La redistribution du pouvoir et de la richesse dans le monde génère et génèrera la montée des conflits et des tensions entre les différentes zones. Si une solution alternative dans la gouvernance mondiale n’émerge pas, la seule réponse possible sera – et c’est ce qui se passe déjà – un retour au protectionnisme, aux guerres économiques et aux problèmes monétaires.
L’Europe doit se doter d’un gouvernement fédéral, afin de pouvoir agir et de répondre correctement aux peurs des citoyens européens et mondiaux
L’Europe qui a vécu, en première ligne, les horreurs des périodes d’autarcie et d’ultranationalisme pendant l’entre-deux-guerres, détient une énorme responsabilité dans la recherche d’une alternative pour dominer les problèmes engendrés par la mondialisation. Toute la classe politique a besoin de courage. L’Europe doit se doter d’un gouvernement fédéral, afin de pouvoir agir et de répondre correctement aux peurs des citoyens européens et mondiaux.
Un gouvernement qui a le pouvoir d’encourager la réforme des institutions supranationales, qui est équipé des pouvoirs nécessaires pour mener des politiques de redistribution des richesses, diriger les marchés, défendre les droits de l’homme et protéger l’environnement.
Malheureusement, il semble que la classe politique n’ait pas compris la responsabilité que les citoyens leur ont déléguée. Le président italien de la chambre des députés, Gianfranco Fini, a déclaré, avant que les résultats électoraux ne soient officialisés que « si les Irlandais rejetaient le traité de Lisbonne, nous nous retrouverions dans une crise sans précédent pour les institutions européennes. »
Si l’Irlande ne ratifie pas le traité de Lisbonne, les premiers ministres des autres pays devraient préciser que le Traité entrera en vigueur dans les pays qui l’ont ratifié
Je crois que si 1% de la population européenne peut bloquer les autres 99%, nous rencontrons une crise sans précédent de la démocratie. Si l’Irlande ne ratifie pas le traité de Lisbonne, les premiers ministres des autres pays devraient préciser que le Traité entrera en vigueur dans les pays qui l’ont ratifié.
L’Irlande a dit non, mais les autres gouvernements peuvent mener immédiatement à son terme la ratification du traité de Lisbonne. Les parlements européens devraient également approuver, à l’occasion de la ratification, une résolution qui confierait aux gouvernements la relance du processus constitutionnel à n’importe quel niveau des institutions européennes, y compris parmi des États à l’avant-garde, si l’unanimité ne peut être atteinte.
Les problèmes des citoyens européens requièrent un gouvernement qui a les moyens de les résoudre. L’attente ne fera que nourrir les peurs et les poussées nationalistes et protectionnistes. Il est temps pour ceux qui imaginent un avenir différent d’assumer leur responsabilité.
1. Le 27 juin 2008 à 09:20, par armel En réponse à : Irlande : 1% a voté pour le non ! Continuons avec ceux qui souhaitent le faire !
Je suis absolument d’accord ! Il faut arrêter de reculer sur l’Europe !!! D’accord pour l’élargissement s’il ne pénalise pas l’approfondissement. Même si l’Irlande est un membre de longue date, on ne peut être autant pénaliser par les pays qui ne veulent plus avancer. Cela nous donnera une Europe à 2 vitesses, mais c’est mieux que ce truc bancal qui se bloque à la moindre occasion. http://l-enoteca.20minutes-blogs.fr/
2. Le 27 juin 2008 à 17:32, par arturh En réponse à : Irlande : 1% a voté pour le non ! Continuons avec ceux qui souhaitent le faire !
Une erreur s’est gillé dans la conclusion de cet article. Il fallait dire : « Les problèmes des citoyens européens requièrent un gouvernement ELU qui a les moyens de les résoudre. »
Une parie de la conclusion a également sauté. Il fallait ensuite lire : « et donc l’UE a maintenant besoin d’une véritable Constitution qui doit être rédigée par le Parlement Européen qui sera élu en juin 2009 par l’ensemble des citoyens de l’UE ».
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