Au 146 rue Montmartre, à Paris, Jean Jaurès se désaltère à la Taverne du Croissant. Un tir. Il est mort. Le lendemain, la guerre éclate. Non pas une guerre classique du XIXème siècle, mais une guerre totale, un suicide de l’Europe, qui durera près de quarante ans.
Jaurès, n’a eu de cesse de refuser cette guerre. Son pacifisme vient d’une conviction humaniste : au front, les hommes du camp adversaire sont aussi des hommes. Les intérêts des ouvriers français sont les mêmes que ceux des ouvriers allemands.
C’est cette idée forte, et d’autant plus à l’apogée du siècle des nationalismes, que nous souhaitons retenir de Jaurès : au-delà des frontières des États, nous pouvons avoir des intérêts ou des convictions proches ; l’État n’est pas l’alpha et l’oméga de notre affiliation identitaire.
C’est cette idée que nous défendons en appelant de nos vœux une Europe fédérale, une Europe des citoyens.
La construction de l’Union européenne a réussi à imposer la paix, à mettre fin au suicide de notre continent, arrivera-t-elle à construire une organisation des citoyens au-delà des frontières de leurs États ?
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