Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

, par Pierre Langlois

Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

La bipolarisation des partis politiques d’Europe est née à la fin du XIXe siècle. Sous l’impulsion des idéologies socialisantes et fascisantes, la confrontation bipartite s’y est installée partout sur le continent au cours du XXe siècle et a atteint son apogée avec la Guerre Froide. Mais l’écroulement du bloc soviétique a mis un terme définitif à cette distribution politique. Place maintenant à une autre distribution : un clivage politique libéral/conservateur, une évolution visible dans tous les États européens.

La mise en place du bipolarisme

Dans la confusion politique française post-révolutionnaire, où les groupes balbutiants (Girondins, Montagnards et Jacobins) se mettent en place dans des luttes de pouvoir chaotiques, le clivage politique n’est pas clair. Les Montagnards de Robespierre eux-mêmes possèdent par exemple ce qui sera décrit plus tard comme une aile gauche, celle d’Hébert, et une aile droite, celle des Indulgences de Danton. Le XIXe se met en place selon une séparation non en deux de la scène politique, mais bien en trois.

Ce clivage se transformera globalement deux fois dans le siècle : il s’établit selon une distribution républicains/bonapartistes/monarchistes, puis en républicains/orléanistes/légitimistes. C’est sous la pression d’idéologies protéiformes autour de l’ordre politique, les uns prônant sa distribution selon le social et l’autre selon la morale, que se met en place la dualité politique. Celle-ci, influencée par de nombreux mouvements internes, est toujours de mise, mais elle s’est transformée.

Le règne des « -istes »

Sur la scène idéologique politique européenne – et donc à cette époque, mondiale – on a cru à un segment, avec des extrêmes et un centre. Les convergences idéologiques, les alliances stratégiques et les excès criminels des extrêmes ont conduit, sous l’influence d’Hannah Arendt, à considérer qu’il ne s’agissait pas d’un segment mais d’un cercle : c’est là le sens de la formule « les extrêmes se rejoignent ». Mais le cercle restait bien composé de deux partis, droite et gauche, en terme idéologique. En terme d’engagement radical, on peut également considéré un clivage transversal : radicaux et modérés, mais cette idée n’a pas de sens politique propre. La gauche s’affirmait dans les grandes lignes internationaliste, socialiste, progressiste, pacifiste, idéaliste. La droite quant à elle se revendiquait rationaliste, moraliste, réaliste. Déjà une tendance à la transformation apparaissait : les premiers se disaient les inventeurs de ce que demain serait, les seconds les protecteurs de ce que hier était.

Par ailleurs, la dichotomie ne s’est jamais vraiment réalisée et est restée pour beaucoup affaire de rhétorique idéologique. On peut difficilement voir en effet plus moraliste que la condamnation de comportements contre-révolutionnaires et les autocritiques publiques du monde « communiste », et plus pacifiste l’idée droitière d’équilibre des arsenaux nucléaire. Mais dans le monde bipolaire dans lequel entre réellement le monde par la guerre d’Espagne, la séparation politique se maintient, transcendée certes par les intérêts stratégiques, mais subsiste tout de même jusqu’en 1989.

L’idéologie communiste orthodoxe s’effondre avec l’URSS

Si le monde "libre" a gagné politiquement sur le monde "communiste", c’est par le retour à la démocratie des systèmes totalitaires. L’effondrement du système totalitaire soviétique s’est donc fait en terme d’envie de changement de système politique (démocratie) et économique (capitalisme) et non du clivage idéologique qui servait de simplification d’écheveaux stratégiques beaucoup plus complexes. Quoiqu’il en soit, avec précisément l’effondrement du système « communiste », sa façade idéologique tombe, elle aussi.

Ouverture des frontières, libéralisation des échanges, émergences de nouvelles puissances, révolution technologique, explosion de l’information : la globalisation fait prendre aux décideurs une distance certaine à l’idéologie, dont les historiens rendent responsable les excès et les horreurs du XXe siècle. L’ouverture au monde et la nouvelle distribution géopolitique impose une préférence pour le pragmatisme stratégique plutôt qu’à la justification idéologique. C’est à la fois la raison et l’horizon de la transformation politique majeure de ce début de siècle : le passage d’un clivage gauche/droite à un clivage politique libéral/conservateur.

Deux forces transcendent complètement l’ancienne distribution idéologique :
 les libéraux sont réformateurs, prospectivistes, pour l’ouverture du monde à lui-même et en faveur une adaptation rapide au monde à venir.
 les conservateurs sont protectionnistes au sens politique et culturel, perspectivistes, pour le maintien d’un système westphalien cloisonné, pour le maintien du monde d’où l’on vient.

Rétive à l’abandon du bipolarisme, la scène politique française mue pourtant

Cette distribution généralisée sur la planète transcende complètement le système gauche/droite. Dans le cas français, il est clair que bien qu’ayant encore une aile conservatrice forte, l’UMP est devenu sous l’influence de Nicolas Sarkozy, un parti à tendance libérale. Et il l’est nettement moins que ce qui peut se rencontrer ailleurs en Europe et dans le monde, et c’est, aujourd’hui, avec le MoDem et le PRG, le seul parti qui peut se revendiquer d’un peu de libéralisme politique.

FN, MPF, DLR, PCF sont en revanche clairement, bien que diversement, des partis conservateurs. Les divers groupes radicaux comme la LCR, LO ou PT sont des légations du bipolarisme, mais en fustigeant une ouverture au monde qu’ils considèrent comme une régression, ils s’inscrivent d’eux-même dans le conservatisme.

Quant au PS, il est en stand-by politique, et au lieu de choisir libéralisme et conservatisme politiques, à l’instar de l’UMP, qui en a fait la recette de son succès, il n’a choisi pour l’instant ni l’un ni l’autre.

Une tendance paneuropéenne

Aucun pays européen n’est en reste.

Au Royaume Uni, le New Labour de Tony Blair a muté en inventant la troisième voie : un réformisme dépolitisé au sens droite-gauche, mais libéral politiquement et économiquement. S’il se fait plus conservateur sous Gordon Brown, en face, les Tories tiennent la ligne en critiquant consciencieusement les réformes… certes sous couvert qu’elles mettent en danger les libertés individuelles, mais cela revient à conserver l’ordre ancien, à ne pas adapter les libertés aux conditions nouvelles, forgées d’influences multiples et multiformes (économiques, sécuritaires, stratégiques, culturelles, etc).

En Allemagne, dont la principale coalition de droite, la CDU-CSU est traditionnellement conservateur, la convergence de l’ex-Chancelier Schröder SPD) vers Tony Blair indiquait également que c’est la gauche qui fixait le cap sur le libéralisme politique et économique. C’est encore plus net en Hongrie, où le parti socialiste (MSzP) de l’actuel Premier ministre Gyurcsany marche main dans la main pour la seconde mandature avec le parti libéral SzDSz. Il est impossible d’imaginer, au vu des réformes libéralisantes tant sur le plan politique qu’économique du gouvernement, qu’il s’agit là d’idéologie socialiste. Le principal parti d’opposition, le Fidesz, est lui parfaitement conservateur : socialement, politiquement, économiquement, et peut-être avant tout culturellement.

En Pologne, c’est l’inverse. C’est les conservateurs, à travers le PiS des jumeaux Kaczynski, qui est à l’origine de la mutation très nette. Tout en pratiquant une exégèse historique typique de la droite anticommuniste, ébauche des conservateurs d’aujourd’hui, ils ont privilégié la fermeture du pays avec l’évocation d’une Pologne figée dans ses dogmes culturels. La victoire de Donald Tusk a repris le flambeau gouvernemental et propose désormais de libéraliser l’économie et d’alléger le patrimoine historico-culturel polonais, notamment en direction de l’Allemagne.

En Espagne, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE) a, à travers l’élection de réaction du Premier ministre Zapatero, ouvert la voie du libéralisme dans le pays, avec la remise en cause de tabous politico-religieux, ou l’ouverture à l’immigration par exemple. Mais la rupture avec le clivage droite-gauche vient surtout de la gauche, car la droite, par le Parti Popular de son prédécesseur M.Aznar, est traditionnellement conservatrice. En Espagne et au Portugal, le conservatisme de la droite est le fait de l’héritage direct de ce que Chantal Delsol nomme les éthocraties, celle de Franco, celle de Salazar.

A l’instar de la France, certains pays n’ont pas achevé leur mutation. C’est le cas de l’Italie, ou gauche et droite se divisent en conservateurs et libéraux. Il est intéressant de voie qu’un parti comme Alleanza nazionale, considéré nettement comme étant de droite dure conservatrice, tente d’opérer une mutation et de se convertir au libéralisme politique et économique. Mais la foisonnante scène nationale des partis politiques contribue encore singulièrement à brouiller les cartes.

Les pays scandinaves jouissent quand à eux d’un continuum relatif qui est certainement dû à une mutation d’identité politique précoce par rapport aux autres Etats. Cette mutation s’est faite dans le temps, progressivement, et a aboutit à la continuation d’un modus operandi globalement modérateur et adaptatif. Selon l’exemple danois, la sociale-démocratie de Poul Nyrup Rasmussen privilégie un libéralisme protecteur, le Konservative Folkeparti est conservateur d’essence mais incite au libéralisme économique, et le Venstre d’Anders Fogh Rasmussen est libéral dans tous les sens du terme.

Notons tout de même l’existence de certains partis radicaux dans le libéralisme (Fremskridtspartiet) comme dans le conservatisme (le Dansk Folkeparti nationaliste ou le Enhedslisten anticapitaliste).

Illustration : photographies de Benjamin Constant (libéralisme politique) et Edmund Burke (conservatisme), sources : Wikipedia.

Vos commentaires
  • Le 24 février 2008 à 12:34, par Oxygène En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Je ne suis pas totalement convaincu, le conservatisme pour moi ne se réduit pas à la volonté de limiter l’ouverture au reste du monde. Le conservatisme c’est aussi la promotion de moeurs « chrétiennes » : contre le mariage et l’adoption homosexuel, contre l’euthanasie, contre l’avortement, contre la dépénalisation de certaines drogues, etc. De plus, étant belge, si on prend votre définition de conservatisme, je suis heureux d’apprendre qu’il n’y a pas de parti conservateur en Belgique francophone (en dehors bien sûr de l’extrême gauche et l’extrême droite qui font moins de 5% réunis).

  • Le 24 février 2008 à 14:50, par david En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Spinelli écrivait dans le Manifeste de Ventotene, en 1943 :

    « La ligne de division entre partis progressistes et partis réactionnaires ne correspond pas à la ligne formelle de plus ou moins de démocratie, de plus ou moins de socialisme à instituer, mais le long d’une ligne substatiellement nouvelle qui sépare ceux qui considèrent comme fin essentielle la lutte pour la conquête du pouvoir politique national - et qui feront, même involontairement, le jeu des forces réactionnaires en laissant se solidifier la lave incandescente des passions populaires, et donc ressurgir les vieilles absurdités - et ceux qui verront comme objectif central la création d’un solide Etat internationale, qui orienteront vers cet objectif les forces populaires et, même si conquérant le pouvoir national, s’en serviront en tout premier lieu comme instrument pour réaliser l’unité internationale. »

    De ce point de vue, la France est un pays presque exclusivement réactionnaire. Il me semble que cette ligne de division permet de mieux cerner les véritables enjeux de l’avenir que celle proposée dans l’article.

  • Le 24 février 2008 à 15:44, par Valéry En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    En réalité il est illusoire de chercher à comprendre la politique à travers un clivage unique.

    Ajouter une dimension nouvelle à la compréhension des clivages politiques permet d’entrée de saisir la variété des oppositions. Ainsi la prise en compte du « libéralisme culturel » en plus du « libéralisme économique » est utile. L’hypothèse de l’article me semble devoir être l’émergence d’un camp en Europe qui se trouve à l’intersection de l’adhésion à ces deux types de libéralisme, ce qui me semble correspondre — en gros — au parti démocrate américain. Cette tendance n’existait pas il est vrai jusqu’à présent alors que le clivage sur le rôle de l’État dans l’économie et la situation des salariés était prédominant.

    On ne peut toutefois pas me semble-t-il considérer comme complètement obsolète la question sociale même si la généralisation du salariat et la fin de l’utopie communiste ont modifiées la donne.

    Ce qui me semble essentiel est bel et bien cette idée de continuum. La diversité des clivages (car il y en a en réalité plus que deux) en se superposant et en se croisant forme une trame.

    En réduisant le jeu démocratique à l’opposition entre une majorité et une opposition et en institutionnalisant celle-ci à travers par exemple un mode de scrutin on réduit considérablement le champs de la représentation de la diversité des opinions et des préférences présents dans la société et on amoindrit le débat public en le réduisant à une opposition manichéenne (tu soutiens le gouvernement ou tu es contre lui).

    C’est en cela où le mode de fonctionnement du Parlement européen me semble particulièrement intéressant. La déconnection relative entre l’exécutif et l’assemblée, l’impossibilité de trouver uen majorité de gouvernement oblige à réunir des majorités d’idée, forcément à géométrie variable. Le débat ne se réduit pas à l’expression d’un point de vue majoritaire - forcément en accord avedc le pouvoir - et d’un point de vue minoritaire - forcément en désaccord mais oblige à déveloper une argumentation plus solide, à la recherche de compromis, de solutions satisfaisantes — ou au moins acceptables — par plus d’un camp politique.

    Il reste à rendre ce mécanisme lisible par une majorité des citoyens. Le mécanisme brutal de l’alternance est frustrant mais il rend aussi simples les enjeux du vote là où une démocratie à vocation non majoritaire ne permet pas au soir de l’élection - avec une variation des rapports de force de quelques dizaines de siège - d’estimer immédiatement les effets du vote.

  • Le 24 février 2008 à 21:37, par ? En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Encore une connerie, toute droite sortie de la propagande neoliberale.

    La lutte des classes existe bel et bien. Quelle autre explication y a-t-il à ce que la part que je reçois de la plus value que je crée diminue en permanence ? Pour gagner plus, je ne connais qu’un seul moyen, augmenter mon salaire horaire. Et là est la base du clivage gauche/droite

    Que les politiciens dits de gauche (à la mode française, gauche cavier) montrent enfin leur vrai visage ne change rien à cette vérité élémentaire. La lutte des classes existe.

  • Le 24 février 2008 à 22:40, par Fabien Cazenave En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Cela me rappelle une anecdote.

    Je discutais avec une dame marquée par les idées politiques d’extrême-gauche. Alors que je lui demandais ironiquement s’il ne fallait pas considéré que les théoriciens, disant que la classe moyenne est celle qui est la plus largement diffusée aujourd’hui, concourraient à faire perdre conscience aux prolétaires de leur classe. Et donc que ces théoriciens étaient payés par les néolibéraux...

    Et bien cette dame sympathique m’a dit que c’était tout à fait possible !

    Vous, vous nous dîtes qu’il s’agit d’une « propagande néolibérale » : même système d’autodéfense paranoïaque.

  • Le 25 février 2008 à 07:49, par Valéry En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    De toute manière le clivage libéral / conservateur est un clivage gauche / droite.

  • Le 25 février 2008 à 10:03, par arturh En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Le clivage droite/gauche est mort. Avec le Fin de l’Histoire, seul le clivage Conservateur/Démocrate est opérant en UE.

  • Le 25 février 2008 à 16:24, par KPM En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    La question des clivages politiques et beaucoup plus complexe que ce que cet article prétend traiter. Le clivage droite-gauche n’est plus structurant de la vie politique, nous sommes bien d’accord là-dessus ; mais c’est probablement le seul point qui me semble pertinent dans cet article.

    Premièrement, on ne va pas substituer un clivage unique par un autre clivage unique. C’est la question même du clivage unique qu’il faut remettre en cause. Le clivage droite-gauche conserve en effet sa pertinence sur un certain nombre de sujets. Mais il est loin d’être le seul, et en fonction des sujets d’autres clivages apparaissent, au moins aussi importants. De ce fait il n’est pas structurant, et le clivage libéral-conservateur ne l’est pas plus, il est simplement un exemple d’autre clivage qui ne recoupe pas le clivage droite-gauche. Il y en a bien d’autres... le clivage écologiste-productiviste, par exemple, qui met d’un côté les Verts et Cap 21, de l’autre côté l’UMP et le PCF, et au milieu le PS et le MoDem. Ou bien le clivage jacobin/girondin, qui met d’un côté MRC, PCF, MPF, de l’autre Verts, MoDem et Nouveau Centre, et au milieu le PS qui ne sait pas choisir entre première et deuxième gauche.

    Deuxièmement, il me semble très hasardeux de dire que l’UMP est le parti le plus libéral de France. Oui Sarkozy est boulimique de réformes mais d’une part il ne représente pas l’UMP, et d’autre part je ne pense pas que sa politique représente un exemple de libéralisme, bien au contraire. Ce n’est pas un libéralisme politique, car il reste très conservateur, voire réactionnaire sur la question des institutions. Ce n’est pas un libéralisme moral car il reste conservateur sur les questions de moeurs. Ce n’est pas un libéralisme économique car il est partisan de l’intervention étatique dans l’économie. Alors on se demande bien en quoi l’UMP serait libérale. Elle est capitaliste, sans aucun doute, mais libérale ça reste à prouver. À mon sens le seul parti vraiment libéral en France est le microscopique Alternative libérale.

    Bref, rien que ces deux objections suffisent à rejeter l’argumentation de l’auteur.

  • Le 26 février 2008 à 16:08, par Joke En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Non, désolé. On peut se dire « de gauche » et être conservateur. A l’exemple du syndicat majoritaire des enseignants, la FSU qui soutient Emmanuelli, Fabius, Buffet voire Besancenot mais pour qui il ne faut rien changer dans l’enseignement. Au contraire ! Il faut revenir à « avant », l’époque des « bons élèves », l’époque où « on n’avait pas à jouer les assistantes sociales », avec des élèves « qui n’ont rien à faire ici », etc. Renez-nous nos 37,5 annuités pour la retraite, baisser nos horaires hebdomadaires, les parents n’ont rien à faire dans l’école, etc. etc.

  • Le 4 mars 2008 à 17:41, par Michel En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Tout a fait d’accord ! L’article propose ne fait que constater une bien triste realite : l’absence totale d’imagination de la classe politique mondiale ! Plutot que d’essayer d’imaginer l’avenir, tous se cantonnent a deux choix simplistes : refuser l’avenir ou simplement s’y adapter... mais aucun des deux ne proposent un objectif. Pourtant personne ne pourra y echapper, car il faudra bien s’en preoccuper un jour !

  • Le 5 mars 2008 à 16:25, par DOM En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    Des lois libérales sur le droit à l’avortement, l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité ou bien l’adoption du pacs, ont été initiées par les partis de gauche en france. Les élus du RPR ont plutot été conservateurs en la matière. Dans le domaine économique et fiscal, les socialistes semblent aujourd’hui plus conservateurs. Ce sont pourtant eux qui ont le plus privatisé d’entreprises publiques ! Il semble d’autre part que la critique de la BCE soit le fait de politiques de tout bord, et que l’interventionnisme de l’état n’est pas une spécificité socialiste, du moins en france. Les particularités des histoires nationales en europe sont toujours d’actualité et, à mon avis, ne sont pas pretes de disparaitre. Les lignes de fractures ne sont donc pas si évidentes à tracer, et libéralisme et conservatisme resteront pour longtemps des courants de pensée susceptibles d’interprétations très diverses selon les époques et les sociétés, tout mouvement politique pouvant etre considéré à la fois conservateur et libéral.

  • Le 5 mars 2008 à 19:49, par Maxime Nawracala En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

    « Lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de droite, partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche a encore un sens, la premiére idée, qui me vient est que l’homme qui me pose cette question n’est sans doute pas un homme de gauche » Alain Cette visite du Taurillon m’a mis les nerfs à vif, il faut que je consulte plus souvent apparament. Je suis totallement choqué,déçu par cette réflexion et encore plus par l’absence de réactions plus véhémentes.Mais bon aprés tout le taurillon est là pour susciter le débat. Remplacer le clivage gauche/droite par un clivage conservateur/ libéral est une grossiére erreur. Je pense que des attitudes politique (conservatisme/ libéralisme) ne sauraient remplacer ce clivage fondamental entre hommes de gauche et hommes de droite. Aprés tout le conservatisme étant le rejet d’une mesure, fondée sur des valeurs (de droite ou de gauche), il existe un conservatisme de gauche et de droite ; tout comme un libéralisme de gauche et de droite. Ainsi un débat sur le clivage libéral/conservateur concernant des attitudes ne saurait occulter le débat gauche/droite sur des valeurs. Car oui il existe des valeurs de droite et des valeurs de gauche. Sinon explique moi pourquoi les gauches européennes porte autant d’attachament au mot « social » ?

    J’ai pas le temps de développer mais je prépare un post complet sur ton article car son orientation me déplait, et sur les commentaires qui me déplaisent. En attendant je te conseille l’histoire des gauches de Jean jacques Becker qui pourra te rafraîchir la mémoire sur ce que signifiait et signifie « être de gauche » J’espére que modération n’est pas censure au taurillon. Car c’est mon premier commentaire

  • Le 9 juillet 2008 à 20:37, par greg En réponse à : Le liberalisme oui, mais....

    Je suis Belge aussi et liberal. Mais depuis peu, je me pose des question sur la durabilite du systeme liberal. Je regarde en effet l’evolution negative de la natalite en Belgique depuis un petit temps. Et si je pense toujours que l’a croissance economique est l’essentiel pour le bien etre des citoyens et reste donc economiquement liberal, je suis de plus en plus mal a l’aise face a l’absence de reflexe de survie de notre societe. Je crois qu’aucun groupe humain ne devrait rester impassible devant la reduction du nombre de ses membres.

  • Le 25 novembre 2008 à 08:00, par Bertrand2106 En réponse à : Le clivage gauche/droite est mort, vive le clivage libéral/conservateur

     Les traditionnels clivages politiques GAUCHE/GAUCHE - DROITE/DROITE sont-ils aujourd’hui la seule voie politique d’accès vers une meilleure réussite collective ?

     Les adversaires de la réussite collective ne sont-ils pas EN DEHORS des clivages politiques ?

     Les clivages politiques GAUCHE/GAUCHE - DROITE/DROITE, ne deviennent-ils pas finalement la cause de notre incapacité à résoudre les problèmes récurrents de société ?

    - Pourquoi demeurons-nous en CAPTIVITÉ des clivages G/G - D/D qui ne déjouent plus les écarts d’inégalité dans le monde ?

     Le capitalisme outrancier est-il l’apanage des pays de GAUCHE ou de DROITE ?

     Le consumérisme est-il un attribut des pays de GAUCHE ou de DROITE ?

     L’offense aux droits de l’homme est-il le lot des pays de GAUCHE ou de DROITE ?

     L’éthique est-elle une caractéristique des pays de GAUCHE ou de DROITE ?

     L’aménagement d’un clivage vertical ÉTHIQUE - IMMORALITÉ, en protection des traditionnels clivages politiques est-il un scénario futur INCOHÉRENT ?

     Existe-t-il un code d’éthique politique en France ?

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