Le plus important tournoi sportif continental au monde...
Fondé en 1960 initialement sous la forme d’une Coupe quadriennale, le « Championnat d’Europe des nations » de football (alors « Coupe d’Europe des nations », alias « Coupe Henri Delaunay » : du nom de son initiateur) [2] se déroulait autrefois sous une formule de matchs de coupe ’’aller-retour’’ (et à élimination directe).
Et, jusque dans les années 1970, ce n’est en fait qu’au stade des demi-finales que l’on réunissait ponctuellement les quatre équipes ’’survivantes’’ de la compétition pour y disputer un ultime tournoi final sur le terrain de l’une d’entre elles.
Mais à partir de 1968, la Coupe allait devenir Championnat...
Ainsi, dans les années 1970, il se produisit un changement qualitatif de taille avec l’organisation d’une véritable phase préliminaire et la création d’un tournoi final rassemblant les quatre puis (à partir de 1980) les huit puis, enfin (depuis l’édition 1996), les seize meilleures équipes européennes sorties en tête de leurs groupes éliminatoires respectifs.
Un tournoi qui, l’an prochain, sera donc organisé en Suisse et en Autriche...
[3].
Les précédantes phases finales ayant été organisées en France (en 1960), en Espagne (en 1964), en Italie (en 1968), en Belgique (en 1972) en Yougoslavie (en 1976), à nouveau en Italie (en 1980), à nouveau en France (en 1984), en Allemagne de l’Ouest (en 1988), en Suède (en 1992), en Angleterre (en 1996), conjointement en Belgique et aux Pays-Bas (en 2000) puis au Portugal (en 2004).
La prochaine édition de ce tournoi continental européen devant être organisée, en 2012, en Ukraine et en Pologne [4] (avec un match d’ouverture en principe organisé à Varsovie et une finale normalement disputée à Kiev) .
Toujours est-il qu’il s’agit là, après la Coupe du monde de la FIFA (de par son importance en termes d’équipes présentes, nombre de spectateurs et téléspectateurs, et droits télévisés générés, etc), du second grand événement international du football (voire du sport...) mondial. Et ce, avant tout autre tournoi mondial (comme les tournois olympiques ou féminins, par exemple) ou continental (devant la Coupe d’Afrique des nations ou devant ses équivalents sud-américain voire asiatiques).
Un tournoi quadriennal européen, au cœur des Alpes...
Comme ce fut déjà le cas en 2000 (lorsque la phase finale du Championnat d’Europe des nations avait été confiée à la Belgique et aux Pays-Bas), l’organisation d’un tel tournoi a ici été confiée à deux pays européens : la Suisse (équipe présente en 1/8’ de finale de la dernière coupe du monde) et l’Autriche (autrefois grande nation de football : au moins dans les années 1930...).
D’où la nécessité de mobiliser équitablement huit sites sportifs susceptibles d’accueillir les quatorze autres équipes hôtes d’une telle compétition : Bâle (où se jouera le match d’ouverture), Zurich, Genève et Berne pour la Suisse, Salzbourg, Innsbruck, Klagenfurt et Vienne (où se jouera la finale) pour l’Autriche.
Pour cette prochaine édition de l’Euro 2008, on peut considérer que nous avons là un plateau très relevé avec seulement deux équipes novices dont ce sera là la première phase finale ’’européenne’’ (soit la Pologne, future coorganisatrice du tournoi 2012, et l’Autriche, autrefois grande nation de football - au moins dans les années 1930 - et actuel pays coorganisateur). Un plateau très relevé où, sauf le Danemark [5] y seront représentées toutes les grandes équipes précédemment sorties victorieuses de cette compétition continentale [6].
Ils sont venus, ils sont (presque) tous là…
Un tournoi d’où seront cependant absentes toutes les grandes nations de football de l’archipel britannique [7] ; un pareil ’’effacement’’ étant tout aussi perceptible pour l’ensemble des nations de football du monde scandinave [8].
Autres absences remarquables lors du prochain tournoi : celles de la Belgique (finaliste en 1980, demi-finaliste en 1972 [9]), de la Hongrie (demi-finaliste en 1964 et en 1972 [10]), de la Serbie (l’ancienne Yougoslavie ayant été finaliste en 1960 et 1968, et demi-finaliste en 1976 [11]) et de l’Ukraine (quart de finaliste de la dernière coupe du monde, en 2006, et future organisatrice de l’édition 2012 [12]).
Bref, la prochaine édition (2008) du « Championnat d’Europe des nations » de football sera sans nul doute un tournoi sportif très relevé où - à ces quelques exceptions britanniques et scandinaves près, notamment - seront représentées toutes les grandes traditions footballistiques du vieux continent : ’’latins’’ (Français, Espagnols, Italiens et Portugais), ’’germaniques’’ (Allemands, Autrichiens, Néerlandais et Suisses), slaves (Tchèques, Polonais, Croates et Russes) et ’’balkaniques’’ (Roumains, Grecs et Turcs), etc.
Soit l’Europe sportive et footballistique dans toute sa diversité, en somme… Et ce, pour un tournoi sportif continental dont l’homogénéité qualitative des équipes présentes en phase finale fait de ce « Championnat d’Europe des nations » une compétition sans nul doute bien plus sélective et bien plus exigeante qu’une Coupe du monde !
En tout cas, espérons qu’un tel tournoi sportif sera là - regardé par des téléspectateurs et des passionnés du monde entier - l’occasion d’une compétition de haute qualité et d’une confrontation sportive et pacifique dénuée de tout chauvinisme et de toute animosité, quelques en soient les péripéties et autres résultats sportifs, et quelque soit le futur vainqueur.
La dernière Coupe du monde ’’allemande’’ ayant déjà été là - en juin-juillet 2006 - un exemple de sportivité et d’exemplarité ; et, dans les stades comme en dehors de ceux-ci, un modèle à suivre...
1. Le 11 décembre 2007 à 06:54, par Ronan En réponse à : « Euro 2008 » : Un Championnat d’Europe en Or
Complèment d’information : Ce jour (11/XII/2007), dans « l’Equipe » : interview du secrétaire d’Etat aux sports Bernard Laporte et confirmation de la candidature française pour organiser l’édition 2016 du « Championnat d’Europe des Nations » après les éditions ’’austro-suisse’’ de 2008 puis ’’polono-ukrainienne’’ de 2012.
La dernière fois que la France a organisé une telle compétition sur son sol, c’était en 1984 et (souvenirs, souvenirs...) l’équipe de France (alors menée par un Michel Platini au plus haut de sa forme et au plus fort de son talent) s’était imposée.
2. Le 11 décembre 2007 à 07:13, par Fabien Cazenave En réponse à : « Euro 2008 » : Un Championnat d’Europe en Or
Tu nous parles d’un temps que les moins de 20 ans...
Arf, Platoche, l’Arconada, le France-Portugal à Marseille avec ce centre du bout du monde...
Mais comment je sais ça alors que j’avais que 3 ans ?
3. Le 12 décembre 2007 à 11:40, par Ronan En réponse à : « Euro 2008 » : Un Championnat d’Europe en Or
De beaux souvenirs (moi, j’en avais onze...).
4. Le 31 mai 2008 à 12:01, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Sur un fil voisin, on propose la Russie comme futur vainqueur du tournoi.
La Russie ?! Vraiment ?!
En tout cas les paris sont ouverts...
5. Le 7 juin 2008 à 10:05, par Dimitri En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Ronan,
vous auriez pu, même dû classer la Roumanie parmi les nations latines, car nous sommes latins avant balkaniques. Je dit ça car vous avez classé les croates parmi les slaves, alors qu’ils font aussi partie des Balkans.
Sinon, allez la Roumanie :)))
6. Le 7 juin 2008 à 17:55, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Comme tout classement, celui-là aussi avait un petit goût d’arbitraire (or il fallait établir une typologie équilibrée...).
Les Roumains sont des Latins (une partie des Suisses aussi...).
Croates, Roumains, Grecs et Turcs sont des Balkaniques (mais les autres pays de la région ne sont pas qualifiés...) ; Croates, Polonais, Tchèques et Russes sont des Slaves (mais les autres membres de la « famille » ne sont pas là).
7. Le 7 juin 2008 à 20:32, par ? En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
OK, sinon une dernière remarque : la Turquie n’est pas dans les Balkans(cf. manuels de géo), mais en Asie Mineure
8. Le 9 juin 2008 à 09:16, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
C’est vrai, vous avez parfaitement raison : d’après les manuels de Géo, les villes turques d’Edirne et d’Istambul sont bel et bien situées sur la planète Mars.
Quant à la Turquie, on se demande bien ce qu’elle fait là puisque - comme de bien entendu - elle n’est pas affiliée à l’UEFA.
9. Le 13 juin 2008 à 03:19, par ? En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
On parle bien de traditions de football, pas d’ethnicité des joueurs... Il est donc parfaitement légitime de considérer que la Roumanie a une tradition footballistique proche de celle de la Grèce et non de celle de l’Espagne ; et que les Croates ont bien hérité d’une tradition Yougoslave proche de celle des Russes, et éloignée de celle des Turcs...
10. Le 13 juin 2008 à 13:58, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Cher anonyme, il semblerait que vous souhaitiez absolument polémiquer même là où cela ne semble décidément pas nécessaire. Pour dire quoi, exactement, s’il vous plaît ?!
Pour le reste, juste vous rappeler que comme c’est moi qui ait écrit cet article, il me semble donc être plutôt bien placé pour me faire l’interprête (si besoin est) des propos tenus ci-dessus (Cf. « on parle de »... qu’en savez vous qu’« on parle de » ?!).
Pour éclairer votre lanterne : ci-dessus, il n’était pas le moindre du monde question d’ethnicité mais de proximité culturelle au sens large du terme. Quant à dire que la Roumanie a une tradition footballistique proche de celle de la Grèce (ou que les Croates ont bien hérité d’une tradition footbalistique proche de celle des Russes...), c’est à mourir de rire.
Un « héritage danubien » commun aux roumains et aux croates ?! Oui, plus sûrement : encore que, c’est à prendre avec des pincettes. Surtout qu’avec la « mondialisation », ces histoires d’héritages culturels et de tradition footbalistiques, ça commence sérieusement à perdre du sens.
11. Le 13 juin 2008 à 22:39, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Allez, un pronostic : à vue de nez, moi je dis les Pays-Bas.
12. Le 22 juin 2008 à 13:54, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Exit les Pays-bas, exit le Portugal, exit la République tchèque, exit les deux pays organisateurs (Suisse et Autriche, dès le premier tour), exit le tenant du titre (la Grèce, dès le premier tour également), exit la France ; il reste ?!
A l’heure des proches demi-finales, à l’heure où il reste à peine assez d’équipes encore présente pour entammer une belote, l’Euro a donc encore le choix entre une victoire finale « classique » et « légitimiste », dans le respect de l’histoire et des hiérarchies sportives (Allemagne, Italie, Espagne) ou quelque chose de beaucoup plus original, sinon plus exotique (Turquie, Russie). Bref : de quoi s’interroger sur la position exacte - mais sans nul doute versatile - du centre de gravité de l’Europe... footbalistique.
Pour mémoire - à l’heure où le trophée continental est peut-être à nouveau sur le point de s’échapper vers la périphérie orientale du continent - rappelons qu’il y a quatre ans la dernière édition de ce tournoi quadriennal européen avait été remporté par la Grèce (et que la prochaine édition de cette compétition sera organisée en Pologne et Ukraine). Avec la Russie comme tenante du titre y défendant sa couronne ?! Faut voir.
13. Le 29 juin 2008 à 11:18, par romy En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
non jene pense pas que la Russie va gagner moi je dit que c soit le PORTUGAL ou l’EPAGNE.
14. Le 3 juillet 2008 à 08:09, par Ronan En réponse à : Qui va gagner l’Euro 2008 ?
Bon, et c’est donc l’Espagne des Senna, Torres, Xavi, Villa et autre Iker Casillas qui l’a emporté face à l’Allemagne, à Vienne, le 29 juin dernier, après avoir gagné tous ses matchs du tournoi : écartant le tenant du titre (la Grèce), les champions du monde italiens (aux pénalties) et passant sept buts en deux manches aux Russes, l’autre équipe révélation du tournoi (avec la Turquie).
Après 44 ans de disette : son dernier grand trophée majeur ayant été remporté à domicile, en 1964, par l’équipe des Iribar, Gento et Suarez (contre l’URSS des Yachine, Ponedelnik, Khoussaïnov, etc).
Et juste préciser que le prochain Euro (en 2012) doit normalement (i. e : selon l’avancée des travaux d’infrastructures...) se dérouler en Pologne et en Ukraine. Quant à celui de 2016, de nombreuses candidatures ont d’ors et déjà été enregistrées : Grèce & Turquie, Suède & Norvège, Eire & Ecosse, France, Italie, etc.
Suivre les commentaires : |