Cet article va peut-être décevoir ceux qui souhaitaient recueillir notre point de vue sur la Slovénie.
En effet, ayant sacrifié ce pays sur l’autel du travail et du repos, nous avons passé 12 jours sur 14 à l’Institut français et à l’Instituto Cervantes de Ljubljana.
Notre expérience ne nous permet donc pas d’en tirer une véritable analyse. A moins de synthétiser l’ensemble des connaissances que nous avons tiré de nos différentes lectures. Or tel n’est pas notre but.
Lever un malentendu
Il convient de lever un malentendu sur la nature de notre voyage et des articles que nous rédigeons. Nous ne sommes ni des guides touristiques, ni des encyclopédistes.
A ceux qui veulent une information complète sur les pays que nous traversons, il existe en France, comme dans tous les pays démocratiques bénéficiant de la liberté d’expression, une infinité de moyens de connaître tout sur tout. Livres, magazines, Internet, journaux, Cdrom, encyclopédies, reportages télé, etc.
Il est donc tout à fait inutile, à nos yeux, de simplement reproduire ce qui est accessible par un simple clic de souris ou la lecture d’un quelconque support papier. Si nous avons décidé d’entreprendre ce voyage c’est pour acquérir un nouveau point de vue, celui de l’expérience sensible directe. Cette expérience n’a pas pour but de se substituer à notre culture livresque mais elle doit pouvoir la compléter.
Or cette nouvelle expérience, comme n’importe quelle expérience, est et ne peut être que partielle et partiale. Est-il vraiment utile de le préciser ? Nous n’avons jamais eu la prétention de tout savoir sur un pays en y séjournant seulement une quinzaine de jours. Et nous n’aurions pas davantage cette prétention même après avoir passé 15 ans dans un pays.
Comme nous l’expliquons dans nos interventions, notre appréciation du monde est le résultat de notre histoire personnelle, de l’environnement qui nous entoure, bref, de notre expérience au sens le plus général du terme. Or cette expérience est avant tout unique et donne à chacun d’entre nous, avant d’être français ou slovène, un caractère, une sensibilité personnelle particulière.
Voilà pourquoi les habitants de Maribor ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux de Ljubljana ou encore de Koper. Les habitants de la campagne ne sont pas tout à fait les même que les citadins. Et les citadins d’une petite ville ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux qui habitent dans une plus grande métropole.
Idem entre ceux qui habitent la montagne et ceux qui habitent la plaine ou encore la côte. Idem entre ceux qui sont architectes, boulangers, coiffeurs ou encore dentistes. Et pourtant toutes ces personnes sont des Slovènes.
Alors laquelle va-t-elle bien pouvoir me dire la vérité sur la Slovénie ? La réponse est évidemment simple : toutes et aucunes ! Chacun détient une partie de la vérité mais malheureusement jamais les clés de la compréhension totale qui reste, elle, pour toujours inaccessible. Voilà pourquoi chaque point de vue est intéressant car il a toujours quelque chose à nous apprendre, à condition, bien sûr, qu’il ne s’érige pas en vérité absolue.
Nous sommes partis non pas chercher la vérité mais un nouveau point de vue, une expérience, et cette expérience nous semble légitime, comme toutes les autres. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons la partager. Ayant subi de nombreuses critiques de la part de personnes qui tentent de nous convaincre que nous avons vécu la mauvaise expérience et donc que ce que nous rapportons dans nos articles est faux ou sans fondement, il nous a semblé utile de préciser cette évidence.
Alors que dire de la Slovénie ?
Peut-être allons nous encore attirer les critiques si nous mentionnons le fait qu’au milieu de la nuit, sur un parking de Koper, alors que nous dormions dans notre camionnette, nous fûmes tirés de notre sommeil par quelques individus qui ont passé une vingtaine de minutes à dérober les quatre roues de la petite voiture sportive qui se trouvait à côté de nous. On va nous dire qu’à cause de nous tout le monde va croire que les Slovènes sont des voleurs de roues de voitures alors que ce n’est pas vrai... Sans blague ?
Par contre on va nous féliciter de dire qu’un soir, un policier en civil nous surprenant dans notre camionnette, à Ljubljana, se montrera particulièrement conciliant alors que le camping sauvage est interdit. « Don’t worry ! », répondra-t-il, « you are in Europe ! ». Bien, cela veut donc dire que tous les policiers slovènes sont sympas. Je ne le crois pas !
Alors quoi qu’on en pense, en quelques lignes, nous allons relater notre mince expérience et ce que nous an avons retenu de ce pays où nous avons passé 14 jours dont 12 dans la capitale. Nous avons visité trois villes (Koper, Piran et Ljubljana) et réalisé 4 interventions (Instituto Cervantès, université des Sciences sociales, université de philosophie et devant des jeunes du Rotary Act).
Nous avons parcouru un pays magnifique qui mérite bien son surnom de « petite suisse » car les montagnes sont omniprésentes. La côte est très « méditerranéenne » comme le prouve la jolie ville de Koper (le seul port de la Slovénie) et la superbe ville de Piran. En général, les paysages comme le style architectural des villes nous font comprendre que nous sommes en Europe.
Nos interventions furent « ordinaires ». Nous discuterons entre autre, avec des étudiants, du problème de la minorité italienne qui vit dans le sud du pays et de l’incompréhension qui persiste souvent entre cette minorité et le reste des Slovènes. Une élève éduquée dans les deux cultures nous dira son chagrin face à la persistance de tensions basées sur des préjugés ou encore des faits historiques qui ne sont plus d’actualité.
Enfin, pour la première fois, nous réaliserons une intervention dans un Instituto Cervantès, celui de Ljubljana, où nous parlerons en espagnol, en français et en anglais. Dimension et ambiance européenne garantie.
Voilà, malheureusement, tout ce que nous pouvons partager de notre séjour en Slovénie qui fut avant tout consacré à nous reposer et à nous mettre à jour dans notre travail. Par contre, notre séjour en Croatie, entièrement planifié par les « Jeunes Européens Fédéralistes » de ce pays, promet d’être autrement plus complet.
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