Les candidats aux postes de la BCE approuvés par les eurodéputés
Mardi matin, la discussion portait sur le renouvellement des postes de la Banque centrale européenne (BCE). Outre la présidence de l’institution, la place de vice-président du Conseil de surveillance de la BCE attendait également un nouveau récipiendaire.
Roberto Gualtieri, qui quitte la présidence de la Commission des affaires économiques et monétaires afin de rejoindre le nouveau gouvernement italien en tant que ministre de l’Économie et des Finances, avait donné un avis favorable aux nominations de Christine Lagarde et d’Yves Mersch dans ses derniers rapports.
Malgré la critique de quelques eurodéputés dénonçant notamment l’absence de Madame Lagarde, alors que sa nomination était discutée, cette dernière a bien été approuvée en tant que présidente de la Banque centrale européenne par 394 voix pour, contre 206 contre et 49 abstentions.
Yves Mersch a également reçu l’aval du Parlement européen pour devenir vice-président du Conseil de surveillance de la Banque centrale européenne avec 379 pour, 230 contre et 69 abstentions.
Des eurodéputés attentifs à l’actualité internationale
Feux de forêt en Amazonie, situation à Hong Kong, au Cachemire, au Burkina Faso ou évolutions du processus de paix en Colombie… Les eurodéputés sont revenus à diverses reprises sur les événements marquants survenus sur les autres continents. Les feux de forêt en Amazonie, qualifiés de « catastrophe », « tragédie » et de « crise urgente et planétaire » ont donné lieu à un débat, mardi 17 septembre. Plusieurs eurodéputés ont alerté sur la déforestation, dont la finlandaise Titty Tuppurainen, représentante du Conseil de l’UE, qui a insisté sur la « menace très grave » que constitue ce phénomène. Yannick Jadot, pour les Verts, a dénoncé les agissements de Jair Bolsonaro, président du Brésil, ainsi que le traité du Mercosur.
Les évolutions du processus de paix en Colombie ont également fait l’objet d’un débat. Tytti Tuppurainen, s’exprimant cette fois au nom de la Commission, a expliqué que Federica Mogherini, haute représentante de l’Union, s’est récemment rendue dans un pays « qui regarde en arrière plutôt que de voir vers l’avant ». Une partie des FARC a décidé de reprendre les armes et les tensions restent vives en Colombie, situation dont se sont émus les eurodéputés.
Nouveau Parlement, même débat : un Brexit qui n’en finit pas
La matinée du mercredi a été dédiée à un sujet qui ennuie, agace, interpelle les eurodéputés depuis plusieurs années déjà : la sortie du Royaume-Uni de l’Union. Et comme se sont plu à rappeler de nombreux députés, de tels échanges sont actuellement impossibles dans le Parlement de Westminster, suspendu par Boris Johnson.
Une résolution était l’objet des discussions au sein du Parlement européen. Insistant sur la nécessité d’établir une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’Union, elle envisage la possibilité de prolonger le délai visé à l’article 50 « s’il existe pour cela des raisons et un objectif valable ». Les élus britanniques en faveur de la sortie de leur État de l’UE ont réagi, parfois avec véhémence, à chaque prise de parole. Défendue par les principaux groupes du parlement, la résolution a obtenu un suffrage largement favorable de la part des eurodéputés. Cette série offrira donc encore quelques épisodes...
Le renforcement de programmes clés de l’UE
Parmi les votes de mercredi, l’un portait sur une rectification de budget sur les programmes Erasmus + et Horizon 2020. John Howarth, le rapporteur, les a présentés comme deux programmes majeurs pour l’UE et à l’origine d’économies d’échelle. Il a proposé 20 millions supplémentaires pour Erasmus + et 80 millions dédiés à la recherche et à la technologie dans le cadre d’Horizon 2020. Le vote des eurodéputés, 614 pour, 69 contre et 10 abstentions, montre l’attachement du Parlement européen à ces programmes qui sont des réussites de la coopération continentale.
Les questions climatiques sur le devant de la scène
Enjeu majeur pour la nouvelle législature européenne, le climat était également à l’ordre du jour de cette session plénière. Les débats ont eu lieu quelques jours avant une nouvelle manifestation conséquente, qui s’est tenue samedi 21 septembre en Europe. Mardi 17 septembre, une résolution concernant la brevetabilité des plantes et des procédés biologiques essentiels a été discutée et adoptée. Il restera impossible de déposer des brevets sur les plantes. Le même jour, une déclaration de la Commission a avancé des éléments concernant la préparation du sommet sur l’Action pour le climat qui débute à New York ce lundi 23 septembre, et du sommet sur les Objectifs de développement durable (ODD) qui se tiendra à l’ONU les 24 et 25 septembre.
Par ailleurs, d’autres sujets majeurs ont fait l’objet d’échanges et de votes, comme l’importance de la mémoire européenne et la lutte contre le cancer. Les eurodéputés élus en mai dernier n’ont ainsi pas manqué de discuter des sujets sensibles durant cette session. Leur retour à Strasbourg est prévu pour le 21 octobre.
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