Pour une UMP engagée dans la construction européenne du XXIe siècle !

, par Damien Abad

Pour une UMP engagée dans la construction européenne du XXIe siècle !
Damien Abad - Copyright Assemblée nationale 2012

Ce week-end a lieu le congrès de l’UMP. A cette occasion, le Taurillon donne la parole au député Damien Abad pour qu’il nous explique quelle doit être selon lui la vision de l’Europe de ce parti.

L’Europe politique reste à construire, et c’est à nous, députés, de mener la bataille nécessaire pour y parvenir. Il apparaît indispensable de dépasser les clivages politiques au sein des Etats membres pour mettre en œuvre une véritable Europe politique intégrée, capable de porter des projets fédérateurs avec une forte valeur ajoutée.

L’Europe a toujours été le fil conducteur de mon engagement. Au Parlement européen d’abord, puis désormais à l’Assemblée nationale, ma conviction n’a fait que se renforcer : les enceintes européennes ne doivent pas détenir le monopole de l’Europe et les structures françaises doivent sortir du débat franco-français ! Alors qu’une partie de plus en plus importante des lois votées par les parlements nationaux correspondent à la transposition de directives européennes, il me paraît indispensable de comprendre et de parler davantage d’Europe quand on est un député de la Nation. Plus les enjeux européens seront compris en amont, plus l’Europe pourra en tirer des bénéfices en aval.

Nous touchons là au « paradoxe européen ». Une Europe dont les citoyens ont conscience de l’apport qu’elle procure en termes de stabilité économique et financière, à plus forte raison en temps de crise avec les mécanismes de solidarité européenne. Mais paradoxalement, plus ce besoin se fait ressentir, plus elle peut paraître éloigner des citoyens... La faute très souvent à la technocratie bruxelloise qui donne un sentiment d’immobilisme. Il convient donc de résoudre ce paradoxe avec des outils adaptés, plus flexibles, plus réactifs, afin que les aspirations démocratiques des citoyens européens soient entendues.

Aujourd’hui, nous devons dépasser les débats « sommes-nous pour ou contre l’Europe ? » , « sommes-nous pour une Europe intergouvernementale ou fédérale ? » ou « pouvons-nous nous permettre une Europe à deux vitesses ? ». Ces questions théoriques et technocratiques sont caduques. Qu’on le veuille ou non, il existe de l’intergouvernemental dans toute décision communautaire et du communautaire tout acte intergouvernemental. Qu’on le veuille ou non, il existe déjà une Europe à plusieurs vitesses. Peu importe, nous avons besoin qu’elle avance ! Il faut concevoir une Europe pragmatique, fédératrice, capable de se remettre en cause. Une Europe moderne, proche des citoyens de l’Union.

L’ancienne conception, consistant à ficeler l’Europe par un traité, ne peut plus fonctionner. Elle n’est plus adaptée à l’attente de nos concitoyens. Procédures lourdes, complexes, les coopérations renforcées aujourd’hui sont inutilisables. Il faut donc aller plus loin, plus vite et pour cela il faut être moins nombreux. L’Europe à 27 ne peut pas plus fonctionner selon le modèle d’une Europe à 6. Il faut en inventer un nouveau : mettre en œuvre une convergence entre un petit nombre de pays, fédérés autour d’intérêts communs, qui décident de joindre leur force et leurs compétences. Sur le modèle originel de la communauté européenne du charbon et de l’acier, nous devons commencer par créer une communauté européenne de l’Energie, s’appuyant dans un premier temps sur quelques pays membres pour ensuite s’étendre aux 27.

A travers ce mécanisme, l’Europe pourra à nouveau aller de l’avant ! C’est ainsi qu’elle pourra affronter la crise de crédibilité et de confiance à laquelle elle doit faire face. L’Europe doit être considérée à juste titre comme un atout, comme un levier de croissance pour chaque Etat membre. Et tout l’enjeu consiste à faire percevoir, en premier lieu, à la classe politique qu’une Europe plus forte renforcera la France comme chacune des nations qui la composent.

C’est le point de vue que je souhaite faire vivre au sein de l’UMP. Nos rares divergences doivent être surmontées, pour défendre la mise en place de cette structure européenne qui permettra plus d’efficacité sur le plan politique, comme Nicolas Sarkozy l’avait appelé de ses vœux lors du précédent quinquennat. En tant qu’élus, c’est de notre responsabilité que de porter ces enjeux au-devant de nos concitoyens. L’UMP doit donc aujourd’hui clairement se positionner dans cette logique. C’est ainsi que nous parviendrons à mettre en œuvre la construction européenne du XXIe siècle !

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