Récit de voyage (cinquième épisode).

« Rêve d’Europe » en Croatie

Le défi de la pédagogie, à la découverte de l’autre.

, par Michel Pierpaoli

« Rêve d'Europe » en Croatie

Après la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie et la Slovénie, dans ce cinquième épisode de leur ’’odyssée centreuropéenne et balkanique’’ nos adhérents et ’’envoyés spéciaux’’ dans la région - Michel Pierpaoli et Yves Mouillet - nous racontent ici la suite de leurs aventures, en Croatie...

Un riche séjour parfaitement organisé par les Jeunes Européens Fédéralistes de Croatie et le réseau des maisons de l’Europe que nous tenons à remercier tout particulièrement pour leurs efforts et leur efficacité. En effet un circuit de sept villes et de dix interventions nous a permis de beaucoup voir et apprendre de ce pays.

Tout d’abord, c’est la première fois que nous sortons de l’Union européenne. Et pourtant, durant les quelques jours que nous passerons à Zagreb, nous aurons la surprise de constater l’omniprésence du drapeau européen.

L’adhésion de la Croatie à l’Union européenne n’est-elle pas prévue pour l’année 2009 ? C’est à s’y tromper car tous les drapeaux croates sont accompagnés du drapeau aux douze étoiles, même sur la façade du Parlement national. Campagne de promotion ou impatience ? Sûrement un peu des deux !

Interventions scolaires dans le nord de la Croatie

Nous réaliserons trois interventions dans la capitale, dont la première à la maison de l’Europe devant un public composé de trois classes de lycées. Cette dernière intervention fût réalisée dans une superbe salle en compagnie des caméras de télévision et face à un public bien informé et conscient des problèmes qui concernent le monde qui l’entoure. On voit bien que nous sommes confrontés aux meilleurs lycées.

Zagreb : Théatre national.

Car notre seconde intervention à Dugo Selo, dans la périphérie de Zagreb, se déroule devant un public tout à fait différent. Il faudra s’y prendre autrement pour faire passer notre message devant ces jeunes bien plus agités et indifférents à la question traité. Mais au final ils nous félicitent d’être venus et semblent avant tout heureux d’avoir vu des « étrangers » et de s’être ouvert l’esprit sur d’autres perspectives.

Enfin notre dernière intervention dans la capitale sera entachée de la désormais traditionnelle séance de contemplation de l’ignorance de nos concitoyens français. En effet, une fois de plus, lorsque nous abordons le thème de la « barbarie de l’ignorance », cette classe bilingue de français nous donne pour exemple son voyage d’échange de l’année passée avec la ville de Dijon.

Les jeunes Français, ainsi que leurs parents, furent surpris par le degré de « modernité » des jeunes Croates. Incroyable, ces derniers sont munis de téléphones portables et aussi bien habillés que nous, voir encore plus à la mode. Une élève subira même l’humiliation de se faire expliquer ce qu’est un... aspirateur !!!

Zagreb : Place du Roi Tomislav.

Nous avons bien conscience que les Français ne sont pas les seuls concernés et que, de manière générale, c’est l’ensemble des pays d’Europe de l’ouest qui cultivent toujours ces stéréotypes d’un autre âge au seul motif que les pays d’Europe centrale et orientale sont encore qualifiés de « pauvres », ou au mieux, « plus pauvres que nous ». Il faudra pourtant bien un jour se mettre d’accord sur la définition de la pauvreté et des clichés qui lui sont accolés. Mais il faudrait, surtout, au simple moyen d’un minimum d’information, se rendre compte de ce qu’est réellement le monde pour cesser de se le représenter de manière aussi simpliste et erroné !

Nous passerons ensuite très rapidement à Čakovec, une petite ville au Nord de la Croatie près de la frontière hongroise et slovène. Ici une classe européenne très motivée. Détail intéressant, pour la première fois, un élève va ranger la démocratie au titre des « problèmes ». Cela vaut bien une explication ! En fait la question concerne avant tout les malversations que certains hommes politiques ont réalisées derrière le masque de la démocratie.

Zagreb : place du Ban Jelacic.

Nous désamorçons le problème en expliquant qu’il n’y a pas une démocratie qui soit la même qu’une autre et que c’est avant tout une « culture démocratique » qui permet le bon fonctionnement d’une société démocratique. Donc moins que le système en lui-même, c’est peut-être plutôt le manque de maturité démocratique et la malhonnêteté de certains qui est à l’origine des scandales cités. Reste que la corruption est l’un des problèmes numéro un qui est constamment relevé par les élèves depuis le début de notre voyage.

La Slavonie, Souvenirs de guerre

Notre prochaine escale, Osijek et Vukovar. Une destination pas comme les autres. Ces deux villes, situées en Slavonie, toutes proches de la frontière avec la Serbie-Monténégro ont été en première ligne lors du conflit de 1991. Arrivés à Osijek nous avons du mal à nous dire que nous sommes en Croatie (cela vaut aussi pour Čakovec). Nous pourrions tout aussi bien être en Hongrie, Slovaquie, Pologne ou un autre pays d’Europe centrale. Impossible de voir la différence.

Rijeka.

Le lendemain, nous réalisons notre intervention dans une école de médecine. A la fin de notre exposé, une élève nous propose de réaliser la même intervention devant le public des bénévoles de la Croix rouge. Nous acceptons ! Le public sera très réceptif. Pas étonnant, car en terme de « citoyens actifs », nous n’avons rien de fondamental à apprendre à ces jeunes gens.

Nous quittons la ville le lendemain pour Vukovar, distante seulement de quelques dizaines de kilomètres. Osijek nous avait déjà sensibilisé avec la guerre du fait de nombre de ses bâtiments encore recouverts d’impact de balles. Cette fois, nous rentrons dans une ville en ruine ! A croire que le conflit vient juste de se terminer alors que 15 ans se sont déjà écoulés.

Sibénik.

En effet Vukovar est un symbole. Après la déclaration d’indépendance de la Croatie, le 25 juillet 1991, la guerre éclate entre ce pays est les milices serbes appuyées par les forces de l’armée yougoslaves. Une guerre qui durera jusqu’en janvier 1992. La ville de Vukovar, défendue par 1800 soldats sommairement armés, sera assiégée pendant plus de trois mois par près de 600 chars et véhicules armés, entre 40 et 60000 soldats et régulièrement bombardée par l’aviation. Le 18 novembre, l’armée fédérale et des unités paramilitaires serbes prennent finalement la ville, totalement détruite. Ces chiffres sont à vérifier, bien sûr ! Reste que lors de la prise de la ville, les massacres furent très importants, ainsi que dans les environs, comme à Nadin et Sabrinj où 99 civils furent éliminés.

Nous interviendrons à la maison de l’Europe de la ville, une maison comme les autres, qui a été rénovée à l’intérieur mais reste marquée par la guerre à l’extérieur. Notre intervention se déroule sans encombre avec un public de Croates, de Serbes et même de Hongrois. La directrice, particulièrement dynamique et sympathique, nous prête les clés de la maison de l’Europe et met à notre disposition une pièce où nous pouvons nous installer.

Korcula.

Nous passerons donc le week-end dans cette ville très spéciale où la moitié des bâtiments sont encore en ruine, éventrés et totalement recouverts d’impact de balle. Ce spectacle singulier nous fait ressentir tout particulièrement l’horreur de la guerre. On s’imagine avec une facilité déconcertante les militaires aux aguets derrière chacun des murs et la férocité des combats qui ont ravagé cette ville. Une sorte de ville fantôme mais à moitié seulement car aussi pleine de bâtiments flambants neufs ou totalement rénovés, d’un hôtel quatre étoiles ultra moderne juste à côté de la carcasse de l’ancien palais des sports, et d’habitants qui pourraient être les mêmes que dans n’importe quelle autre ville.

C’est une « ville musée » et je ne cache pas mon désir de la voir conserver certains quartiers en ruine afin de ne jamais oublier. Car il faut bien comprendre que voir des photos ne peut donner le même sentiment que de marcher dans les rues de cette ville. Y passer quelques jours vous imprègne d’une manière étrange, presque indescriptible. Tout comme visiter Auschwitz (ce que nous avons fait avec Yves en Pologne en 2004), la visite d’une ville en ruine est une expérience à vivre.

Zadar.

Mais je sais également que pour ceux qui vivent ici, il est impossible de leur demander de conserver leur ville en l’état. Les habitants que nous avons rencontrés se plaignent déjà de la séparation des communautés. Les Serbes vont dans les écoles serbes, les Croates dans les écoles croates. Alors la guerre, on veut l’oublier et c’est bien compréhensible. Mais je reste persuadé qu’il pourrait y avoir une possibilité de placer cette ville au « Patrimoine mondial de l’UNESCO » ou de la classer d’une manière ou d’une autre et de lui donner la possibilité de se reconstruire de façon à sauvegarder de larges traces du conflit.

Un pari osé, mais pourquoi pas ! Les hommes sont toujours fiers de devoir assumer des responsabilités. Ce n’est pas rien que d’assumer celle de « témoin des horreurs de la guerre » pour les Européens d’aujourd’hui et de demain. D’ailleurs, pour preuve de l’adaptation incroyable dont sont capables les êtres humains, Daniela, notre « guide » lors de la visite de la ville, nous avoue qu’elle n’avait plus conscience qu’il y avait tant de bâtiments en ruine. Pourtant on ne voit que ça !

Trogir.

Mais c’est peu comprendre que l’on s’adapte très vite à son milieu et, surtout, que l’on ne voit que ce qui nous intéresse. Daniela ne voit même plus les ruines de sa ville, où plutôt, elle n’y prête plus attention. La vie reprend toujours le dessus ! Et il est vrai que le contraste entre les habitants, en particulier les jeunes habillés de manière « ultra-fashion », et les bâtiments qui les entourent, à moitié dévastés, est plutôt surprenant. Les jeunes s’amusent comme partout ailleurs et nous fêterons la Saint Patrick dans le nouvel Irish pub de la ville, dans une ambiance que l’on retrouve partout ailleurs.

La Dalmatie, Croatie côtière

Enfin nous terminerons notre tour de Croatie par les superbes villes de Zadar, Split et Dubrovnik, les trois grandes cités de Dalmatie, la région côtière. Aurions nous changé de pays ? Ce n’est plus l’Europe centrale mais la Méditerranée ! Des villes aux allures gréco-romaine, en particulier Split, vénitienne pour Dubrovnik, des pierres blanches et des palmiers, et une côte, il faut bien l’avouer, d’une rare beauté.

Split.

L’intervention de Dubrovnik fût marquée par une prise à parti au sujet du général croate Ante Gotovina qui est depuis peu jugé au sein du Tribunal pénal international pour l’ex-yougoslavie. En effet ce dernier a toujours exigé du gouvernement croate la livraison de ce criminel de guerre, longtemps en fuite, comme condition du début des négociations d’adhésion en vue de l’intégration à l’Union européenne.

Le général est toujours très populaire au sein de la population, surtout en Dalmatie, sa région d’origine, où il est considéré comme un héros et non comme un criminel. Nous aurons l’occasion de le constater à la vue des nombreux graffitis qui le qualifient de héros (« A. Gotovina Heroj ») et des posters ou calendriers à l’effigie du général avec pour légende « Heroj a ne zločinac » (« héros et pas criminel, ou assassin »).

Dubrovnik.

Dubrovnik a aussi beaucoup souffert de la guerre, pilonnée par la marine yougoslave et l’armée des Serbes et Monténégrins (sauf qu’ici, contrairement à Vukovar, il ne reste plus aucunes traces visibles du conflit). Une élève nous accuse, nous, les « Occidentaux » de les juger sans en avoir le droit. « N’est-il pas normal de se défendre lorsque l’on se fait attaquer ? » s’exclame-t-elle.

Nous sommes tout à fait d’accord, mais il y a une différence entre se défendre et devenir à son tour un bourreau. Le général Gotovina est accusé de nettoyage ethnique contre les Serbes et même de l’un des plus importants de la guerre. Bien sûr, nous n’étions pas là pour voir ni pour ressentir ce qui s’est réellement passé. Reste qu’il ne peut être acceptable, si l’on se veut un Etat de droit respectueux des Droits de l’homme, de répondre à la barbarie par la barbarie.

Dubrovnik.

Nous terminerons donc notre séjour sous le soleil de Dubrovnik, une ville qui mérite amplement son surnom de « perle de l’adriatique »...

Notre prochaine destination, la Bosnie-Herzégovine, nous réserve une expérience passionnante, dans un « pays » où les problèmes identitaires et la situation politique atteignent des sommets de complexité.

-LA CROATIE, EN BREF :

La diversité des Pays croates.
la Croatie, aux portes des Balkans

Son nom :

« Hrvatska » (i. e : Pays croate), en référence aux « Hravti », les ’’Croates’’, peuple slave d’origine iranienne venu en Europe centrale depuis les steppes du sud de la Russie (et les piémonts du Caucase).

Slavisés lors de leurs migrations vers les Balkans, les Croates ont fini par s’installer (au VIIème siècle de notre ère) dans les anciennes provinces illyriennes de l’Empire romain, dans l’ouest des Balkans (Pannonie, ’’Esclavonie’’, Istrie et Dalmatie), où ils se sont mélangés avec les populations locales avant d’y fonder un Etat indépendant (VIIIème / IXème siècles).

Superficie :

Environ 56 540 km².

Drapeau :

Un drapeau tricolore horizontal ’’bleu, blanc, rouge’’ rappelant les couleurs panslaves du XIXème siècle.

Drapeau frappé, en son centre, d’un écu échiqueté blanc et rouge de vingt-cinq pièces et surmonté de cinq ’’tuiles-écussons’’ représentant les cinq grandes régions ’’composantes historiques’’ du pays (i. e : Illyrie, Slavonie, Istrie, Dalmatie, Dubrovnik) : un symbole de la nation croate datant du XVIème siècle (1525).

Le tricolore croate.

Hymne national :

« Lijepa nasa domovino » (Notre belle patrie) : description bucolique et populaire des paysages de ’’notre belle et douce patrie croate’’ (texte du poète Antun Mihanovic -1835- sur une musique de Josip Runjanin, 1846), hymne officiellement adopté dès 1974 par la Croatie alors autonome en tant que ’’république yougoslave fédérée’’.

Fête nationale :

Tous les 25 juin. Instituée en 2001, cette commémoration rappelle le jour où, en 1991, le ’’Sabor’’ (Parlement croate) avait proclamé la séparation de la Croatie d’avec l’ex-Yougoslavie.

Capitale :

La capitale de la Croatie est la ville de Zagreb (I. e, en croate : ’’la ville derrière les collines’’) (anciennement : Agram, en allemand) : une ville qui compte, aujourd’hui, environ 700 à 900 000 habitants.

Principales grandes villes :

Dubrovnik (l’ancienne Raguse), Karlovac, Osijek, Rijeka (l’ancienne Fiume), Slavonski Brod, Split (l’ancienne Spalato), Vukovar, Zadar, etc...

Population :

Environ 4,5 millions d’habitants dont près de 80% de croates, 12 % de serbes (500 000) et environ 08% de minorités diverses : hongrois, slovènes, bosniaques, etc).

Langues parlées :

Le croate (langue officielle, qui s’écrit en caractères latins), variété locale des parlers serbo-croates. (On prendra désormais pour référence le ’’kajkavien’’ parlé à Zagreb plutôt que le ’’stokavien’’, parler de Dubrovnik et ancienne ’’norme’’ littéraire des parlers serbo-croate...).

Nb : C’est au XIXème siècle, entre 1835 et 1890, sous l’impulsion d’érudits slovènes (Jernej Kopitar), croates (Ljudevit Gaj, Stanko Vraz, Ivan Kukuljevic, Ivan Mazuranic, Dimitrije Demeter, etc...) et serbes (comme Vuk Karadzic) que fut effectuée la ’’normalisation-standardisation-unification’’ des nombreux parlers serbo-croates autour du ’’dialecte’’ stokavien de Dubrovnik.

Et ce n’est qu’au tout début des années 1990, avec la montée des sentiments nationalistes, que les Etats-nations nouvellement constitués cherchèrent à se dôter politiquement, à nouveau, de normes linguistiques propres et individualisées : ici, le kajkavien de Zagreb.

Religions principales :

Catholicisme (environ 85 à 90%), Orthodoxie (environ 05%), Islam et autres (moins de 05%).

Adhésion à l’UE :

Après avoir signé un ’’Accord de stabilisation et de coopération’’ avec l’UE en octobre 2001, la Croatie a officiellement fait acte de candidature à l’UE en janvier 2003.

Une fois la Croatie reconnue comme pays candidat à l’adhésion (en juin 2004), les négociations pour adhésion à l’UE (initialement prévues pour mars 2005)ont été reportées (pour cause d’affaire ’’Gotovina’’, du nom de cet officier croate inculpé devant le TPI...) puis officiellement réouvertes, le 03 octobre 2005.

(NB : une adhésion souhaitée par le gouvernement croate pour 2009 mais, selon les autorités de l’UE, officiellement ’’envisageable’’ d’ici à 2012-2015).

Formalités de séjour :

Les ressortissants de l’UE ont besoin d’une carte d’identité ou d’un passeport valable encore au moins trois mois.

(NB : Il est fait obligation aux ressortissants étrangers de passage en Croatie de se présenter aux autorités dans les 24 heures qui suivent leur entrée sur le territoire croate).

Régime politique :

Les Institutions de la République de Croatie sont calquées sur celles de la Cinquième république française. En effet, il s’agit-là d’une démocratie parlementaire combinée à un régime présidentiel.

Le pouvoir y est exercé par un Président de la république (élu au suffrage universel, pour un mandat de cinq renouvelable une seule fois) et par un gouvernement responsable devant une Chambre unique : le ’’Sabor’’ (Parlement monocaméral élu au suffrage universel, pour quatre ans).

Actuel chef de l’Etat (Président de la République, depuis janvier 2005) :

Stejpan (Stipe) Mesic (centre gauche, ’’Parti populaire croate’’) (modéré).

Actuel chef du gouvernement (Premier ministre, depuis décembre 2003) :

Ivo Sanader (Droite et Centre-droit, Parti de la ’’Communauté démocratique croate’’ HDZ) (parti nationaliste modéré, d’obédience chrétienne-démocrate).

La kuna croate.

Monnaie :

la Kuna croate (1 HRK = 100 lipas).

Entrée dans la zone euro à date non déterminée (1 HRK = 0,135 Euros).

Economie :

Parmi les pays des Balkans susceptibles d’entrer dans l’UE, la Croatie fait incontestablement partie des Etats dont le niveau économique est le plus élevé avec un PNB annuel de 4500 Euros par habitants (23660 Euros pour la France, 2730 pour la République tchèque).

Aujourd’hui, l’économie de la Croatie est très fortement dynamisée par l’impact du tourisme (essentiellement balnéaire, sur les cotes adriatiques...) qui représente, aujourd’hui, environ un quart du PIB croate (recettes touristiques jugées record mais - néanmoins - en très nette augmentation, ces dernières années).

Cela venant très grandement aider à l’amélioration des conditions économiques et sociales alors que le pays connaît encore un très fort taux de chômage (représentant - aujourd’hui - environ 20% de la population active).

Un peu d’Histoire :

Après huit siècles passés dans le giron du Royaume de Hongrie (1102) puis sous la domination impériale des Habsbourg d’Autriche (1527), le vieux royaume médiéval de Croatie (fondé au Xème siècle -en 925- par le Roi Tomislav le grand) recouvrit son autonomie par rapport à la Hongrie (1868) puis obtint (en 1918) son rattachement au ’’Royaume des Serbes, Croates et Slovènes’’ (1918) bientôt devenu ’’Royaume de Yougoslavie’’ (1929) puis, après la seconde guerre mondiale, ’’République fédérative de Yougoslavie’’ (1945).

Mais -après la période communiste titiste- ce n’est qu’après une sanglante guerre civile contre le pouvoir central yougoslave et contre les Serbes (une guerre qui fera près de 15 000 morts, environ 30 000 blessés et près de 200 000 déplacés) que la Croatie obtint son indépendance en 1991 (juin), reconnue par la communauté internationale en 1992 (janvier).

Personnages célèbres :

Parmi les Croates célèbres, on citera les deux grands Rois ’’unificateurs’’ Branimir et Tomislav (IXème et Xème siècles), l’humaniste (et ami d’Erasme) Marko Marulic (XVème siècle)...

l’érudit Ljudevit Gaj (l’un des codificateurs des langues serbo-croates, au XIXème siècle), le ’’Ban’’ (colonel) Josip Jelacic (’’Héros’’ croate des événements révolutionnaires de 1848), Mgr Josip Strossmayer (Evêque catholique de Diakovo -en Slavonie orientale- et Chef spirituel de la nation croate dans la seconde moitié du XIXème siècle), Ante Pavelic (le Dictateur ’’fascisant’’ de la Croatie, pendant la seconde guerre mondiale), Josip Broz (dit ’’Tito’’, fondateur de l’Etat yougoslave), Franjo Tudjman (le ’’Père de l’Indépendance’’)...

Janica Kostelic (Championne de ski alpin, triple médaillée d’or aux JO de Salt Lake City 2002) et diverses célébrités d’origine croate comme le géophysicien Andrija Mohorovicic, le criminologue Ivan Vucetic (inventeur de la méthode de reconnaissance dîte des ’’empreintes digitales’’), l’artiste Dora Maar (de son vrai nom Théodora Markovic : photographe, peintre et muse de Picasso), les fameux acteurs Josiane Balasko et John Malkovitch, le producteur Branko Lustig (’’la liste de Schindler’’) ou encore Mlle Patricia Spehar (Miss France 1997), etc.

Pour en savoir plus (Informations pratiques et agenda culturel ) :

www.ot-croatie.com et www.amb-croatie.fr

Portfolio

Zagreb : la cathédrale.
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