Erasmus un jour, Erasmus toujours ?

, par Lucie-Hélène Pagnat

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Erasmus un jour, Erasmus toujours ?

C’est aujourd’hui que s’ouvre la seconde édition des Erasmusdays ! Deux jours pour célébrer le programme Erasmus + et la mobilité en Europe, dont le budget pour la période 2014-2020 s’élève à 14,7 milliards d’euros.

Toujours plus avec Erasmus +

Programme pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, Erasmus + offre la possibilité à des jeunes lycéens, étudiants, apprentis et professionnels, de moins de 30 ans avec ou sans diplôme, de renforcer leurs compétences pour gagner en « employabilité ». Aujourd’hui, quatre millions de personnes sont en mobilité. Et c’est grâce à son agencement autour de trois « actions clefs » que les programmes Erasmus gagnent en crédibilité et popularité.

« La mobilité à des fins d’apprentissage », mais pour qui exactement ?

Mobilité, mais pour qui ? Cette première, et primordiale, volonté d’apprentissage s’adresse tant aux équipes éducatives et associatives (formation, missions d’enseignement), qu’aux jeunes sans condition de diplôme (volontariat), aux étudiants (études, stage en entreprise), aux diplômés, des jeunes en formation professionnelle et aux décideurs du secteur de la Jeunesse.

« Coopération pour l’innovation et l’échange de bonnes pratiques »

La coopération, les partenariats pour l’innovation et le partage d’expériences sont renforcés à tous les niveaux du scolaire, à l’éducation adultes en passant par la formation professionnelle. Plusieurs types de partenariats sont ainsi établis :
 Les alliances de la connaissance lient les établissements d’enseignement supérieur aux entreprises, le but étant d’innover et d’adapter les qualifications aux mutations de l’emploi.
 Les alliances sectorielles visent à faire converger les établissements de formation professionnelle avec les entreprises en vue de moderniser les pratiques de formation ou de créer de nouvelles filières par exemple.
 Les projets de coopération s’adressent aux acteurs de l’éducation et de la formation afin d’amplifier, d’adapter et de transférer les pratiques innovantes entre eux pour soutenir et créer des actions de coopération.
 La coopération internationale avec les pays hors Europe vise à moderniser et renforcer les liens dans l’enseignement supérieur.

Pour pouvoir mener à bien de tels partenariats, le programme Erasmus + s’est doté de plateformes informatiques afin de pouvoir accroitre durablement le travail en réseau entre acteurs, partenaires et bénéficiaires du système, comme l’initiative e-twinning pour le jumelage électronique.

Soutien à la réforme des politiques publiques

Privilégier les réformes dans l’éducation, la formation et la jeunesse est très loin d’être anodin quand on souhaite renforcer la mobilité en Europe. D’où l’importance de créer un dialogue structuré entre jeunes et décideurs, d’employer l’initiative Jean Monnet pour favoriser « l’enseignement, la recherche et le débat sur l’histoire, la politique, l’économie, le droit, etc., de l’Union européenne et la coopération dans le domaine du sport ».

Une mobilité qui est encore trop le choix d’une minorité…

Pourtant aujourd’hui encore, la mobilité demeure le choix d’une minorité. En enseignement supérieur, moins de 15 % des étudiants européens interrogés par une enquête Eurostudent ont bénéficié d’une expérience de mobilité internationale que cela soit pendant leurs études, stages, ou séjour linguistique. La mobilité serait plébiscitée par les enfants de professions libérales et les étudiants généralement au-delà de bac+2 (83 %).

Le financement, le manque d’information et le niveau de langue constituent le trio de tête des freins à la mobilité internationale (selon un rapport de mars 2012). Financièrement tout d’abord, le manque de moyens personnels et l’insuffisance des bourses contraignent de nombreux étudiants à renoncer à partir en Erasmus. Linguistiquement, on constate une certaine absence de préparation et d’accompagnement de bon nombre d’établissements.

Si l’on peut observer une tension entre la massification et le parcours d’excellence, c’est malgré tout l’image de « L’Auberge Espagnole » qui perdure, faisant du développement personnel et du tourisme universitaire l’incroyable plus-value des programmes Erasmus. C’est tout de même que cela doit bien en valoir la peine ! Alors à vous de voir et de vouloir.

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