Avant même l’ouverture de l’exposition universelle, des voix se sont soulevées pour critiquer l’organisation de la manifestation. Si l’exposition universelle est une formidable aubaine pour le pays qui la reçoit, certains scandales sur fond de corruption et d’exploitation des bénévoles ont éclaté.
A ces petits couacs il faut ajouter les retards pris. Ouverte dès le 1er mai, les premiers touristes sont restés sur leur faim. Stands non finis, câbles qui traînent et étagères vides, autant de détails qui ne semblent pas être à la hauteur d’un tel événement.
Une exposition en demi teinte
C’est depuis le pont sur le chemin de fer que les touristes peuvent admirer les nombreux bâtiments qui abritent l’exposition. Avec plus de 1,1 millions m² d’exposition, l’exposition rivalise d’architectures originales et de parterres innovants. De pavillons en pavillons, les visiteurs peuvent ainsi découvrir comment les 116 pays représentés se sont appropriés le thème.
Là encore, les avis divergent. Beaucoup s’accordent à dire que nombre de pavillons déclinent une farandole de stands et de produits agricoles et culinaires sans pour autant répondre aux enjeux du sujet, nourrir l’humanité dans les années à venir tout en respectant les différences culturelles et en mettant en place une alimentation responsable et durable pour préserver la biodiversité et les ressources de la planète.
De la dégustation gratuite de vodka sur le stand de la Russie, à la mise en avant de l’art de la table à la française, il y en a pour tous les goûts ; c’est un véritable tour du monde en une seule journée des cultures agricoles et culinaires. Certains pays comme la Corée du Sud ont détonné de part leur présentation de technologies de pointe et de la recherche alimentaire.
Plusieurs ont été déçus par l’approche superficielle du thème. Ainsi l’ « on va de l’expérience sociale – présentée par la Suisse – à la représentation parfaite du consumérisme américain, en passant par quelques vidéos de propagande du gouvernement thaïlandais », explique Myriam, jeune milanaise, membre des Jeunes Européens italiens.
L’Union européenne effacée
Si l’on a pu se réjouir de la présence en nombre d’Etats et d’ONG, certains s’interrogent encore sur la pertinence du stand de l’Union européenne. Un stand certes intéressant mais décevant de part son manque de créativité et son manque d’ambition. Si l’Union présente parfaitement la recherche scientifique et l’aide au développement d’exploitation agricole apportée, elle n’a pas su apporter au public les clés de déchiffrage de l’activité de l’Union sur ce thème. Charles, lui aussi membre des Jeunes Européens, conclut cette escapade milanaise sur une note un peu amère et ajoute que « pour un militant européen, un mauvais goût d’inachevé flotte à la sortie de la visite de ce pavillon. »
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