Une nomination contestée par son manque d’expérience sur la question européenne
Parmi le collège, le commissaire européen Glenn Micallef est le plus jeune de tous du haut de ses trente-cinq ans. Le Premier ministre maltais, Robert Abela a déclaré publiquement “Je crois que c’est la première fois que le commissaire n’est pas issu du champ de la politique, et est assez jeune.” Selon plusieurs sources proches du gouvernement, la présidente Ursula von der Leyen a sollicité Abela pour nommer un politicien plus expérimenté, de préférence, une femme en vue d’une meilleure parité.
Robert Abela a donc désigné Chris Fearne comme deuxième choix mais il a été écarté après avoir été convoqué au tribunal pour l’affaire Vitals. Malgré que Glenn Micallef, ancien directeur de cabinet du Premier ministre Robert Abela, soit le premier choix du chef d’État maltais,sa candidature a été examinée dans les moindres détails au vu de son manque d’expérience. Celle-ci pourrait jouer en la défaveur de l’influence de Malte, dans le cas échéant, à la Commission.
Membre du groupe S&D au Parlement européen, Glenn Micallef témoigne d’une expérience à dimension européenne en tant que directeur de cabinet et conseiller aux affaires européennes de 2020 à 2024. D’un point de vue académique, il détient de solides connaissances par l’obtention d’un master en affaires européennes, droit et économie ainsi qu’une licence en commerce et économie à l’Université de Malte.
Animé par les valeurs du sport, vecteur d’éducation et de cohésion sociale, Glenn Micallef a manifesté le 4 novembre dernier son attachement à travers ses fonctions de vice-président et d’ancien joueur de son club de football de 2021 à 2024. Il est conscient des enjeux qui incombent aux associations locales. Il a ainsi pour objectif de conserver et promouvoir le modèle sportif européen.
Un intérêt prononcé pour le projet européen
Lors de son audition de confirmation, Glenn Micallef a manifesté un vif intérêt pour le projet qu’est l’Union européenne de manière professionnelle et personnelle. Le candidat a ainsi déclaré “la diversité, l’équité et la solidarité ont toujours été les pierres angulaires du projet européen. Ces valeurs européennes joueront un rôle essentiel dans mon travail en tant que commissaire européen.”
Non seulement Glenn Micallef est le plus jeune candidat du collège mais il a su manifester un attachement personnel en tant que représentant de Malte rappelant la joie du peuple maltais lors de son adhésion en 2004 et de ces bénéfices, en particulier pour les jeunes. Les valeurs de l’Europe et plus particulièrement, celle de sa Commission lui sont très chères : la démocratie participative et la construction des politiques publiques avec et pour la jeunesse.
Le fait d’être le plus jeune candidat lui permet d’être une figure politique de référence pour et avec la jeunesse. En effet, comme il l’a certifié lors de son audition : “les jeunes sont sous-représentés en politique, ce qui fait qu’ils votent moins.” L’idée essentielle à retenir est celle de la co-construction de la prise de décisions de la Commission européenne avec et pour les jeunes et l’ensemble des concitoyens. Inclure rapproche nos politiques des citoyens. Dans cet esprit, il est chargé de coordonner la prochaine édition “Dialogue Politique Annuel sur la Politique de la Jeunesse (DPAPJ)” dans les cent premiers jours pour que la jeunesse co-construise les politiques publiques en sa faveur.
L’eurodéputée allemande, Nela Riehl, présidente de la commission de la culture et de l’éducation semble avoir été convaincue par son audition ainsi que l’ensemble des présents en soulignant l’importance qu’il a démontré pour “le programme Erasmus+”, “la participation avec et pour la jeunesse, son bien-être ainsi que la diversité”.
Des points de vigilance sont à apporter à des sujets sensibles, que sont le harcèlement en ligne, l’impact des réseaux sociaux, des stratégies européennes sur les droits de l’enfant et sur l’intergénérationnel.
Une Europe culturelle et sportive avec et pour ses citoyens
Au vu de la construction participative, le secteur culturel est bien évidemment une économie qui pourrait s’ouvrir davantage de part la créativité qui en émane. C’est un marché du divertissement apportant le sourire à chacun et chacune d’entre nous. Cependant, pour offrir ses millions de sourires, il est indispensable d’adopter un nouveau cadre structurant pour permettre un développement pionnier dans chaque Etat membre. L’état d’esprit de cette commission a pour objectif d’ouvrir les frontières au-delà de la barrière linguistique et de comprendre les différentes cultures nous entourant.
En ce sens, les programmes du cadre Erasmus+, cités lors de son audition, “DiscoverEU (pass Interrail), Creative Europe et le Corps européen de solidarité (CES)” vont au-delà d’une simple mobilité et permettent à des millions de citoyens, peu importe leur origine, de gagner en expérience et en compétence. Il a rappelé l’importance de suivre le développement sur le terrain grâce aux fonds européens pour une évaluation suivie à long terme.
Dans une société à l’ère de l’intelligence artificielle, s’emparer de ses bienfaits sans qu’elle nuise au travail culturel et artistique est indispensable. Une nouvelle stratégie IA sera instaurée, durant son mandat, en lien avec la vice-présidente en charge de la Sécurité, Démocratie et Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, ce qui permettra par la suite “d’améliorer en partie les conditions professionnelles des artistes et renforcer l’influence d’une Europe culturelle à l’ère du numérique”.
En tant que jeune commissaire européenne en faveur d’une Europe culturelle, inclusive et sportive, Glenn Micallef aspire à “mettre la diplomatie culturelle et le sport au service de la promotion de la paix et du dialogue social”. Le Parlement européen peut compter sur un commissaire impliqué, fervent défenseur et représentant de la jeunesse, de l’intergénérationnel dans une démarche de démocratie participative.
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