Relancer les États-Unis d’Europe

, par Maël Donoso

Relancer les États-Unis d'Europe

Ségolène Royal s’est montrée moins timorée que nous, en évoquant ouvertement la nécessité de fonder les États-Unis d’Europe. Allons-nous laisser les partis politiques devenir plus fédéralistes que les mouvements fédéralistes ? Ou allons-nous enfin nous décider à appeler les choses par leur nom ?

Aujourd’hui, Barack Obama écrit l’histoire, et nous n’avons pas pris suffisamment la mesure de ce que cela représentait. C’est une victoire de l’Amérique en tant que nation, mais c’est surtout une victoire des États-Unis en tant que système fédéral. Après huit ans de présidence Bush, nous pouvons enfin dire aujourd’hui aux Européens : prenons exemple sur ce qui existe de l’autre côté de l’Atlantique. Prenons exemple sur un système qui n’est pas parfait au point d’éviter les dérives, mais qui permet à une nation de renaître même après les pires épisodes. Prenons exemple sur un modèle politique équilibré, flexible et démocratique, le seul qui puisse convenir à une grande puissance contemporaine.

L’Union européenne ne peut être qu’une étape, et la nécessité de donner une forme plus élaborée à l’intégration politique s’impose chaque jour davantage. Nul besoin, bien sûr, de nous limiter à ce que les États-Unis d’Amérique nous ont appris : nous pouvons nous permettre de perfectionner le modèle, et à bien des égards, celui-ci est effectivement perfectible. Mais il serait tellement plus simple et direct de donner un nom à l’Europe fédérale que nous voulons, et quel nom serait plus efficace que celui des États-Unis d’Europe ?

Des politiciens plus fédéralistes que les fédéralistes ?

Pour mémoire, c’est le 27 mai dernier, lors d’un meeting pour les élections européennes à Rezé, que Ségolène Royal a appelé à la fondation des États-Unis d’Europe, en s’adressant aux députés européens socialistes et de gauche : « À vous de décider que nos prochaines listes seront transnationales. À vous de décider que nous élirons un Président de l’Europe. Et surtout, à vous de décider que le moment est venu de créer les États-Unis d’Europe. »

La fin de son discours, comme le relève Jean Quatremer sur son blog [1], sonne comme un appel pour le Parlement à s’ériger en Constituante : « Saisissez cette occasion, ne la laissez pas passer. Elle sera historique. N’écoutez pas, le moment venu, ceux qui vous diraient que ce n’est pas votre mandat. Les délégués des États généraux n’avaient pas non plus reçu le mandat de décréter les droits de l’homme, et pourtant ils l’ont fait. » Ségolène Royal aurait-elle décidé de promouvoir les résolutions des Jeunes Européens France ?

Plus sérieusement, le discours de Rezé était courageux et devrait sonner comme un appel. Il pose également des questions quant à nos propres engagements : en effet, après avoir eu une longueur d’avance sur le monde politique, les fédéralistes ne sont-ils pas aujourd’hui en train de prendre du retard ? Les raisons pour lesquelles la notion des États-Unis d’Europe, pourtant présente dès 1849 dans un discours de Victor Hugo, a pratiquement disparu de l’argumentaire fédéraliste, sont assez claires : nous ne voulions pas passer pour des utopistes, nous avons préféré rester dans le flou et parler simplement d’Europe fédérale, car le nom des États-Unis d’Europe, très concret, aurait suscité des attaques tout aussi concrètes.

Ce sont, naturellement, de mauvaises raisons. Il est assez étonnant, alors même que nous n’avons jamais refusé la confrontation avec les forces eurosceptiques et souverainistes, que nous ayons tant de mal à nous rassembler sous un étendard qui dirait clairement son nom. Bien sûr, la chute du cours des États-Unis d’Europe pouvait, jusqu’à peu de temps encore, s’expliquer par un autre motif : le refus de s’assimiler aux États-Unis d’Amérique qui sont, sous la présidence Bush, devenus synonymes de force brute et de dérive impérialiste. Mais précisément, la présidence Obama a changé l’ordre des choses aux yeux d’une grande partie des Européens.

Renouer avec un discours plus combatif

Il ne s’agit pas ici de discuter des qualités et défauts comparés de Ségolène Royal ou de Barack Obama, sur lesquels chacun aura son opinion, mais de relever que le discours des fédéralistes pèche aujourd’hui par manque de combativité. Le groupe des conservateurs et réformistes européens, qui s’est formé en ralliant les conservateurs britanniques, polonais et tchèques sur un programme ouvertement antifédéraliste, est aujourd’hui le quatrième groupe du Parlement européen [2]. Comment voulons-nous, désormais, éviter la confrontation ? Les souverainistes ont frappé les premiers : à nous d’organiser la riposte.

Dans une chronique de Libération parue début juin, Bernard Guetta pose très justement les termes du débat : « Les États-Unis d’Europe restent un tel chiffon rouge pour tant de gens dans tant de pays qu’à l’agiter, on ferait tanguer le navire européen mais que vaut-il mieux ? Que le débat s’ouvre et que ses termes se clarifient, ou qu’on en reste à cet entre-deux si pernicieux où l’Union européenne hésite entre être et ne pas être ? Vaut-il mieux le souffle d’une bataille politique ou le désintérêt que suscite aujourd’hui une union qui a, déjà, tant des attributs d’un Etat fédéral mais n’en a ni les politiques ni le gouvernement communs ? » [3]

Et c’est bien d’une bataille politique qu’il s’agit, une bataille que des politiciens comme Ségolène Royal ont déjà lancée, alors que les groupes fédéralistes devraient en être les fers de lance. Plutôt que de nous réfugier dans les demi-mots, nous ferions mieux de rassembler nos compétences européennes pour proposer notre vision des États-Unis d’Europe. Transformer le Conseil européen en un Sénat, élire un Président au suffrage universel… Les idées ne manquent pas pour lancer le débat.

Quelques pistes pour relancer les États-Unis d’Europe

Devant la nécessité pour les fédéralistes de remonter à l’assaut et de brandir leur bannière, nous pouvons oser quelques propositions :

1) Réhabilitons, dans notre discours, la notion des États-Unis d’Europe. Toutes les volontés allant dans le sens d’un fédéralisme européen doivent être encouragées, et si celles-ci s’expriment désormais à travers le nom des États-Unis d’Europe, nous devons soutenir ce mouvement.

2) Lançons la contre-attaque face au groupe des conservateurs et réformistes européens. Nous sommes transpartisans, certes, mais en se proclamant antifédéraliste et hostile à l’Europe politique, ce groupe s’est clairement érigé comme notre adversaire idéologique. Chargeons donc nos canons, et préparons-nous à tirer.

3) Entamons une réflexion sur le fonctionnement que nous pourrions donner aux États-Unis d’Europe : Constituante, Sénat, Président, Ministre des Affaires étrangères, etc. C’est avec des propositions concrètes que nous donnerons de la consistance au projet fédéraliste européen, et que nous éviterons la flambée de l’abstention se poursuivre aux prochaines élections.

Les États-Unis d’Europe ne sont rien de plus qu’un nom concret et riche de référence pour désigner notre projet d’Europe fédérale. Que nous l’adoptions pleinement ou pas, nous ne devons plus, désormais, hésiter à l’utiliser.

Illustration : photographie du drapeau européen. Source : Flickr. Vidéo : extrait du discours de Ségolène Royal à Rezé le 27 mai. Source : YouTube.

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Vos commentaires
  • Le 29 juin 2009 à 07:25, par Ronan En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHh !!!!

  • Le 29 juin 2009 à 12:46, par Jean-Jo En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Va pour la seconde proposition ! le parti des conservateurs-réformateur (belle contradiction) est l’ennemi du fédéralisme. M Cameron n’a jamais caché sa volonté de démanteler la construction européenne, nous ne cacherons pas notre ambition de constituer une Europe fédérale.

  • Le 29 juin 2009 à 15:06, par Manu En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    oui mais non.

    Parce que le terme Etats-Unis d’Europe donne cette impression détestable de vouloir à tout prix copier l’expérience américaine. Au-delà de l’effet repoussoir que cela peut avoir sur une partie de la population, cela semble également indiquer que l’Europe ne serait pas capable d’imaginer sa propre voie fédérale. Hônnetement, s’il y a un système fédéral dont il faudrait s’inspirer, ce serait l’Allemagne pour son parlementarisme et la Suisse pour sa gestion de la diversité.

    Pourquoi pas la « République européenne » ? Je trouverais ça beaucoup plus stimulant.

    Enfin, l’essentiel n’est pas le nom, mais bien le contenu (le fédéralisme) et la manière d’y arriver (parce que sauter comme en cabri, en criant « les Etats-Unis d’Europe » n’avance strictement à rien si on prétend juste transformer l’UE actuelle en fédération, sans proposer la constitution d’un noyau dur ou d’une avant-garde fédérale).

    Et hônnetement, sur le fond, Ségolène Royale, c’est une vision assez peu fédéraliste de l’Europe (cf l’article du Taurillon sur ce sujet), ce qui montre qu’appeler aux Etats-Unis d’Europe ne coûte rien, mais que que quand il s’agit de la réalité du fédéralisme, il n’y a plus personne.

  • Le 29 juin 2009 à 16:08, par Maël Donoso En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Enfin, l’essentiel n’est pas le nom, mais bien le contenu (le fédéralisme) et la manière d’y arriver (parce que sauter comme en cabri, en criant « les Etats-Unis d’Europe » n’avance strictement à rien si on prétend juste transformer l’UE actuelle en fédération, sans proposer la constitution d’un noyau dur ou d’une avant-garde fédérale).

    On est libre d’adhérer ou pas à l’idée d’un noyau dur européen. Par ailleurs, sur ce site, nous ne sautons pas comme un cabri, nous fonçons comme un taurillon. Mais ta confusion est excusable, le cabri et le taurillon faisant tous les deux partie de la famille des bovidés.

    Et hônnetement, sur le fond, Ségolène Royale, c’est une vision assez peu fédéraliste de l’Europe (cf l’article du Taurillon sur ce sujet), ce qui montre qu’appeler aux Etats-Unis d’Europe ne coûte rien, mais que que quand il s’agit de la réalité du fédéralisme, il n’y a plus personne.

    Je ne comprends pas le sens de cette dernière remarque. La réalité du fédéralisme, qu’on soit bien d’accord, c’est la constitution d’un espace public européen, un Parlement fort (qui pourrait s’ériger en Constituante), un Gouvernement européen (avec probablement un Président de l’Europe), et d’une manière générale, une Europe reconstruite sur une base fédérale (projet qu’on peut résumer, par exemple, par le nom d’États-Unis d’Europe).

    Donc à partir du moment où des politiciens se saisissent de cet enjeu, c’est un pas en avant, qui doit clairement être soutenu et encouragé si nous voulons que ces idées se concrétisent. Ou alors quoi ? Les fédéralistes vont-ils attaquer Ségolène Royal parce qu’elle propose une Constituante et une Europe fédérale ? Bonjour la schizophrénie !

  • Le 29 juin 2009 à 17:18, par Ronan En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Ce premier commentaire n’était bien évidemment pas à publier. M’enfin.

    Il n’empêche que voir le Taurillon sortir enfin de l’ambiguïté, de l’indécision, des « je l’dis sans l’dire », « je dis sans vraiment oser le dire », des euphémismes, des circonlocutions à l’évidence autant embarrassées qu’atténuantes, des « je tourne autour du pot », des « comment le dire sans jamais oser prononcer le mot » et des non-dits, ça fait plaisir.

    Il n’empêche, derrière l’expression Etats-Unis d’Europe, c’est bien entendu l’idée d’intégration politique qui est à retenir, a contrario de l’idée d’une timide association d’Etats souverainement souverains (dont j’ose espérer que personne ici ne veut plus...).

    Mais sans s’attarder davantage sur le « produit fini », reste à trancher le mode opératoire pour y parvenir : posez leur frontalement la question et donnez la parole aux citoyens.

    L’Europe actuelle crêve de n’être que le produit de certaines élites, confisquée par certaines élites « européistes » mortes de trouille à la seule idée que le bas peuple serait naturellement et massivement nationaliste (et foutrait par terre leur projet bancal à la première occasion), des « élites » qui vérouillent le débat et s’arrogent le droit de penser que le peuple est décidément trop con pour comprendre de quoi il retourne (et qui, de rage, se détourne des dites « élites »...).

    Faites confiance aux citoyens. Demandez la démocratie sur de vrais enjeux. Et construire l’Europe avec les citoyens, vraiment. Plutôt que de leur imposer le grand n’importe quoi actuel, sans eux.

  • Le 29 juin 2009 à 17:35, par KPM En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Attention, il y a une chose fondamentale à ne pas oublier : une telle union, pour nécessaire et désirable qu’elle soit, ne peut être acceptable que si elle est démocratique. Il faut se méfier comme de la peste des gens qui saisiraient l’opportunité des États-Unis d’Europe pour unir l’Europe sous une autorité coupée du contrôle populaire. Ils sont nos ennemis encore plus que les souverainistes.

    Le terme États-Unis d’Europe est porteur de la notion d’unité, mais pas de la notion de démocratie. Il est certes utile, mais il n’est probablement pas un bon étendard. Non pas parce que nous serions devenus tièdes, mais au contraire parce qu’il ne porte pas l’essentiel de nos convictions... son ambiguité fait le jeu de nos ennemis.

  • Le 29 juin 2009 à 18:58, par Maël Donoso En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Je ne pense pas qu’il y ait là un problème. « États-Unis » fait directement référence à ce qui existe en Amérique, à savoir une démocratie organisée sous forme fédérale. Cela m’étonnerait qu’on puisse y voir quoi que ce soit d’autoritaire ou de non-démocratique.

  • Le 29 juin 2009 à 19:47, par Krokodilo En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Pour les détails pratiques, ça me dépasse, mais pour le nom, étant donné que l’armée de cette Europe sera l’OTAN et sa langue l’anglais, je propose les USA (United States of Angleterre) !

  • Le 29 juin 2009 à 21:58, par Ronan En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    La réalité du fédéralisme...

    La réalité du fédéralisme, c’est la définition d’un pacte - qu’on appelera, pourquoi pas, « pacte fédéral » (si on y tient absolument...) - et dans lequel seront précisées les domaines de compétences et sphères de responsabilités dans lesquelles l’Union et ses Etats membres serait et/ou resteraient souverains.

    Et me semble clair que ce n’est pas à l’Union ni à ses Etats membres de définir le contenu de ce pacte, mais bel et bien aux citoyens. Qui ont, me semble-t-il - sans être pour autant schizophrènes - parfaitement le droit d’aspirer à l’Union tout en étant attachés à leurs Etats.

    Tout dépend donc quelles responsabilités on voudrait confier à l’une et aux autres. Or, comme un tel débat est bien loin de susciter des réponses évidentes (et unanimes...), il ne peut être tranché autrement que par la voie démocratique, dans le cadre d’un débat public : par les citoyens et/ou par l’intermédiaire de représentants élus pour cela.

    Ne reste donc plus qu’à poser la question... et demander à nos concitoyens de construire l’Union à laquelle nous aspirons.

  • Le 30 juin 2009 à 00:59, par didon En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Terme lancé par Hugo ? Faux, Kant l’avait déjà souligné (impossible de citer où et quand de mémoire, mais au moins une certitude là-dessus). Quant au mode opératoire il est simple :
     réduire les tensions internes, en séparant « logiquement » la Belgique. La Wallonie devient française, la Flandre devient néerlandaise et Bruxelles devient le « District of Columbia » européen, avec un transfert de l’ensemble des activités exécutives et législatives depuis LXB et Strasbourg. Evidemment, refus que la Flandre ou la Wallonie deviennent indépendantes, pour ne pas réveiller des velléités chez les différentes minorités de-ci ou de-là.
     dans le même objectif, régler le souci de l’Irlande du Nord
     bouter les Anglois hors d’Europe, à moins qu’ils ne s’en chargent eux-mêmes. Si l’Europe existe en tant que telle, ce n’est pas pour être une annexe des USA, mais une puissance à part entière
     fixer des frontières, et à partir de là une identité commune. Tant que l’on pourra ajouter de nouveaux membres, l’Europe ne sera qu’un club économique, et rien de plus
     transférer les compétences militaires à l’échelon européen (tant en matériel qu’en hommes) pour s’assurer le soutien des pays de l’Est. Et leur faire partager le coût faramineux de notre équipement nucléaire
     pourquoi pas regrouper les fédérations sportives (grands « fédérateurs » d’identité) uniquement à l’échelon européen, avec D1 Européenne, D2, etc... En plus ça évitera de se taper Guingamp en finale, tout le monde est gagnant !
     si vraiment l’Europe politique n’existe pas après ça, avancer la thèse d’une menace (réelle ou fictive) qui toucherait l’ensemble de l’Europe. C’est comme ça que Roosevelt a repris le pouvoir sur les Etats fédérés (laisser-faire de Pearl Harbor, entrée dans la guerre, etc).

  • Le 30 juin 2009 à 11:49, par Ronan En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Curieuse entame pour cet article, tout de même :

     1- On nous dit le système américain est tout pourri quand Bush est élu, tout vertueux quand c’est Obama.

    Sans porter de jugement de valeur (prématuré ?!) sur les mandats de ces deux là, juste préciser que l’alternance au pouvoir de forces politiques antagonistes, de programmes politiques divergeants et de styles différents n’est pas une caractéristique propre à un quelconque système fédéral mais une caractéristique propre à tout système démocratique (dérives comprises).

    Ce n’est donc pas certainement à l’aune de ce qu’a (certainement) fait George Bush ou de ce n’a pas (encore) fait Barrack Obama qu’il faut juger de la pertinence (ou pas) du modèle fédéral américain (si tant est qu’il y ait un modèle fédéral américain...).

    Quant aux dérives de la démocratie américaine (fédérale ou non...) nous en avons déjà vécu nous même bien des équivalents sur notre vieille Europe : révolutions et guerres européennes, chefs d’Etat et présidents assassinés chez nous aussi, montée en puissance de forces xénophobes et autoritaires jusqu’aux portes du pouvoir voire au-delà, pulsions impérialistes, comportement prédateur à l’égard du reste du monde, génocides et massacres de populations civiles ici et ailleurs, etc.

    Pour faire le mal, les Européens semblent donc aussi « doués » que leurs cousins Américains, voire bien meilleurs. N’en déplaise.

     2- Présenter la victoire récente d’Obama comme « une victoire des États-Unis en tant que système fédéral » (sic), système « qui permet à une nation de renaître même après les pires épisodes » (resic) est une analyse tout de même pour le moins baroque. En tout cas j’ai du mal à en comprendre le sens.

    Rappellons juste que le système fédéral n’a pas pour mission de rendre possible - « mécaniquement » ?! - la victoire des gentils sur les méchants (ça, c’est la mission dévolue aux électeurs...).

    Mais juste d’assurer la bonne gouvernance efficace d’un vaste ensemble par une répartition intelligente des compétences entre Union et composantes, de garantir le contrôle démocratique des différents niveaux de gouvernement, et d’assurer - pour la paix - la cohésion du tout dans le respect de ses composantes (l’unité dans la diversité), malgré les clivages politiques, les difficultés sociales, les fractures culturelles, les tensions inter-ethniques, etc.

    Or il me semble que c’est effectivement le cas aux Etats-Unis (d’Amérique) qui nous proposent là « un modèle politique équilibré, flexible et démocratique » (sic) non dépourvu d’efficacité ; et ce pour faire le bien comme pour faire le mal : ce qui hausse effectivement ce pays au rang de grande puissance (même si - pour ce que j’en pense - la « puissance » n’est pas un objectif en soi...).

    Le modèle américain n’est un modèle non pas parce qu’il vient des Amériques mais dans la mesure où il fonctionne efficacement. Il viendrait de Mars ou de la Lune, qu’il en serait de même. Même s’il existe effectivement tout un tas de raison pour aimer ou détester, admirer ou vomir les Etats-Unis d’Amérique en tant que tels. (Mais il me semble que ce n’est pas là l’objet du débat...).

    Les Etats-Unis d’Amérique en tant que modèle institutionnel (et rien de plus) ne sont certes pas la panacée universelle. Certes : il y a même beaucoup moins bien (mais c’est plus cher).

  • Le 30 juin 2009 à 15:47, par Maël Donoso En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Ce n’est donc pas certainement à l’aune de ce qu’a (certainement) fait George Bush ou de ce n’a pas (encore) fait Barrack Obama qu’il faut juger de la pertinence (ou pas) du modèle fédéral américain (si tant est qu’il y ait un modèle fédéral américain…).

    Exact. Je précise donc le sens de mon introduction : je pense qu’il devient plus facile pour nous de promouvoir les « États-Unis » d’Europe (le nom), maintenant que la cote des États-Unis d’Amérique est remontée dans l’opinion européenne, grâce à l’élection d’Obama. Question de timing. Le nom des « États-Unis » d’Europe est simple et efficace (en plus de s’inscrire dans l’héritage de Kant, Hugo et Churchill), mais il était plus délicat de l’utiliser pour désigner l’Europe fédérale lorsque le seul modèle d’« États-Unis » sur la planète avait le visage de Bush et de son administration. Purement psychologique, je te l’accorde.

    Rappellons juste que le système fédéral n’a pas pour mission de rendre possible - « mécaniquement » ?! - la victoire des gentils sur les méchants (ça, c’est la mission dévolue aux électeurs…).

    Mais toujours psychologiquement, ça ne fait pas de mal de rappeler que l’alternance fonctionne effectivement. Après huit ans de présidence Bush, c’est un bon moment pour rappeler que le système fédéral américain permet effectivement le débat politique, l’alternance, et en somme la démocratie. Par conséquent, il me semble que le moment est particulièrement bien choisi également pour relancer le nom d’États-Unis d’Europe, et à travers ce nom, réunir nos forces et donner un visage à notre projet d’Europe fédérale et démocratique, pour qu’on puisse enfin dire aux Européens : « Voilà concrètement ce qu’on propose, qu’en pensez-vous ? ».

  • Le 1er juillet 2009 à 00:12, par Stéphane En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    La cour constitutionnelle allemande a enterré aujourd’hui l’idée d’Europe fédérale. Elle accepte (à deux trois bricoles internes près) le Traité de Lisbonne... parce que c’est pas le fédéralisme.

    http://www.tagesspiegel.de/meinung/kommentare/EU-Lissabon-Vertrag;art141,2836760

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/06/le-communiqu%C3%A9-du-tribunal-en-anglais-est-%C3%A0-t%C3%A9l%C3%A9charger-ici.html

  • Le 1er juillet 2009 à 06:49, par Martina Latina En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Une nouvelle fois et surtout ce matin, merci pour cet article : il permet non seulement de rappeler « l’urgence de l’essentiel » affirmée par la vidéo, mais aussi de relancer l’espérance ; car il s’agit bien d’« enlever les écouteurs » et de « faire bouger les lignes » de la paix pour atteindre ensemble « la ligne d’arrivée » que montre Ségolène Royal, ou plutôt pour gagner le combat que les Européens ont à livrer chaque jour pour la démocratie et « la justice sociale ».

    Comme le soulignaient hier à la fois Syvie Goulard dans la presse française et l’actualité allemande, seuls le jeu démocratique des parlements, donc un ajustement toujours plus fiable des représentations nationales et européenne, semblent pouvoir enrayer « la flambée de l’abstention » déplorée par votre article, puis transformer peu à peu les citoyens européens en eurocitoyens.

    Car le NOM que vous disiez « concret et riche de références » d’Etats-Unis d’Europe rejoint effectivement une intuition énoncée par E. Kant en 1795 dans son « Projet de paix perpétuelle » : « Die Ausführbarkeit (objektive Realität) dieser Idee der FÖDERALITÄT, die sich allmählich über alle Staaten erstrecken soll und so zum ewigen Frieden hinführt, lässt sich darstellen - La possibilité de réaliser (réalité objective) cette idée d’une FEDERATION qui s’étendrait peu à peu à tous les Etats conduisant ainsi à la paix perpétuelle peut se représenter » (trad. J. Gibelin). Ce NOM comporte de surcroît le symbole et le point de départ de la démocratie comme de la civilisation : rappelons-nous que le personnage d’EUROPE résume en effet l’élan des inventions phéniciennes en matière nautique et alphabétique, leur essor vers l’ouest, donc la naissance de l’Europe, et ce grâce à un TAURILLON qui reprend du service sous une forme heureusement politique plus que mythologique !

  • Le 1er juillet 2009 à 11:09, par Ronan En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Si jamais la Cour avait dit « tant que l’UE ce n’est pas le fédéralisme, on est ok. Mais si c’est le fédéralisme, alors on est contre », alors ça voudrait dire que la dîte Cour vient de faire un bras d’honneur à l’intégration européenne et à l’idée même d’union (fédérale) de l’Europe.

    Et si c’est effectivement le cas, il faudra alors bien trouver les moyens de contourner ce nouvel obstacle de plus... Pourquoi ne pas demander directement aux citoyens d’arbitrer le débat en leur demandant ce qu’ils en pensent ?! Qui a peur de l’opinion des citoyens ?!

  • Le 5 juillet 2009 à 10:45, par Maël Brunet En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    C’est bien joli tout ça, pour un peu je verserais une larme. On en oublierait presque la réalité politique et sociale. Ce n’est pas parce que certaines figures politiques (dont le véritable engagement européen reste à prouver) dans l’opposition s’amusent à faire des contorsions électoralistes pour faire de l’œil aux rares français pro-intégration et aux esprits romanesques qu’il faut y voir une véritable évolution de la classe politique vis-à-vis de l’idée fédérale. Je dirais même plutôt le contraire : cette aspiration n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui, que ça soit au niveau politique ou social. Certes, beaucoup de gens continuent à la trouver sympathique, justement pour le côté romanesque (voire anti-conformiste) qu’elle revêt (Victor-Hugo quand tu nous tiens…). Mais dès que l’on aborde les mesures à prendre en vue d’une plus grande intégration européenne, tout le monde se braque. Le constat est sinistre je vous l’accorde, mais mieux vaut ça que de se leurrer en se faisant des idées sur l’avancement de notre combat.

  • Le 8 juillet 2009 à 22:29, par Laurent Nicolas En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Ce que je ne comprends pas bien avec les fédéralistes européens, c’est que d’un certain point de vue, l’Union Européenne est déjà une forme de fédéralisme. Elle possède un certain nombre de caractéristiques théoriques d’une fédération, et il est difficile de nier cet état de fait.

    Je définirais ça (on le lit parfois) comme une Union Supranationale d’États ou une Fédération d’États-Nations. Autrement dit, on serait en train de vivre la construction d’un modèle politico-juridique unique en son genre dans l’histoire de l’humanité (en tout cas en termes de construction intellectuelle).

    Pourquoi vouloir absolument refuser de facto cette construction juridique inédite ? Elle est lente, difficile mais fonctionne convenablement. Je trouve d’ailleurs à ce propos que les institutions européennes sont relativement équilibrées... On peut l’améliorer mais je ne vois pas en quoi un fédéralisme stricte serait la seule réponse. Par exemple, je donnerais en plus les mêmes droits au Parlement Européen qu’au Conseil des Ministres (moins la possibilité de contrôler le travail de la Commission via la comitologie / en contrepartie de la motion de censure que possède le parlement).

    En sus, vous prenez comme référence Kant, Hugo et compagnie. Mais ils ne connaissaient pas le fait historique à venir qu’est la construction des États-Nations au cours du XIXème (qui reste palpable dans les consciences collectives). La réponse évidente qui s’imposait il y a 2 siècles n’est probablement pas la même maintenant (même pour eux, elle serait susceptible d’être différente).

    Je ne reviendrais pas sur la fascination dans cet article pour les USA qui me paraît profondément dogmatique. Obama est génial, Bush pourri... (mais bien sûr, c’est si simple) !! Ou encore sur le terme d’« États-Unis d’Europe » qui ne véhicule aucun fantasme à mes yeux... « Union Européenne » véhicule les mêmes idées, à quoi cela sert-il de changer ? Comme il a été dit plus haut dans un commentaire, j’accorde moi aussi plus de valeur symbolique au concept Républicain qu’au concept Unioniste.

  • Le 9 juillet 2009 à 17:00, par Maël Donoso En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Pourquoi vouloir absolument refuser de facto cette construction juridique inédite ? Elle est lente, difficile mais fonctionne convenablement.

    Précisément, nous sommes convaincus que l’Union européenne sous sa forme actuelle ne fonctionne pas si convenablement que ça. La progression de l’abstention aux élections prouve bien que cet état intermédiaire de la construction européenne, où l’Union possède des attributs d’Etat fédéral sans en être véritablement un, ne convient au fond à personne. Simplement parce que l’inter-gouvernementalisme n’est pas une stratégie efficace pour traiter les enjeux européens, et qu’il est nécessaire d’aller maintenant vers une intégration politique plus poussée.

    Les choses doivent être posées clairement. Quelles sont les compétences européennes ? Quelles sont les compétences étatiques ? Nous défendons le modèle fédéral, dans lequel les pouvoirs sont répartis aux niveaux les plus adéquats par un accord démocratique, comme le modèle le plus efficace pour poursuivre l’intégration.

  • Le 18 juillet 2009 à 06:19, par Quetzal En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    pour l’instand ce n’est pas possible, parcequ’effectivement toutle projet européen actuel, n’est pas basé sur ces principes de construction qui ont été entéré avec la CED.

    L’Union a été battie sur l’économie, pas sur les sociétés, c’est le principe même de l’ordo-libéralisme, l’économie doit rester ferme et les sociétés doivent s’adapter, en faisant jouer les systèmes sociaux les uns contres les autres, c’est ce qui apparaissait très clairement dans la directive Bolkeinstein, qui n’était que la partie « visible » de l’iceberg.

    L’on comprendra aisément pourquoi, dans cet objectif ultra-libéral(de base), la démocratie est plus une gène qu’autres choses. c’est la pensée de Hayek, friedman et quelques autres.

    Question ne préférez-vous pas la Markétocratie, plustôt que la démocratie ? parceque L’union est construite pour un marché et pas pour des sociétés. voir même carrément contre-elle.

    une Europe démocratique demanderais un Etat de Droit « légitime », au minimum une confédération, la fédération est encore loin quand l’on est a peine une organisation internatinale qui n’a pas encore réussie à faire uen réelle Paix réelle entre ses memebres en unissans réellement les armées de ce continant, bref d’acquerir les moyens de defences de ce térritoire, ce qui est le « minimum » puor être reconnu comme un Etat « ultra-basique ».

    Pour l’instant ce n’est qu’un statu-quo. La démocratie ne passeras pas d’abord par l’Union, mais par la légitimation populaire du « Conseil de l’Europe » porteur des valeurs et des fondements réel des sociétés et de la « civilité européenne »... L’union alors s’intégreras comme moyen « usuel », « journalier », economique et social,légitimé par une Constitution, alors que pour l’Etat i faut une loi fondamentale, deux textes différents, selon la pyramides des normes.

    Les Etat-unis D’Europe, ça manque d’originalité non ?? le terme « Europe » se suffit parfaitement en lui-même, car c’est là ou les Européens vivent..

  • Le 5 octobre 2009 à 16:13, par Gécé En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Je suis parfaitement d’accod avec vous ! Si un jour le continent européen doit devenir un pays à part entière, il portera évidemment le nom d’Europe et celui de son régime politique de Fédération européenne, c’est-à-dire une fédération d’Etats monarchiques et d’Etats républicains souverains.

  • Le 26 avril 2010 à 16:51, par Olaf En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    « réduire les tensions internes, en séparant « logiquement » la Belgique. La Wallonie devient française, la Flandre devient néerlandaise et Bruxelles devient le « District of Columbia » européen, avec un transfert de l’ensemble des activités exécutives et législatives depuis LXB et Strasbourg. Evidemment, refus que la Flandre ou la Wallonie deviennent indépendantes, pour ne pas réveiller des velléités chez les différentes minorités »

    Citoyen Européen avec joie mais de grâce, ne me donnez pas une identité qui n’est pas mienne en me nommant Français. Je souhaite de tout coeur voir un état fédéral Européen, mais soyons unis dans la diversité et gardons nos identités. Je suis Belge, et même si cela devient secondaire j’aimerais le rester. Ne qualifiez pas la Belgique, à l’instar de l’eurosceptique anglais Nigel Farage, de "non-country"

  • Le 18 mai 2010 à 23:50, par Lame En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Quand on parle des Etats-Unis d’Europe, il convient de lever une ambiguité : Parle-t-on de créer une fédération européenne ou un Etat européen unique ?

    L’intégration actuelle est un processus particratique et unitariste :
     Ce processus est particratique parce que l’élaboration des traités et le droit européen sont établis par les politiciens pour les politiciens. Le contrôle démocratique se résume à des apparences qui ne trompent aucunement la majorité des citoyens européens. Les abstentions massives à toutes les élections du pseudo-Parlement européen en témoignent.
     Ce processus est unitariste parce son but est le remplacement des institutions nationales par les institutions européens, les conseils régionaux ou assimilé jouant le rôle de « préfets japonais » du Cadre institutionnel européen.

    De fait, les mandataires européens n’ont d’autres buts que de pérenniser leurs indemnités de mandat. Ils s’efforcent d’empêcher progressive la mise en oeuvre de toute politique nationale en privant les Etats de leurs attributs régaliens (union monétaire, espace Schengen, promotion du minarchisme) et la limitation maximale des rapports avec les institutions nationales (subventions aux régions, congrès des régions, soutien au régionalisme). Les références occasionnelles

    Quand Winston Churchill parlait de créer les Etats-Unis d’Europe, il parlait de fonder une fédération démocratique ce qui impliquerait :
     Une répartition des compétences législatives entre un Etat fédéral et des Etats fédérés, pas la centralisation de toutes les compétences dans un Etat Européen unique.
     L’exercice des compétences législatives fédérales par un Parlement européen bicaméral d’inspiration américaine.
     Des Etats fédérés exercent les compétences qui leur sont attribués de manière autonome : droit d’établir leur programme et leur budget, droit de lever des impôts, droit d’exécuter le droit fédéré et NATURELLEMENT pas de tutelle, même « limitée » au contrôle du budget.
     Le choix des vingt-sept Etats-Nations et non des régions comme Etats fédérés. En l’absence d’institutions nationales, les régions seront bien trop faibles pour être autre chose que des préfectures élues, des drones politiques téléopérés par la Commission.

    Maël Donoso fait astucieusement l’éloge de la Constitution américaine. En tant que partisan d’une fédération multinationale démocratique, j’opterai sans hésiter pour le remplacement du Traité de Lisbonne par une adaptation européenne modernisée de la Constitution américaine : des chambres fédérales élues intégralement tous les six ans au suffrage direct, un président élu au suffrage direct pour la durée de la législature, la question de confiance à la place du droit de veto, l’obligation de respecter la Déclaration universelle des droits de l’Homme à la place du Bill of Rights, etc... Toutefois, je ne suis pas dupe de ses véritables aspirations et de celles des autres auteurs du Taurillon : instituer une fédération apparente organisée pour fonctionner dans les fait comme un Etat unitaire lègèrement décentralisé.

    Bien que je considère le choix du modèle australien serait une grave erreur dans le contexte européen, je concède que c’est préférable à la transposition du modèle chinois dans l’UE tentée actuellement par les mandataires européens...

  • Le 21 mai 2010 à 22:03, par Europalain En réponse à : Relancer les États-Unis d’Europe

    Les Etats Unis d’Europe se feront démocratiquement et naturellement dès lors qu’une offre de partis politiques transnationaux sera à la disposition des citoyens.

    De tels partis ont une existence juridique depuis le traité de Maastricht (1993…). Ce qui manque à aujourd’hui à ces partis (les PPE, ELDR , Verts etc) c’est la possibilité d’une adhésion DIRECTE des citoyens membres ou militants.

    Ma proposition : obligeons, par voie législative au niveau européen, tous les partis présents au parlement européen à permettre une adhésion directe de citoyens membres.

    Outre l’intérèt démocratique de ce changement (les citoyens européens auront voix au chapître pour élaborer les programmes politiques de l’échelon européen), cela devrait amener naturellement les partis nationaux à se transformer en partis transnationaux.

    C’est pour moi un complément démocratique naturel et indispensable aux coopérations et coordinations renforcées nécessaire à cette europe plus efficace et dynamique que nous appelons de nos voeux.

    Ci après un projet allant dans ce sens : http://www.eleader.fr/idee.html

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