"Le compromis final sur les perspectives financières est une parodie des ambitions que s’était données l’UE", a ainsi immédiatement commenté Jan Seifert, le Président des Jeunes Européens Fédéralistes (JEF Europe).
"Si l’on voulait sérieusement appuyer la stratégie de Lisbonne en mettant l’accent sur l’investissement dans la recherche et l’éducation, il aurait fallu un budget complètement différent de celui qui nous est présenté aujourd’hui. L’Union dépense encore plus d’argent à soutenir ses agriculteurs qu’à développer les potentialités de ses citoyens. Mais la prévalence des égoïsmes nationaux empêche l’Union d’aller ensemble de l’avant. Les technocrates tatillons des ministères nationaux des finances ne regardent que le faible pourcentage du revenu national brut européen affecté au budget ou leurs grands projets financés avec l’argent de l’UE."
"Le supplément de 4 milliards d’euros de cette horrible proposition du Conseil est une rustine de dernière minutes qui ne vise qu’à empêcher que le pire se produise. L’UE peut probablement vivre avec ce budget, mais elle ne prospérera pas. Les défis globaux auxquels l’Union fait face, ainsi que l’éloignement croissant entre les politiciens et les citoyens européens n’ont pour l’instant reçu aucune réponse adéquate avec le maintien de la vieille structure budgétaire", a ajouté Jan Seifert.
"Ce n’est que grâce à l’insistance du Parlement qu’on a pu éviter une baisse du financement des programmes pour la jeunesse et la culture. Nous saluons également l’accroissement du nombre de place Erasmus, mais nous rappelons aux gouvernement notre exigence que chaque Européen ait la possibilité de passer de 6 à 12 mois de sa formation, universitaire ou professionnelle, dans un autre pays européen."
"Au cours des trois dernières présidences, les négociations ont montré que le vrai problème des perspectives financières est plus profond. Aussi longtemps que les ressources de l’UE proviendront à 75% des budgets nationaux, on ne peut s’étonner que les ministres des finances nationaux adoptent la logique du "juste retour". Par conséquent, JEF demande la mise en place de vraies ressources propres, par exemple sous la forme d’impôts européens. A cet égard, il importe par dessus tout de profiter de la déclaration du Conseil lui-même en décembre 2005, pour parvenir à une révision sérieuse des ressources et des dépenses en 2009, afin de permettre au prochain Parlement et à la Commission de se prononce sur un nouveau cadre budgétaire lors de leur prise de fonction.
(Document traduit de l’anglais par Emmanuel Vallens, membre du bureau national des « Jeunes Européens - France »).
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