La BnuE devrait permettre à chacun – à partir d’un portail internet multilingue présentant une collection encyclopédique utilisé comme une passerelle vers les bibliothèques nationales et les différents centres de numérisation – de faire des recherches dans les collections (livres, matériel audiovisuel, photographies, documents d’archives, collections des musées, etc.) de différentes institutions culturelles (bibliothèques nationales dans un premier temps, puis autres bibliothèques, archives, musées).
Pour ne pas créer la BnuE ex nihilo, la bibliothèque européenne (BE) - mise en ligne en mars 2005 – a été retenue comme un cadre organisationnel de départ dans lequel des bibliothèques nationales européennes collaborent et acquièrent une expérience concernant l’amélioration de l’accessibilité en ligne de leurs produits numérisés. Le portail internet de la BE permet d’effectuer gratuitement des recherches, dans 20 langues, dans 23 des 47 bibliothèques nationales partenaires de la BE et offre un accès à 150 millions de ressources en Europe.
La Bibliothèque nationale de France (BNF) a permis une avancée consistante vers la BnuE en lançant, le 22 mars 2007, son nouveau portail « Europeana » qui représente non seulement la contribution française à la BnuE mais devrait également constituer un exemple de ce que la BnuE pourrait être.
Europeana donne accès à 12 000 documents libres de droits, en version intégrale, issus de Gallica, la bibliothèque numérique de la BNF (environ 7000 documents) et des bibliothèques nationales de Hongrie et du Portugal.
Europeana est un laboratoire qui permet d’expérimenter des fonctionnalités nouvelles de bibliothèque numérique. Les enseignements qui en découleront ont vocation à enrichir la réflexion commune européenne sur la future BnuE et permettront de faire évoluer Gallica dont le contenu sera également disponible via la BnuE.
Il est prévu qu’en 2010 la BnuE aura été étendue aux collections d’un certain nombre d’archives, de musées et d’autres bibliothèques, et éventuellement à celles d’éditeurs. Au minimum 6 millions d’ouvrages numérisés devraient être rendus accessibles par la BnuE.
Outre les contraintes techniques et financières liées à la numérisation / accessibilité en ligne / conservation numérique de contenus, la question des ouvrages encore protégés par des droits d’auteur est à considérer très attentivement, car à fort potentiel contentieux. Sur ce point, un groupe d’experts de haut niveau (incluant un représentant de Google) a remis son rapport consultatif le 18 avril 2007. Celui-ci analyse la situation des œuvres orphelines et des éditions épuisées dans le domaine de la conservation numérique, préconise des solutions et propose un modèle de contrat de licence pour la numérisation des éditions épuisées.
Le coût de l’opération est estimé entre 200 et 250 millions d’euros sur quatre ans. La Commission contribuera au financement des domaines à forte valeur ajoutée européenne (notamment le réseau de centres de compétence pour la numérisation et la conservation numériques) par le biais du programme eContentplus et des programmes de recherche. Les initiatives associant le secteur privé seront encouragées pour compléter utilement le financement par les pouvoirs publics.
Bonne lecture ! Faites un tour sur les sites de la BE et d’Europeana, vous allez découvrir des richesses insoupçonnées !
1. Le 9 juillet 2007 à 12:38, par AlexM En réponse à : L’arrivée d’Europeana
Pour une analyse plus détaillée de ces divers projets Europeana versus BnUE, TEL, on pourra lire les deux articles suivants :
http://bibnum.over-blog.com/article-6331358.html http://bibnum.over-blog.com/article-6153094.html
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