Le traité de Lisbonne qui entre en vigueur contient les ferments d’une Europe plus démocratique, plus fédératrice devant porter un message clair sur la scène internationale. À ce titre nous souhaitons une pratique honnête des engagements pris par les États membres :
• Nous ne pouvons nous satisfaire des accords a minima, des concessions graves accordées à certains États, notamment sur la Charte des droits fondamentaux.
• Nous ne souhaitons pas que le futur Président du Conseil européen devienne le porte parole d’une Europe des Nations, au détriment de la Commission qui doit elle tendre à devenir un véritable gouvernement européen.
• Nous souhaitons que le président du Conseil européen soit une personnalité pleinement engagée en faveur d’une Europe politique et défendant l’application de la Charte des droits fondamentaux [1].
Une application ambitieuse et honnête des traités
• Nous militerons pour une application ambitieuse et honnête des traités. La pratique du pouvoir ne doit pas dénaturer le projet initial. C’est au titre de la cohérence du discours et des actes que nous pourrons construire une véritable société civile européenne et initier une Europe citoyenne.
Notre réflexion doit aussi être motivée par notre ambition : celle d’une Europe fédérale. A ce titre le traité de Lisbonne doit être une phase d’apprentissage pour une pratique réelle du fédéralisme au sein des institutions :
• Nous souhaitons que les Etats membres et le Parlement Européen profitent de la révision des perspectives financières afin de garantir une autonomie budgétaire par la maîtrise des recettes. Cette augmentation autoriserait l’accroissement du champ des grandes politiques communes permettant de rapprocher les citoyens de l’Europe et de parler d’une seule voix au sein des institutions internationales.
• Nous militerons pour un Parlement Européen renforcé ayant un pouvoir d’initiative législative sur les grands défis actuels notamment l’environnement et la crise économique.
• Nous soutenons les résolutions déclaratoires souvent très ambitieuses du Parlement pour revendiquer une politique étrangère commune qui ne soit pas issue d’un marchandage entre Etats membres.
• Nous voulons que le Parlement, qui représente les citoyens, défende l’intérêt général européen et soit un réel co-législateur à égalité avec le Conseil qui représente les Etats membres.
• Nous ne cesserons de revendiquer la constitution de listes transnationales et la désignation de candidats à la présidence de la Commission avant les élections européennes, nous ne voulons plus de Commission à la solde du Conseil mais bien une élection démocratique sur des programmes ambitieux.
• Nous demandons au Parlement Européen et aux Etats d’envisager l’opportunité d’une constituante, ou de toute action susceptible de mettre fin à la méthode de négociation intergouvernementale des traités et de relancer la construction européenne sur une base plus démocratique
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