Jeunes Européens Nîmes et Europe à l’école

Comment un groupe local vit ce programme des Jeunes Européens - France

, par Jean-Gaël Granero

Jeunes Européens Nîmes et Europe à l'école

Alors que nous sommes dans les dernières semaines des cours au collège, le Taurillon se penche sur les initiatives qui tentent de faire rentrer l’Europe à l’école. Dans ce cadre, notre magazine donne la parole à Jean-Gaël Granero, président des Jeunes européens Nîmes. Son groupe est intervenu dans un lycée professionnel. Il nous livre son expérience.

Voici plus d’un an naissaient les jeunes européens Nîmes, 6 mois plus tard ils réalisaient déjà leur première intervention devant plusieurs classes de première et de terminale dans un lycée professionnel de Nîmes.

L’idée, initiée par Louise Ferry, responsable du programme Europe à l’école au niveau des Jeunes Européens France, était tentante : aller dans les écoles et parler d’Europe, se rapprocher des futurs citoyens européens pour discuter avec eux de leurs craintes mais aussi de l’espoir qu’ils portent en l’idée européenne.

Lors de cette intervention, sollicitée par deux professeurs, le thème était le Droit européen. Pour le spécialiste, la question est extrêmement intéressante et facilement compréhensible. Mais pour un public constitué de lycéens, appréhender des concepts complexes et peu usités dans la vie quotidienne ne relève pas d’une sinécure. Le risque se révèlerait à double tranchant et irait à l’encontre de notre souhait, complexifier ce que nous voulons rendre accessible.

Comment arriver à parler du Comité des régions lorsque face à nous se trouvent des interlocuteurs ne connaissant pas déjà le système juridique national ?

La technique employée a été de mélanger projections de diaporamas présentant l’Union européenne et de vidéos montrant des citoyens d’autres pays. Cela a permis de rompre la difficulté d’imager par la parole des situations si lointaines et pourtant si identiques. En effet, comment imaginer l’état des prisons roumaines et l’action de la Cour de justice des communautés européennes ? Montrer un requérant évoquer ses difficultés, personnifie et facilite la compréhension du fonctionnement mais aussi démontre par des faits la nécessité de notre Union européenne.

Beaucoup d’interrogations apparurent, parfois assez humoristiques mais démontrant le déficit de communication : est-ce que la Russie fait partie de l’Union européenne ? Pourquoi l’Europe condamne-t-elle aussi souvent la France ?

Les Jeunes européens Nîmes décidèrent de continuer, que ce soit dans des écoles primaires où la pédagogie utilisée doit être adaptée face au jeune âge du public par l’utilisation de jeux, mais également dans les collèges, lycées voire les universités.

Parce qu’en effet, même si l’Europe à l’école est, au départ, prévue pour le primaire et le secondaire, il ne faut pas oublier la formation des plus grands. La méconnaissance de l’Europe ne touche pas seulement les plus petits, parfois des étudiants, de toutes filières confondues, subissent des difficultés de compréhension d’un système trop complexe. Comment alors prendre part et faire sien quelque chose dont les tenants et aboutissants nous échappent ?

L’intervenant aussi n’est pas en reste. Se confronter à la difficulté d’expliquer permet de se remettre en question, d’utiliser un langage simple et courant, compréhensible par le plus grand nombre.

L’utilité du programme Europe à l’école est immense et ne peut être nié. Comment l’Europe pourrait-elle se développer et être légitime sans que

le citoyen n’y prenne sa place ? Il ne peut le faire s’il ne comprend pas vers quoi l’Union tend et l’importance qu’il a dans ce processus. Le non irlandais voici quelques jours le démontre encore, au lieu de prendre compte de l’intérêt européen, les intérêts nationaux, plus présents au quotidien vont prendre la place des intérêts communautaires, plus éloignés quotidiennement mais dont la portée future est décisive.

La demande de ce type d’intervention a évolué. Au départ réclamées par quelques professeurs férus d’Europe ou pour des classes internationales, la mixité s’installe pour donner place à une demande plus globale de l’ensemble des professeurs, ce qui devrait s’accroître avec la présidence française et le souhait d’une action éducative européenne.

Souhaitons longue vie au programme Europe à l’Ecole.

Illustration :
 logo du programme Europe à l’Ecole.
 photographie de Jean-Gaël Granero.

Pour contacter les Jeunes Européens Nîmes, découvrez leur page sur le site des Jeunes Européens - France.

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