Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

Retour sur une réaction bien française vis-à-vis du Parlement européen

, par Fabien Cazenave

Rama Yade dit non à l'Europe : typique des politiciens français ?

Peu de temps avant le dernier Conseil européen de la Présidence française, Rama Yade a déclaré sa préférence pour un mandat national plutôt que pour un engagement aux élections européennes de 2009. Consternant mais symptomatique du rapport des politiciens français à l’Europe.

Alors que les rumeurs fleurissaient sur le potentiel successeur de Jean-Pierre Jouyet au poste de Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Rama Yade a décliné la possibilité d’être tête de liste en région Île-de-France aux élections européennes de 2009.

La polémique est vite retombée par la suite sur la déclaration peu de temps après de Bernard Kouchner sur l’intérêt d’un secrétariat aux Droits de l’Homme pour les affaires extérieures françaises.

Peu de personnes se sont émues qu’une personnalité françaises marque ainsi sa préférence pour l’aspect national au détriment de l’engagement européen. Symptomatique ?

L’affaire Rama Yade : exemple du rapport français à la députation européenne

Voici la déclaration de Rama Yade au micro de RTL dimanche 7 décembre 2008 : « Je suis très honorée de cette proposition, mais je suis davantage motivée par un mandat national (…). Je veux aller où je suis utile. Je ne veux pas être là juste pour occuper une fonction… » Réaction de surprise à l’Elysée où on « s’étonne qu’au XXIe siècle, on ne soit pas intéressé par les affaires européennes ». La sanction est tombée immédiatement : la jeune ministre ne succèdera pas à Jean-Pierre Jouyet au poste de Secrétaire d’Etat aux affaires européennes. Personne n’avait pensé par ailleurs à elle pour ce poste, cela tombait donc bien.

Peu de temps après sa prise fonction, elle avait reconnu avoir voté non au traité constitutionnel européen en mai 2005. Est-ce donc une nouvelle marque de désintérêt pour la construction européenne ? Il faut dire que dans la sphère politique française, les affaires européennes n’occupent pas la première place. Sans doute les restes du complexe français du pays qui a eu un empire et qui a un siège au Conseil de Sécurité de l’Onu mais qui ne peut rien faire sans ses partenaires européens sur la scène internationale en réalité.

Alors que dans les pays nordiques, la députation européenne est un gage de crédibilité pour un futur mandat national, notre Establishment hexagonal préfère ne s’y engager qu’en derniers recours. Michel Rocard exerce au Parlement de Strasbourg-Bruxelles son dernier mandat. Le président Valéry Giscard d’Estaing est devenu député européen seulement lorsque ses possibilités électorales au niveau national se sont épuisées. Vrais pro-européens, ces deux personnages de la politique française en ont fait un atout pour revenir s’exprimer sur la scène médiatique française.

Pour autant, dès qu’un mandat national se présente, nos représentants n’hésitent pas et délaissent leur mandat national, à l’exemple de Pierre Moscovici, pourtant ancien président du Mouvement Européen peut de temps auparavant.

Elections Européennes : amour de l’Europe ou occasion de recaser les copains ?

Il faut aussi rappeler que les élections européennes sont un scrutin bien pratique :
 les battus au niveau national ont un nouveau terrain électoral à conquérir.
 c’est un scrutin plus favorable aux petites formations grâce à la proportionnelle.
 il s’agit d’un vraie manne financière...

Si personne ne peut contester la fibre vibrante d’un Michel Barnier pour la cause européenne, d’autres candidatures sont plus surprenantes. Prenons exemple de la bataille de chiffonnier pour les listes du Front National (FN) aux européennes... Pourquoi des Nationalistes si haineux de l’Europe de Monnet se disputent-il autant par rapport au fait de savoir qui aura la tête de liste dans la région Nord ?

Au-delà de la succession de Jean-Marie Le Pen, il s’agit du rare scrutin où le FN a des chances d’obtenir un député. Et pour cause : dans un scrutin majoritaire à deux tours, ce parti ne peut que créer au mieux des triangulaires. Or seules les listes qui n’ont pas obtenu 5 % des voix sont exclues de la répartition des sièges lors de ce scrutin. Il s’agit de leur meilleur possibilité d’avoir un mandat, donc une tribune politique... et des sous. Car la manne financière européenne aiguise la faim de plus d’un.

En effet, la feu-LCR [1] voit son eurodéputé Alain Krivine lui reverser une bonne partie de son indemnité européenne versée au titre de sa députation, sans compter les remboursements de frais généreux accordés par l’institution parlementaire... C’est pour cela que nous voyons autant de listes (parfois farfelues) fleurir au moment des élections européennes. Sans compter les sous rapportés par le scrutin en lui-même. Par exemple, en 2005, le Parlement a voté en faveur d’un statut unique pour ses députés - à partir de 2009, le salaire mensuel sera de 7000 € et les frais seront remboursés sur la base des sommes réellement dépensées. Sans compter qu’elles peuvent peu coûter d’argent : « certains frais encourus pour la campagne électorale sont remboursés aux partis qui ont obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés. Ce plafond des dépenses électorales est fixé à 1 150 000 euros pour une liste de candidats. » [2]

Il y a aussi un enjeu politique comme pour le Modem. Pour ce parti centriste, il s’agit du meilleur moyen d’exister politiquement car pour le moment, avec moins de 5 députés, François Bayrou a peu de poids réel sur la scène politique française. Une assise européenne lui donnerait de l’air.

Le vrai danger pour ces élections est d’avoir un débat uniquement national qui constituerait un référendum pro- ou anti-gouvernemental. Pour cela, le meilleur moyen serait d’avoir des partis qui nous présentent des vrais projets européens. Le PSE vient de sortir le Manifesto, le PPE s’apprête à sortir une plateforme commune, l’ADLE et les Verts aussi. Il nous manque un affrontement entre candidats à la présidence de la Commission européenne pour le moment pour faciliter le travail de médias trop nationaux dans leur traitement de l’information.

Illustration : photographie de Rama Yade, source : Wikipedia.

Notes

[1aujourd’hui Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)

[2Source : Touteleurope.fr.

Vos commentaires
  • Le 16 décembre 2008 à 07:35, par Ronan En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    L’attitude de Rama Yade en dit long (non seulement sur son ambition personnelle et ses dents longues, démesurées pour quelqu’un de si neuf en politique...) mais également sur le regard que nos politiques portent à l’égard du parlement européen : lot de consolation, deuxième division ou maison de retraite (présumée sans pouvoir) où on recase - comme on peut - les seconds couteaux, honorables vaincus besogneux et autres politiciens récalés et sans charisme.

    Lieu où on en trouve - quand on est à ce point ambitieux - ni la tribune ni la visibilité nécessaire à la poursuite de la « carrière ». Et il faut croire que les parquets y sont franchement beaucoup moins agréables à rayer qu’au Quai d’Orsay (et autres prestigieux palais de la république).

    Pour le reste, ça va être difficile de faire décoller la campagne des élections européennes sans personnalité charismatique marquante impliquée dans le débat (à l’heure où l’immense majorité de la population croit que José-Manuel Barroso est un joueur de foot...), et sans idée forte pour intéresser le public (ah, si : non au « bis-neverendum » irlandais, non à Lisbonne...).

  • Le 16 décembre 2008 à 07:39, par Valéry En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Merci pour cet article, Fabien. En dépit du peu de sympathie que j’ai pour le président de la République, le communiqué cinglant concernant Rama Yade était très satisfaisant.

    Au final on ne peut que regretter de voir que les bon eurodéputés ne sont pas les têtes de liste et que pour lancer ou placer des « stars », on fait courir le risque aux meilleurs de ne pas être reconduits, comme pour le Modem dans le Grand Est alors que les eurodéputés ont besoin de plusieurs mandats pour s’imposer dans l’assemblée européenne.

    Il reste que le mode de scrutin proportionnel reste le meilleur pour permettre une équitable représentation de la diversité des citoyens d’une part et pour s’assurer que les lois européennes sont votées par une majorité largement représentative. Faute de majorité absolue dans l’assemblée, les élus sont tenus de discuter du fond des textes et de chercher ensemble à les améliorer ou à les combattre plutôt que de céder comme au Parlement français à la règle stupide qui veut que la majorité vote toujours pour et l’opposition toujours contre. N’en déplaise à arturh.

  • Le 16 décembre 2008 à 08:20, par Laurent Nicolas En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Trop de personnalités politiques sont portées en tête de liste pour la seule raison de leur notoriété : ils sont des produits d’appel pour des listes qui sont souvent composées d’hommes et de femmes réellement convaincus par la cause européenne et l’utilité (oui, Rama Yade, l’utilité) du Parlement européen dans la gouvernance des affaires publiques européennes.

    Si ce biais nuit à la bonne conduite de la campagne nationale, qui se teinte de débats auto-centrés au lieu d’aborder les questions sous l’angle communautaire, on peut toutefois relativiser cet effet par la pratique de ces stars qui une fois élues se prennent généralement au jeu de la politique européenne et remplissent plus que correctement leurs fonctions au parlement. Comme souvent, le comportement d’une minorité rejaillit sur l’image de toute la députation européenne.

  • Le 16 décembre 2008 à 10:11, par Fabien En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Vous remarquerez qu’aucun journaliste n’a osé poser la question non plus quant à cette prise de position au détriment de l’Europe...

    @ Vxl : tu as raison de souligner la très bonne réponse de l’Elysée. D’ailleurs Sarkozy pense toujours à souligner l’importance du Parlement européen, même quand il n’est pas en face d’eurodéputés. Serait-il entrain d’évoluer petit à petit ?

    @ Ronan : bien joué le coup du joueur de foot... malheureusement !

    @ Laurent : le problème des têtes d’affiches réside souvent dans le fait qu’elles ont un attachement à l’Europe mais aussi beaucoup d’attachement à des mandats nationaux par la suite... Comme dit dans l’article, ce n’est pas le cas d’un Barnier, même si Mme Grossetête aurait aussi une légitimité à mener la liste sud-est de l’UMP-NC(-MPF ?). Là, l’UMP a eu un problème de riches...

  • Le 16 décembre 2008 à 11:32, par Nicolas En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Permettez moi de me faire l’avocat du diable, mais Rama Yade n’a-t-elle finalement pas été tout simplement honnête ? On peut en effet regretter qu’un homme ou une femme politique français(e) dise clairement sa préférence pour un mandat national face à un mandat européen, mais n’est-il pas mieux de voir se porter candidat des personnes à la vraie fibre européenne ? Vous reprochez à certains de n’être candidat que pour s’assurer un mandat, faute de mandat national, alors pourquoi reprocher à Rama Yade son honnêteté finalement ? D’autant qu’elle prend clairement le risque de se retrouver sans aucun mandat, ni portefeuille, en désavouant ainsi un choix Élyséen.

    Donc oui pour regretter ce déni du mandat européen, mais je préfère cela à quelqu’un qui irait à l’élection juste pour s’assurer un mandat.

  • Le 16 décembre 2008 à 11:42, par Fabien Cazenave En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Il y a deux choses différentes :
     l’honnêteté de Rama Yade est une bonne chose, qui sort de la langue de bois habituelle.
     le fait qu’elle ne voit pas d’intérêt à l’Europe est plus grave de mon point de vue.

    Le problème est que la polémique qui est née a porté sur sa déclaration au lieu de porter sur le fond...

    Pour résumer :
     qu’elle ne soit pas candidate parce qu’elle n’a pas d’atomes crochus avec l’Europe, tant mieux
     qu’elle n’ait pas d’atomes crochus avec l’Europe, voilà le problème.

  • Le 16 décembre 2008 à 16:36, par Emmanuel En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Rien à voir avec l’article - très bien - mais au nom de quoi évoque-t-on le « Parlement de Strasbourg-Bruxelles ». A ma connaissance, le Parlement a un siège unique, Strasbourg, point final. Ensuite il a choisi de concentrer ses activités à Bruxelles pour faire de la figuration à Strasbourg, contrairement à l’esprit du traité, mais c’est toujours le Parlement de Strasbourg. En tous cas, les syndicats européens l’ont bien compris, eux, qui sont venus manifester à Strasbourg, et pas à Bruxelles. Preuve que c’est là que les décisions se prennent.

    Et s’il s’agissait de faire référence aux lieux de travail du Parlement, le Luxembourg appréciera d’avoir été oubié : dans ce cas, il eût fallu parler du Parlement de Strasbourg-Luxembourg-Bruxelles si l’on voulait pointer la stupidité des TROIS lieux de travail...

  • Le 16 décembre 2008 à 16:44, par Fabien Cazenave En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    En fait Emmanuel, il se trouve que j’écrivais au début « Parlement de Strasbourg », naturellement... Et puis je me suis dit que ce serait mieux de citer les 2 lieux. Donc merci de ta précision.

     ;-)

  • Le 16 décembre 2008 à 16:57, par Ronan En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    La réaction de Rama Yadé (alors qu’on - i. e : son parti politique - lui proposait là une députation européenne comme sur un plateau...) pose surtout là une question "déontologique" quand aux moeurs de notre personnel politique : désaccords politiques éventuels mis à part, est-elle là pour servir ou pour se servir ?!

    En tout cas, la députation européenne ne figurait visiblement pas - à l’évidence - dans son plan de carrière...

    Et - plus largement - à quoi ça sert donc une « députation européenne » : est-ce là un tremplin pour ambitieux, un pis-aller pour médiocres, un lot de consolation pour vaincus, une punition pour récalé(e)s ou une mission intrasèque - européenne - à soigneusement remplir, dans le respect des citoyens-électeurs ?!

    Cet article, on aurait presque pu le mettre dans la rubrique "carton rouge", non ?!

  • Le 17 décembre 2008 à 00:26, par Valéry En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Pour mémoire, la pétition pour cesser le gaspillage inutile que représente cette dispersion du travail du Parlement européen est toujours disponible à la signature.

  • Le 17 décembre 2008 à 07:58, par champagne63 En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    on va faire mieux que les americains, la premiere presidente femme de couleur,en plus d’etre jolie et intellingente, du tempérement pour la bonne cause, pas seulement la sienne (comme beaucoup d’autres) quel coup de projecteur sur la françe, cela ferait !

  • Le 17 décembre 2008 à 09:49, par Emmanuel En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Valéry, ce n’est pas une « pétition pour cesser le gaspillage inutile que représente cette dispersion du travail du Parlement européen », tu le sais aussi bien que moi. C’est une pétition pour « transférer le siège du Parlement européen de Strasbourg à Bruxelles », ce qui n’est pas du tout la même chose.

    Parce que pour mettre un terme au gaspillage inutile, le Parlement pourrait déjà commencer à ne pas organiser ses réunions de groupes politiques à très grand frais aux quatre coins de l’Europe. Mais bizarrement ceux qui mentent en évoquant le prétendu coût de 200 millions d’euros lié aux TROIS lieux de travail du PE (puisque les chiffres officiels sont autour de 150 millions et pourraient encore être largement diminués si le PE faisait l’économie des convois de camions parfaitement inutiles) ne parlent jamais des millions d’euros dépensés par chaque groupe politique, par les délégations parlementaires et par les députés pour les multiples réceptions, frais d’hôtel somptuaires dans les 5 étoiles du monde entier, vols en buisness class pour aller faire le tour de l’Europe et du monde pour des « séminaires » etc etc ect.

    Et le gaspillage inutile serait tout aussi réduit si le Parlement concentrait l’ensemble de ses activités sur le lieu de son siège au lieu de détourner l’esprit du traité.

    La présentation qui est faite de cette pétition est donc parfaitement malhônnete. Si on veut modifier le siège du Parlement pour concentrer dans la même ville l’exécutif et le législatif (et permettre surtout aux députés et fonctionnaires du Parlement d’améliorer leur confort de vie, car c’est de ça qu’il s’agit avant tout), il faut le dire, mais de grâce arrêtons de cacher ça sous l’argument de la chasse au gaspi ! Ou alors luttons également contre le multilinguisme qui nous coûte tellement cher alors que l’Europe se porterait tellement mieux si elle ne parlait qu’anglais...

    Bon, tout ça n’a rien à voir avec Rama Yade ; mon message initial ne visait pas à relancer la polémique, juste à apporter une précision sur un terme utilisé. Qu’on soit d’accord ou pas, c’est encore le Parlement de Strasbourg.

  • Le 17 décembre 2008 à 15:14, par Julien JE-Lorraine En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    Mon cher Emmanuel « le parlement de Strasbourg », c’est un pléonasme... tout le monde sait bien que le parlement est à Strabourg et il le restera ;-)...

  • Le 17 décembre 2008 à 15:54, par Jacques Chauvin, Pdt, UEF-France. En réponse à : Rama Yade dit non à l’Europe : typique des politiciens français ?

    13e et, probablement, dernier commentaire à propos de l’article de Fabien. Merci à celui-ci de nous amener, encore une fois, à propos du comportement de Rama Yade, à réfléchir sur la qualité et la compétence de nos représentants au PE.

    La Commission a été abaissée. Le Conseil se prend pour le Congrès de Vienne. Plus que jamais nous avons besoin d’un Parlement de qualité. La campagne électorale va s’ouvrir : oeuvrons pour que le prochain contingent de députés français soit de qualité. C’est ce à quoi l’UEF appelle, en invitant les « européistes » de tout bord à l’organisation d’ « auditions publiques des candidats, dans chacune des sept circonscriptions électorales, en vue d’apprécier leur engagement européen et leur aptitude à exercer les fonctions et les responsabilités de député européen »

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