverne cher Ronan, la théorie de la prophétie auto-réalisatrice est loin d’être une « pensée magique ». Mise en évidence il y a tout juste 50 ans par le sociologue Robert K. Merton, elle peut se résumer ainsi : si les hommes estiment qu’une situation est réelle, elle finit par le devenir du fait même des conséquences de cette croyance.

    Allez Ronan, tu es pardonné pour ce manque de courtoisie. Nous sommes tous bouleversés par ce qui vient d’arriver...

  • Le 9 juin 2009 à 13:22, par Fabiouchka En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Les médias ont eu un rôle dans la (dé)mobilisation de cette élection. Les politiques aussi bien sûr. Mais il est vrai que nous rabâcher sans relâche que cette élection n’intéresse pas pour ensuite passer à un autre sujet sans parler du fond, cela n’aide pas.

  • Le 9 juin 2009 à 14:15, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Tu as du voir comme moi Pujadas rappeler Cohn-Bendit à l’ordre dès sa première intervention « je voudrai vous ramener à des enjeux intérieurs ». Si Dani s’est insurgé et a résisté 2 minutes, l’ensemble du décryptage des résultats était déjà quasi-exclusivement national...

  • Le 9 juin 2009 à 20:18, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Ce n’est pas sérieux. Les Jeunes-Européens et le Taurillon avaient la responsabilité que ce débat européen devienne intéressant en débordant les partis : en leur imposant les thèmes électoraux qu’ils refusaient mordicus d’aborder (ceux-là mêmes qui ont fait le succès de la campagne référendaire !).

    Ce que vous avez - vous aussi - délibérément refusé en agitant tout un tas de prétextes dilatoires. Déni de responsabilité et recherche d’excuses bidons, voilà comment ça s’appelle.

    L’abstention, c’est votre bébé. On vous avait clairement prévenu que vous l’auriez : vous l’avez.

  • Le 10 juin 2009 à 02:41, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Comment tu peux accuser les Jeunes Européens de l’abstention ? Je n’y comprends rien. Avant d’être rédac-chef du Taurillon j’étais responsable du programme Europe à l’Ecole pour le groupe des Jeunes Européens Bordeaux, et en tant que militant, tout ce que nous faisons, par conviction, sur notre temps libre, c’est communiquer auprès des plus jeunes sur ce que fait l’Europe au quotidien : et bien souvent on en apprend autant à des profs d’histoire-égo de collège qu’à leurs élèves ! Et pour le reste des activités de l’association, pendant cette campagne, dans tous les groupes locaux partout en France, nous avons organisé des débats avec les candidats, des conférences, pour confronter les points de vue, faire ressortir les incohérences et défendre nos positions d’Européens convaincus par le fédéralisme.

    Je ne vois pas en quoi les Jeunes Européens ou le Taurillon, leur expression sur internet, peuvent être en quoi que ce soit responsables de l’abstention !

    Toi, à part râler dans ton coin, qu’es-ce que tu as fait pour faire reculer l’abstention ? Nous au moins nous avons milité et porté nos convictions, avec nos moyens certes limités par les contraintes inhérentes à la vieassociative, mais néanmoins suffisants pour porter le débat là où c’était possible ! Respecte un peu le travail de tous les adhérents s’il te plait.

  • Le 10 juin 2009 à 07:26, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Cher ami, avant de ne pas être adhérent des JE-France, j’étais adhérent des JE-France et il me semble avoir milité dans le cadre des JE-France (et je sais très bien comment fonctionnenent les JE-France...).

    Avant de ne pas être réacteur en chef, j’étais rédacteur en chef et il me semble avoir un petit peu milité en tant que cela.

    Avant de ne plus être prof (ça finira bien par arriver...) j’étais, je suis encore Enseignant (Histoire-Géo) dans l’Education nationale et pour moi, l’Europe à l’école, c’est limite tous les jours (cette année, en 4e et en 1ère ST2S, par exemple...).

    Vous faut-il d’autres précisions ?! Alors pas de leçon en militantisme, s’il vous plaît.

    Alors je précise ma pensée : vous aviez le devoir de pousser les partis hors de leur retranchement et de porter la controverse sur les thèmes chauds qu’ils ne voulaient pas aborder. Or, à l’évidence, vous ne l’avez pas fait.

    Et moi, ça fait effectivement un an que je gueule pour que vous soyez plus exigeant et pour que vous portiez un message politique plus ambitieux. Or vous n’écoutez pas. Mais bientôt, on va dire que c’est ma faute...

    Je persiste donc : le résultat électoral de ce week-end, les associations européennes doivent en prendre leur part de responsabilité. Ne pas avoir réussi à dynamiser la campagne et ne pas avoir davantage réussi à intéresser les électeurs, c’est aussi de leur responsabilité. On attend donc une remise en question...

    On dit souvent que l’Europe enmerde les gens. C’est pas faux. Mais figurez vous que l’européisme emmerde aussi et que les associations européennes emmerdent profondément. ET faute d’un discours plus ambitieux et vraiment en phase avec les attentes de nos concitoyens, ça risque de durer longtemps.

  • Le 10 juin 2009 à 18:47, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Pendant cette campagne nous avons porté nos revendications, notre désir d’une Europe politique forte, intégrée ; nous avons emmené les candidats vers des questions de fond pour l’avenir de l’Europe : le budget dans les 5 prochaines années, la défense, la réforme des traités. Nous l’avons fait sur le Taurillon par les interviews auxquelles les adhérents de plusieurs groupes locaux, le bureau national et la rédaction du magazine ont participé ;

    et puis nous avons défendu ces mêmes convictions dans chaque action menée partout en France, à chaque fois qu’un groupe local organisait une rencontre avec des candidats. Nous avons mis en lumière certaines incohérences graves, notamment sur le futur président de la Commission européenne.

    Mais enfin tu sais comment ça marche ou pas ?! Tu sais très bien que nous n’avons pas des dizaines de milliers d’adhérents, ni d’euros de budget. Oui nos moyens sont limités, oui nous n’avons pas eu accès à la presse nationale, oui nous n’avons pas été invité sur les plateaux de télé. Mais est-ce pour autant que nous renions ce en quoi nous croyons ?

    Je peux t’assurer que non !

  • Le 11 juin 2009 à 05:15, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Tu n’es pas complètement juste, Ronan. Les interviews ont permis de poser la question du fédéralisme aux candidats.

    Ainsi nous avions appris — simplement en lui posant la question — que la tête de liste socialiste dans le Nord, un inconnu nommé Gilles Pargneaux, est en réalité un eurosceptique qui défend l’Europe des Nations. De quoi dissuader la plupart de nos lecteurs de voter pour lui, par exemple.

  • Le 11 juin 2009 à 08:38, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Tu sais très bien que nous n’avons pas des dizaines de milliers d’adhérents, ni d’euros de budget.

    Si d’aventure vous voulez avoir un jour des milliers d’adhérents, je crois qu’il va falloir adopter un discours un petit peu plus direct, un petit peu plus musclé et un petit peu plus en phase avec les aspirations populaires...

    Pour l’instant les ambitions sont peu claires, les convictions semblent élastiques, et les résultats enregistrés - sinon obtenus - sont (autant le dire...) absolument catastrophiques (Cf. référendum de 2005, Cf. référendum irlandais de 2008, Cf. taux de participation des élections européennes de 2009).

    Cette invraisemblable collection d’échecs à répétition subis depuis quatre ou cinq ans, échecs tous plus cuisants (et tous plus humiliants) les uns que les autres laisse à penser que les stratégies poursuivies sont - décidément - complètement à côté de la plaque.

    J’ai presque le sentiment que l’Europe actuelle proposée n’a pas même assez d’énergie pour foncer dans le prochain mur. Je ne peux vraiment pas croire que je sois absolument tout seul à en être un peu désespéré...

  • Le 11 juin 2009 à 16:35, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    On fait le même constat du manque d’ambition de l’Europe politique. Mais tu persistes à tenir les Jeunes Européens, le Taurillon, ou les associations europhiles en général, comme responsables de tous les maux de l’Europe, abstention, échec du TCE, de Lisbonne en Irlande etc.

    Je ne comprends pas ! Tu as fait le tour de tous les autres coupables et tu ne sais plus qui blâmer ? Ou c’est encore un faux-procès sur qui est plus fédéraliste que l’autre ?

    Nous n’avons jamais abdiqué nos convictions, je ne vois pas sur quoi tu fondes tes accusations de discours mou, de demi-mesures.

  • Le 11 juin 2009 à 19:20, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Comment dire...

    Sinon que je ne souhaites pas que « les Jeunes Européens, le Taurillon, ou les associations europhiles en général », soient « responsables de tous les maux de l’Europe » (sic).

    Je trouve juste qu’ils (nous) d’étaient pas à la hauteur des enjeux et qu’un peu plus d’énergie et de volonté politique pouvaient faire basculer les choses bien autrement.

    Sauf que, pardon, mais moi - depuis un petit moment - je ne vois pas franchement d’élan novateur dans ce que les JE-France et le Taurillon proposent... En tout cas rien qui ne me gonfle d’espérance et d’enthousiasme.

    Quant à pointer du doigt les responsabilités des « autres », autant alors s’adresser directement aux « autres »...

    Pour le reste, dimanche dernier, pour aller voter, il a fallu se faire violence. Et la prochaine fois, si c’est encore comme ça, j’y vais pas... à moins que, d’ici là, le discours européen actuel (pourtant tenu par des associations censées être « en pointe » dans ce domaine...) ne m’ait fait mourir de chagrin, de désespoir ou d’ennui (au choix).

  • Le 11 juin 2009 à 19:55, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Et bien c’est ta vision de notre action, je ne la partage pas. Je crois au contraire que nous avons été, depuis des mois, dans l’avant-garde des revendications sur une politisation des enjeux de ces élections, sur le besoin absolu d’une participation plus grande ; et nous l’avons été en allant à la rencontre des candidats et des citoyens, dans la mesure de nos moyens ; nous avons également voté des résolutions, signe que nous avons débattu, de problèmes de fond comme le traitement médiatique de l’Europe ou la nécessité d’un président de la Commission élu par le Parlement.

    Nous sommes déçus comme toi du résultat, des résultats. Mais nous en accuser, nous, désolé, mais c’est un peu fort !

  • Le 11 juin 2009 à 20:32, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    (nos) revendications sur une politisation des enjeux de ces élections,

    Vous voulez parler du débat sur la reconduction ou pas de Barroso, je suppose ?!

    Quand pensez-vous fermer la boutique ?!

  • Le 12 juin 2009 à 00:56, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Bon tu penses qu’on ne fout rien et qu’on a retourné notre veste, très bien. Mais on a autre chose à faire qu’à te prouver par A + B le contraire. Tu peux continuer de râler sans JAMAIS ne rien proposer de constructif, sans jamais apporter la moindre contribution. Tu justifies, si j’ai bien compris, tes attaques par tes années passées au JE ? Et bien je connais beaucoup d’ancien militants de ton âge qui ne sont plus aux Jeunes Européens et qui continuent d’avoir la foi et qui nous apportent régulièrement leur soutien, en écrivant des articles pour le Taurillon (et je les en remercie), en participant aux actions des groupes locaux ou en participant au débat de manière positive, même s’ils sont dans la critique.

    Tu dis que tu gueules depuis un an et qu’on ne t’écoute pas (sic !!!). Et bien on t’écoutera quand tu seras dans la proposition, le constructif, et que tu arrêteras de dénigrer à longueur de temps.

    La crédibilité, elle ne t’es pas due ad vitam eternam, elle se gagne au quotidien.

  • Le 13 juin 2009 à 12:07, par Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    ah, il y avait bien longtemps que nous n’avions plus eu droit aux sacro saintes attaques en règles de Ronan. Je ne vais pas redire ce qu’à dit Laurent avec lequel je suis en total accord, je dirai simplement que tout ce que tu dis Ronan est infirmé par la pratique et par l’état actuel de l’association. les JE France n’ont jamais eu autant d’adhérents qu’aujourd’hui, les JE France ont été la seule association à expliquer dans plus de 20 villes en France les enjeux de la PFUE et à annoncer des élections au second semestre 2008, les JE France ont été la seule association à proposer un Pacte européen signé par plus de 110 candidats, sans compter la tribune reprise par rue 89 et beaucoup d’autres médias internet, le communiqué de presse avec les partis politiques jeunes ou encore l’interview de 16 têtes de listes sur le Taurillon (seul webzine a pouvoir revendiquer un tel bilan). Alors oui, nous n’avons pas révolutionné l’Europe, nous n’avons pas réussi à faire voter 80% des français, nous n’avons pas encore l’Europe de nos rêves, mais nous marquons des points, nous n’avons jamais été aussi visibles et c’est en nous faisant connaître et accepter que nous pourrons diffuser nos idées. Ronan tu ne sembles pas avoir pu faire ce que tu voulais quand tu étais en charge aux JE France, donc tu nous la joues à la Bourlanges ou à la Rocard, genre « c’est foutu, on arrivera à rien ». Moi je ne crois pas à ça, et je crois que les adhérents des Jeunes Européens non plus, donc nous te remercions par avance d’arrêter de nous cracher dessus, nous avons je crois assez d’ennemis comme cela, et je ne veux pas te compter pas parmi ceux là.

  • Le 14 juin 2009 à 16:39, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Ronan, je suis tombée des nues en te lisant et j’ai peine à croire que tu sois un ancien membre des JE-France. Si cela avait été le cas, jamais tu n’aurais pu écrire un tel tissu de contre-vérités.

    Tu nous accuses de manquer d’énergie et de volonté politique, or les JE-France se sont montrés très actifs durant cette campagne. Aux actions déjà mentionnées par Nicolas, j’ajouterai les nombreux cafés européens que nous avons organisés un peu partout en France et qui ont permis d’écorner le mythe d’une Union européenne distante et technocratique.

    Tu reproches aux JE de n’avoir pas été assez exigents avec les candidats. Reconnais que si tous les points mentionnés par le Pacte européen étaient déjà respectés par les députés européens – mener une campagne de dimension européenne, assurer un travail de pédagogie envers les médias et les citoyens, et se comporter de manière assidue et active au Parlement –, ce serait un immense progrès pour la démocratie européenne. Or, nous avons réussi à faire signer ce pacte par plus de 110 candidats. Par ailleurs, cela va sans dire que nous ne pouvions écrire le discours des candidats à leur place, ni procéder à des séquestrations de candidats comme ce fut la mode tout récemment, ni couper leurs subventions en cas de non-respect de nos convictions.

    Tu estimes que pour avoir plus d’adhérents (environ 850 sur toute la France, c’est déjà pas mal), il nous faudrait “adopter un discours un petit peu plus direct, un petit peu plus musclé et un petit peu plus en phase avec les aspirations populaires…” J’ai l’impression que n’as pas beaucoup fréquenté les milieux populaires alors, étant donné que ces derniers font souvent preuve d’une certaine crainte quand on leur évoque l’Europe, faute d’une information adéquate.

    Tu as d’ailleurs bien fait de quitter les JE-France si tu estimes que “les associations européennes emmerdent profondément”. Au-delà de ce manque d’élégance dans le propos, cette affirmation est complètement fausse dans son principe. En tant que responsable “Europe à l’école” d’un groupe local des JE-France, je peux t’affirmer que nos actions sont toujours très appréciées par les élèves et leurs professeurs, qui en redemandent ! Quant aux cafés européens, ils ne laissent jamais indifférente leur audience, heureuse d’avoir vu un élu (ou futur élu) “de près” et d’avoir amélioré sa connaissance sur l’Europe.

    Tu signales une absence d’élan novateur : va plutôt jeter un œil à la vidéo « 5 friends 4 Europe » que nous avons réalisée en collaboration avec la Fondation pour l’Innovation politique, afin d’inciter les gens à aller voter. Certes, nous nous sommes inspirés du clip tourné par des stars américaines au moment des présidentielles, mais nous lui avons donné une tonalité européenne qui n’existait pas à l’origine, en y incluant les enjeux communautaires et en faisant appel à des « acteurs » issus des 27 Etats membres.

    Enfin (c’est pas trop tôt), tu avances que nos ambitions ne sont pas claires. Il aurait fallu que tu hibernes pendant de nombreux mois pour ne pas remarquer notre campagne avec logos, badge et visuel : « l’Europe, je la veux, je la vote », en particulier sur Facebook où nous ne sommes pas passés inaperçus.

    En conclusion, je ne vois que trois explications à tes critiques récurrentes sur notre association. Soit tu es une marmotte, soit tu n’as pas pris la peine de t’informer sur les activités que nous menons, soit tu es de mauvaise foi.

  • Le 20 juin 2009 à 10:31, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Votre autosatisfaction fait plaisir à voir.

    55% de NON en 2007, 60% d’abstention en 2009 et tout va très bien madame la marquise parce qu’on fait des lip-dup aux JE-France ou parce qu’on décharge une fois de temps en temps un prof d’une de ses heures de cours (à la grande satisfaction de l’intéressé, je suppose, surtout en ce moment...). Génial.

    Bref : l’idée même d’Europe est en train de mourir dans le coeur de nos concitoyens et vous montez au créneau pour défendre quoi... l’appareil structurel de l’Assoce !

    Vous savez quoi ?! : Continuez ainsi, vous me donnez de plus en plus envie d’adhérer à ATTAC...

  • Le 21 juin 2009 à 09:47, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    Nous défendions l’association en réponse à tes accusations, mais nous ne passons pas notre temps à nous auto-congratuler.

  • Le 21 juin 2009 à 13:44, par Ronan En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    L’association peut peu.

    C’est normal, vu qu’il n’y a que 850 adhérents (dont combien d’actifs ?!).

    Peu d’adhérents, donc. Mais ça, c’est normal. Vu le discours tenu. Sexy, vraiment ?! Vous êtes sûrs ?!

    Et l’association peut-elle s’en satisfaire, s’en contenter ?!

    L’essentiel dans notre histoire n’est pas le destin d’une association aux effectifs en effet complétement microscopiques, c’est le rôle qu’elle laissera dans les bouquins d’histoire.

    A ce sujet, on souhaiterait bien autre chose qu’une hypothétique note en bas de page au fin fond d’une thèse poussièreuse enfermée au quatrième sous-sol d’un local universitaire miteux.

    Comme le disent très bien les américains : « rush or die » (cours ou crève). Autrement dit fendez l’armure, bougez vous, bougez les autres et faites bouger les lignes.

    Faites mieux que vos aînés, rentrez leur dans la gueule même si ce sont des politiques, sacrifiez vos jeunes carrières d’apparatchiks et demandez, exigez l’Europe unie, demandez la Démocratie, revendiquez une Constituante.

    Allez donc vous immoler en public pour tout ça, car sinon jamais rien n’avancera (et votre note en base de page, vous ne l’aurez même pas...). Et, sinon, jamais rien n’avancera.

  • Le 21 juin 2009 à 20:25, par Laurent Nicolas En réponse à : Elections européennes 2009 : le verre à moitié plein

    C’est un dialogue de sourd : on te prouve et t’explique que l’on passe notre temps à nous battre, à monter des projets, à faire avancer nos idées, et toi tu continues de nous dire qu’on devrait faire ci, faire ça, faire plus, faire mieux...

    Donc deux mots pour clore ces échanges une bonne fois pour toute :
     que tu le veuilles ou non, dans les faits, nous agissons et nous le faisons avec une grande ambition pour le projet que nous portons, celui d’une Europe forte et unie.
     soit tu te mets à proposer, à être constructif, soit tu dois arrêter de porter ces accusations infondées.

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