C’est la fin de la semaine européenne de la mobilité !

, par Anicet Delporte

C'est la fin de la semaine européenne de la mobilité !
Photo de Alejandro Lopez sur Unsplash

Cet événement annuel se déroulait cette année du 16 au 22 septembre, avec la Journée sans voiture, largement célébrée, qui en constitue le point d’orgue. Durant cette période, les autorités locales sont encouragées à expérimenter des initiatives de planification novatrices, à mettre en avant de nouvelles infrastructures et technologies, à surveiller la qualité de l’air et à recueillir les retours des habitants.

La "European Mobility Week" - en français "semaine européenne de la mobilité - est la principale campagne de la Commission européenne visant à sensibiliser à la mobilité urbaine durable. Elle encourage un changement de comportement vers les modes de déplacement actifs, les transports en commun et d’autres options de transport intelligentes et respectueuses de l’environnement.

« L’espace public partagé » comme thématique pour 2024

Avec plus de 70 % des Européens vivant dans des zones urbaines, de nombreuses villes font face à un manque d’espace public. Garantir suffisamment de place pour tous les individus, les modes de transport et les activités permet de promouvoir l’équité sociale, d’améliorer la sécurité routière, de réduire les nuisances sonores et la pollution de l’air, tout en améliorant la qualité de vie générale. Ainsi, le partage de l’espace public offre de nombreux avantages pour la société.

Or les usagers vulnérables de la route représentent 70 % des décès dans le trafic urbain : il est donc essentiel de leur accorder la priorité dans la répartition de l’espace public. Pour encourager la marche et le vélo, il est nécessaire de développer des infrastructures bien conçues et des réglementations routières qui privilégient les piétons et les cyclistes.

L’objectif principal de la Semaine européenne de la mobilité est d’encourager des alternatives à la possession de voitures et de sensibiliser aux différentes options de transport qui peuvent répondre aux mêmes besoins. Ces alternatives incluent le partage de biens (comme les vélos, voitures et trottinettes électriques), les vélos cargos, les transports en commun, et surtout la marche. Mettre l’accent sur les modes de transport durables et le concept de « l’usage plutôt que la possession » permet de réduire la congestion routière, de limiter la dépendance à l’automobile, et de minimiser l’espace nécessaire pour le stationnement des véhicules personnels.

1 857 villes et communes de 42 pays

De l’Islande à l’Azerbaïdjan, du Portugal à l’Ukraine, et même au-delà de l’Europe, en Argentine, en Équateur, au Japon et au Pérou, 1857 villes participent à cet événement.

À Bruxelles par exemple, les habitants se rassemblent chaque année pour profiter du Dimanche sans voiture, qui propose une multitude d’événements et d’activités tout en dynamisant les commerces locaux. Ce jour-là, les enfants, piétons et cyclistes envahissent les rues, transformant toute la capitale en un gigantesque festival de rue. Alors que près de 2000 villes et communes participent chaque année à la Semaine européenne de la mobilité, la Région de Bruxelles-Capitale organise le plus grand événement sans voiture d’Europe !

Dans un sondage d’opinion réalisé en 2018, plus de 90 % des habitants ont exprimé leur soutien au Dimanche sans voiture. De plus, lors d’un panel citoyen organisé par Bruxelles Mobilité la même année, les trois principales priorités pour améliorer la mobilité dans la ville étaient la création de plus de pistes cyclables de qualité, l’élargissement du réseau cyclable reliant les banlieues au centre-ville, et l’introduction d’un Dimanche sans voiture mensuel.

Une campagne coordonnée par la Commission européenne et trois think-tanks européens

La campagne est coordonnée par un Secrétariat européen, qui comprend la DG MOVE - le département de la Commission européenne en charge des transports -, des coordinateurs nationaux de divers pays européens (représentant des ministères et agences nationaux), ainsi que des experts en mobilité et communication issus de trois réseaux d’autorités locales :

  • Eurocities : le plus grand réseau de villes européennes, composé de plus de 200 grandes villes et représentant plus de 150 millions de personnes dans 38 pays, à la fois au sein et en dehors de l’Union européenne. Basé à Bruxelles, ce réseau publie de nombreux travaux sur la mobilité urbaine et est également à l’origine de 9 autres projets de mobilité, dont CIVITAS (l’un des programmes phares qui aide la Commission européenne à atteindre ses objectifs ambitieux en matière de mobilité et de transport, et ainsi ceux du Pacte vert pour l’Europe).
  • ICLEI Europe : Local Governments for Sustainability, fondé en 1990 sous le nom de Conseil International pour les Initiatives Environnementales Locales, est le premier réseau mondial de gouvernements locaux et régionaux engagés dans le développement durable.
  • POLIS : le principal réseau de villes et régions européennes qui travaillent ensemble pour développer des technologies et politiques innovantes en matière de transport local.
Vos commentaires
modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom