Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

, par Fabien Cazenave

Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l'Europe ?
François Hollande durant sa conférence de presse du 16 mai 2013 - Source : Elysée.fr

Lors de sa conférence de presse du 16 mai, François Hollande propose une nouvelle étape dans l’intégration de l’Europe. Devons-nous soutenir sa proposition ?

Il est rare qu’un président de la République fasse de l’Europe son annonce la plus importante lors d’une conférence de presse. Il y a là bien sûr un calcul politique mais c’est à saluer, tout comme il est à regretter qu’aucun journaliste ne l’ait questionné sur le sujet...

Voici la proposition de François Hollande telle qu’il l’a exprimée :

"Je suis à la tête d’un Etat fondateur de l’Europe. Mon devoir est de sortir l’Europe de la langueur et de réduire la désaffection des peuples qui ne peut que compromettre son avenir. Je prends une initiative en quatre points.

  1. Instaurer un gouvernement économique réuni chaque mois autour d’un président, pour débattre des principales décisions économiques et fiscales
  2. Un plan pour l’insertion des jeunes. Mobilisons, avant le cadre européen, une partie des fonds d’environ 6 milliards d’euros pour venir en soutien des jeunes européens.
  3. Une communauté européenne de l’énergie pour coordonner les efforts et réussir à assurer la transition énergétique
  4. Une nouvelle étape enfin, d’intégration, avec une capacité budgétaire attribuée à la zone euro et la possibilité de lever l’emprunt."

Des propositions qui ne sont pas fédéralistes

Il n’y a rien de réellement nouveau dans ces propos. En effet, François Hollande avait déjà dessiné cette initiative lors d’une interview de six journaux européens, dont Le Monde, en octobre 2012. Le Taurillon avait déjà opéré à cette occasion un décryptage fédéraliste.

« L’initiative européenne » de François Hollande consiste en réalité à prolonger les propositions déjà formulées par Nicolas Sarkozy (avec les autres dirigeants européens) et actuellement en discussion dans les couloirs des chancelleries. Le gouvernement économique est un Conseil des Ministres de la zone euro, réunion des gouvernements des Etats membres afin d’assurer une meilleure coordination des politiques économiques. Une sorte de Conseil européen de la zone euro, un organisme intergouvernemental de plus dans les institutions européennes.

« L’avantage » d’une telle procédure est que cela ne nécessite pas de réforme des traités européens puisque comme pour le traité budgétaire (TSCG) il s’agirait avant tout d’un accord diplomatique entre les Etats.

La Commission européenne n’est a priori pas partie intégrante du schéma. Sauf si comme pour le Service Européen d’Action Extérieure, un membre de la Commission est à la tête des deux institutions. Le rôle du Parlement européen est très flou également.

En effet, lors de son audition devant les eurodéputés, Angela Merkel n’avait pas répondu alors qu’elle était interpellée clairement sur le sujet. Si le Parlement européen vote sur une décision prise par ce « gouvernement économique », faudra-t-il que les eurodéputés des pays non membres quittent l’hémicycle par exemple ?

On voit bien que ce nouvel organe institutionnel ne sera pas responsable devant les représentants directs des citoyens. Les dirigeants nationaux oublient encore une fois que pour qu’il y ait un vrai gouvernement économique, il faut un vrai gouvernement politique de l’Europe. Sinon, il ne s’agit que d’un accord international entre Etats qui se coordonnent. « L’Union politique » revendiquée par le président français est une Europe confédérale.

Devons-nous soutenir ces propositions ?

La proposition de François Hollande n’est pas fédéraliste. Devons-nous pour autant nous montrer extrémiste ? Devons-nous refuser toute proposition qui n’aurait pas suffisamment de label fédéraliste ? Les militants fédéralistes avalent les couleuvres depuis plusieurs années et se pose la question depuis longtemps.

Par exemple, le traité de Lisbonne, cette réponse intergouvernementale à des Français et des Néerlandais demandant une Europe plus « citoyenne ». Les Jeunes Européens - France, pourtant très critiques, avaient dû au dernier moment soutenir sa ratification. Les représentants politiques ne faisaient pas le boulot, la rue était une nouvelle fois laissée aux eurosceptiques. Et puis le Parlement européen avait plus de pouvoirs, la Commission pouvait potentiellement se transformer en gouvernement politique de l’Union européenne si le Parlement décidait enfin à s’imposer. Nous avions totalement sous-estimé à l’époque le poids que prendrait le Conseil européen du fait de son institutionnalisation dans les textes.

Nous ne pouvons plus perdre notre temps à soutenir une soit-disant « avancée » européenne nous empêchant de faire l’Europe politique dès maintenant. Pour autant, nous ne pouvons pas non plus nous retrouver aux côtés des eurosceptiques dans la rue et sur le web. Ils n’ont jamais partagé notre envie d’Europe. Alors soyons indifférents et militons avec plus de vigueur encore pour que les eurodéputés fassent la révolution européenne dont nous rêvons.

Faut-il militer « contre » cette proposition à caractère confédéral ? La réponse est non. Toute notre énergie doit être tournée vers les partis politiques européens et les eurodéputés. Ce sont eux qui doivent se saisir de la construction européenne. Il n’y a rien à attendre de chefs d’Etats et de gouvernements. Nous devons arrêter de leur demander d’abandonner certains de leurs pouvoirs par leur propre volonté. La crise terrible que nous subissons depuis 2008 aurait dû les faire réagir. Il n’en est rien.

La somme des intérêts nationaux n’a jamais donné le signal de l’Europe politique. Un Conseil européen de la zone euro ne fera donc jamais une union politique.

Vos commentaires
  • Le 23 mai 2013 à 14:30, par ? En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    CHER FABIEN, CHERS AMIS DU TAURILLON

    TOUT À FAIT D’ACCORD AVEC VOTRE ANALYSE DE LA PROPOSITION FRANÇAISE (QUI, PAR AILLEURS, DOIT INCITER À LA PLUS GRANDE PRUDENCE VIS À VIS DES PROJETS D’« INSTITUTIONNALISATION » DE L’EUROGROUPE).

    MAIS LE TEMPS N’EST-IL PAS VENU DE PASSER DU STADE DE L’ANALYSE CRITIQUE À CELUI DES PROPOSITIONS CONCRÈTES ?

    LES JEF SONT FAVORABLES À L’IDÉE DU LANCEMENT D’UN GRAND DÉBAT SUR LA RÉFORME DE L’UE À L’OCCASION DES ÉLECTIONS DE 2014. ENCORE FAUDRAIT-IL QUE LA TENEUR DE CETTE RÉFORME SOIT PRÉCISÉE ET DÉTAILLÉE AFIN QU’ELLE PUISSE ÊTRE UTILEMENT DÉFENDUE LORS DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE EUROPÉENNE.

    L’UEF FÉDÉRALE A ÉLABORÉ UN PROJET DE « LOI FONDAMENTALE » (DONT CERTAINS ASPECTS SONT TOUTEFOIS DISCUTABLES). L’UEF FRANCE A DRESSÉ UN CATALOGUE EN 38 POINTS INTITULÉ « LA RÉFORME DE 2014 » (CI-JOINT). LES JEF FRANCE ONT EUX-MÊMES PRODUIT PLUSIEURS DOCUMENTS DU MÊME TYPE.

    N’EST-IL NÉCESSAIRE DE POURSUIVRE ACTIVEMENT SUR CES BASES AFIN DE PARVENIR À DES PROPOSITIONS COMMUNES AVANT LA FIN 2013 ?

    AMITIÉS JEAN-GUY GIRAUD

    http://www.regards-citoyens.com/article-union-politique-la-reforme-de-2014-catalogue-pour-un-debat-106854278.html

  • Le 24 mai 2013 à 00:16, par Xavier C. En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    @Jean-Guy Giraud Il me semble que les JE ont fait des propositions concrètes récemment. ;)

    @Fabien Cazenave Je serai d’avis qu’il vaut mieux ne pas soutenir ce genre de propositions. Ce n’est pas parce que c’est européen ou pro-européen qu’on doit soutenir n’importe quoi, comme cela a été fait avec les propositions d’Attali. Ne soyons pas eurocrédules !

    De la part de Hollande ces propositions ne sont que du vent.

    Et quand bien même ce serait sincère et motivé, l’application de celles-ci ne sera pas convaincante.

    1) Quelles décisions économiques et fiscales veulent-ils prendre chaque mois ? Des exemples que diable ! Or nous savons que ça ne sera jamais qu’une occasion supplémentaire pour bafouer le principe de subsidiarité et matraquer fiscalement les Européens.

    2) Les modèles européens sont pour la plupart bâtis pour les vieux (système de retraite par répartition, marché du travail sclérosé par certaines lois marginalisant les jeunes et les moins formés). Dévalorisation des métiers manuels.

    3) Oui à une communauté européenne de l’énergie pour sortir de la dépendance russe notamment. Non à la transition énergétique, en tout cas pas au niveau européen. L’Allemagne est le plus grand pollueur d’Europe grâce à son abandon du nucléaire. Les énergies alternatives sont balbutiantes. L’énergie verte est un immense boulet. À l’heure d’une économie européenne figée, c’est se tirer une balle dans le pied. Nous ferions mieux d’exploiter les gaz de schiste.

    4) Pourquoi pas (la capacité budgétaire de la zone euro), mais à condition que ça ne soit pas un impôt supplémentaire... On étouffe sérieux ! Il faudrait des garanties à ce niveau. Et non, mille fois non au nouvel emprunt. Un nouvel emprunt, martelons-le, c’est l’impôt de demain. Que Hollande demande à nos gosses s’ils en veulent, de ce futur emprunt. Et, tout de même, on voit ce que ça donne un État surendetté. Alors que la zone euro le soit également ne fera qu’empirer les choses.

    Bref. Concrètement. Pas grand chose à tirer de ces propositions.

    Et comme tu le dis fort justement, rien de fédéraliste.

    Alors pourquoi soutenir Hollande et sa misérable conception européenne ?

    Ce président est à terre, nous ferions mieux d’en profiter.

    Des fédéralistes pro-européens qui désavouent la politique européenne du président français, ce serait vraiment bien. :)

  • Le 24 mai 2013 à 09:08, par Fabien Cazenave En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    @Xavier C. : je vous trouve un peu dur avec l’initiative de Jacques Attali. Il proposait en effet une « Eurofédération » avec des aspects très intéressants : http://www.taurillon.org/Jacques-Attali-Pour-une-Eurofederation-solidaire-et-democratique,04856

    La question est la suivante pour moi : auprès de qui devons-nous appuyer nos idées ? Les Eurodéputés ne sont-ils pas les seuls à pouvoir révolutionner l’Europe ?

  • Le 24 mai 2013 à 12:16, par Xavier C. En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    Le fond des propositions de Jacques Attali c’est de soigner la dette par de la dette. Je trouve cela au mieux malsain. Et une Eurofédération basée sur cela, non merci. Mais cela n’engage que moi bien sûr, et je regrette profondément que le Mouvement européen et les JE aient suivi Attali.

    Que sont les JE ? Des jeunes européens qui pensent que l’Europe devrait s’intégrer politiquement via une fédération. Voilà ce qui nous réunit. Après le reste, sur ses compétences en particulier, nous ne nous accordons pas toujours. Mais l’important est bien que nous considérons que nous serons plus forts unis, parce que les Européens se rassemblent sur suffisamment de choses pour s’entendre.

    Auprès de qui devons-nous faire valoir nos idées ? Les citoyens !

    Ca nous fera de belles jambes d’avoir des eurodéputés qui soutiennent nos idées et qui se font éjecter aux prochaines élections parce que les citoyens ne suivent pas.

    Cependant pour pouvoir convaincre les citoyens il nous faut impérativement éviter de nous égarer dans des promesses et solutions intenables à la Attali, ne pas être eurocrédule envers l’UE (qui a quelques politiques tout simplement aberrantes, comme la PAC) et clarifier notre projet.

    Nous gagnerions en crédibilité en critiquant sévèrement ce qui ne va pas dans l’UE. Notre soutien envers ce qui fonctionne bien n’en sera que plus fort.

  • Le 24 mai 2013 à 13:29, par Fabien Cazenave En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    @Xavier : n’en voulez pas aux JE de soutenir ce type d’initiatives, car nous le faisons avec de nombreux types de propositions. Ce n’est pas notre seule initiative. Ce n’est pas là-dessus que notre « crédibilité » pourrait être remise en cause. Nous sommes plutôt présents auprès des citoyens. Pas assez, évidemment, et c’est à continuer et à amplifier, bien sûr. ;-)

  • Le 24 mai 2013 à 18:47, par Yvon Delasnerie En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    Oui, ce sont les citoyens qu’il faut convaincre ! De bons connaisseurs, au sein des institutions européennes, commencent à ne plus exclure que les prochaines élections envoient au PE une majorité de députés ... europhobes ! Un peu comme si notre Assemblée nationale était peuplée en majorité de représentants remettant en cause l’Etat français. Il y a, en France, des dizaines d’associations d’inspiration citoyenne, mouvements, forums,fondations ... militant pour l’Europe sociale et politique et/ou pour l’émergence d’un modèle de société que cette « autre » Europe pourrait soutenir. Puisque nous sommes des fédéralistes, commençons par fédérer les énergies de tous ces mouvements en un réseau qui saura se faire entendre. Cela suppose bien sûr de s’accorder sur une plateforme commune permettant de redonner aux citoyens le goût de l’Europe. Et si cela fonctionne en France, alors cela fonctionnera aussi dans d’autres pays. Le temps presse. Qui est partant ? www.citoyensunisdeurope.eu

  • Le 30 mai 2013 à 07:24, par Xavier C. En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    François Hollande fait un beau discours « fédéraliste » en apparence. Il appelle à un gouvernance économique de la part de l’UE.

    Et regardez ensuite comment il réagit lorsque la Commission européenne lui fait des recommandations ! Elle n’a rien à dicter à la France.

    Voilà donc la preuve que le président français est contradictoire et hypocrite. Il tient un un discours différent en fonction de la situation et de ses interlocuteurs ou bien de son « public cible ».

    Nous n’avons aucun intérêt à soutenir de près ou de loin ce genre d’opportunistes.

  • Le 4 mars 2014 à 20:58, par Lame En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    Analysons les propositions :

     Le gouvernement économique : Ce n’est qu’un effort accentué du Conseil européen ou Conseil de l’Union. Ce n’est qu’un mesurette qui ne va pas bloquer la construction fédérale, tout de même.

     Le plan pour l’insertion des jeunes : Une simple proposition de dépense du budget européen. Rien à voir avec le fédéralisme ou le confédéralisme.

     La communauté de l’énergie : François Hollande essaye de créer un consortium économique européen pour redorer son blason. Sauf que ce projet est mort-né car il ne répond à aucune attente du milieu des affaires, à la différence d’Airbus ou de l’ESA. De là à taxer cette proposition de confédéralisme...

     Capacité budgétaire de la zone euro : C’est un pas de plus sur le développement de la zone euro en tant qu’organisation subrégionale de l’UE et groupe d’avant-garde. Sans vouloir cautionner l’idée, comment peut-on l’assimiler au confédéralisme ?

    Je n’aime pas François Hollande : C’est un président incompétent. Certes, il a lancé, une fois de plus, émis une série de propositions médiocres ... mais il y a quand même une différence entre la médiocrité et l’eurosceptisme ! En outre, s’il suffit de si peu de choses pour être catalogué comme euro-sceptique, alors 80% des politiciens et 90% des électeurs européens le sont. C’est là qu’il faut se demander ce qui motive vraiment les accusations portées contre Hollande ? Est-ce sa médiocrité ... ou sa nationalité ?

    De nos jours, en Europe occidentale, les suprématistes blancs assimilent systématiquement et arbitrairement les personnes de couleurs à des musulmans pour parer leur racisme sous les atours de l’islamophobie, moins contestée dans nos régions. Là où l’islamophobie est moins tolérée, elle présentée comme un combat pour l’égalité des sexes ou la lutte contre la souffrance animale. Dans le même ordre d’idée, un nombre croissant de gallophobes se proclame « européistes » et, encore, parfois sur un ton qui suggère qu’ils sont LES européistes comme si nul n’était européistes hors de leur rang. Qu’on se le dise, être gallophobe ou hostile à n’importe quelle nation de l’Union, c’est agir contre l’intérêt général des Européens. C’est anti-européen.

    Quand François Hollande fait un geste aussi anodin que de présenter une feuille de route, il est accusé d’eurosceptisme là où les autres chef d’Etat sont juste "incompétents" ou "mous". Je prédis qu’au cours des prochaines semaines, les gallophobes le critiqueront constamment en dénonçant son euroscepticisme ou confédéralisme imaginaire. Pourtant, eux, quelles propositions auraient-ils fait s’il était un chef d’Etat européen forcé d’agir dans le cadre des institutions européennes actuelles ?

  • Le 5 mars 2014 à 00:08, par Ferghane Azihari En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    Lame :

    On peut avoir de la considération pour la France sans adhérer au discours idéologique nationaliste qui fonde l’autorité de l’État français. De même que l’État français, ce ne sont pas les Français. En ce sens, on peut critiquer l’État français, son action, ou souhaiter sa disparition sans être nécessairement gallophobe.

  • Le 5 mars 2014 à 10:07, par Fabien Cazenave En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    On voit bien ce qu’il se cache derrière « gallophobe » : les Français de souche, expression trop sulfureuse car faisant clairement référence à la couleur de peau... Vous essayez de vous décoller l’étiquette de xénophobe, c’est ça en inversant la grille de lecture ? Assumez !

  • Le 5 mars 2014 à 14:16, par Alexandre Marin En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    @Lame

    Comme fédéraliste européen, je me considère moi-même eurosceptique, au sens où je désapprouve le fonctionnement actuel de l’U.E.

    Ce que critique l’article, ce n’est pas l’euroscepticisme de François Hollande, c’est sa vision de l’Europe comme un marche-pied pour améliorer le rang de la France dans le monde.

    Si la « gallophobie » évoquée fait référence à une conception républicaine et conservatrice où la France conserve coûte que coûte une souveraineté de plus en plus fictive dans les domaines régaliens, les fédéralistes européens sont définitivement gallophobes.

    Mais si la « gallophobie » fait référence au dénigrement de la langue, de la culture française, et de l’Histoire de France, c’est tout le contraire. La connaissance et l’amour pour la France, ses valeurs, et ses traditions sont un grand vecteur de fédéralisme européen.

    @Fabien Cazenave

    Ce commentaire me paraît déplacé. « Gallophobe » fait référence, non pas au rejet des « Français de souche », mais au rejet de la France dans son ensemble, apport migratoire inclut. Il n’y a dans le commentaire de @Lame, me semble-t-il, aucune xénophobie cachée.

  • Le 5 mars 2014 à 14:57, par Fabien Cazenave En réponse à : Faut-il soutenir les propositions de François Hollande sur l’Europe ?

    @alexandre : ce terme est apparu dans les milieux d’extrême-droite récemment. Comme par hasard, quelques mois après l’emploi du terme islamophobe à toutes les sauces. C’est fait avec un but bien précis : placer le contradicteur dans la position de se défendre d’attaquer les « Français » comme si c’était ce que nous faisions à la base... Bref, il s’agit d’une vieille technique pour imposer une grille de lecture via l’emploi d’un terme précis. Cela réussit, la preuve avec cette série de commentaires.

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