La COP21, vers un nouvel échec ou un accord historique ?

, par Anthony Morel

La COP21, vers un nouvel échec ou un accord historique ?
Archipels et littoraux sont menacés par la montée des eaux, conduisant ainsi les Etats participant à la COP21 à s’interroger sur le statut et le traitement des réfugiés climatiques qui se multplient de jour en jour. - Vincent Brassinne

Du 30 novembre au 11 décembre 2015 se déroulera la 21e conférence des parties de la convention cadre des Nations Unis sur le changement climatique (COP21). Organisé à Paris, cet événement réunira près de 194 Etats, 117 organisations non gouvernementales et 20 000 délégués et observateurs ayant pour objectif d’apporter ensemble une solution aux problèmes environnementaux.

Nombreuses sont les détresses environnementales. Entre l’augmentation des gaz à effet de serre, la hausse des températures, la fonte des glaces, les pertes en termes de biodiversité, l’acidification des océans ou la déforestation, il apparaît urgent, si ce n’est vital, de trouver un accord commun entre les différents Etats lors de la COP21.

Une nébuleuse de divergences

Pour autant, cette conférence environnementale pourrait très bien se solder par un échec. En effet, depuis 1997 et le sommet de Kyoto, aucun véritable accord n’a abouti entre les parties prenantes. L’une des raisons provient de la divergence d’intérêts entre les différents Etats, notamment entre ceux du Nord et du Sud. Les enjeux économiques ou politiques peuvent effectivement bloquer de réelles avancées dans la protection de la planète.

En vue de ce sommet, des groupes de négociation, réunissant des Etats aux intérêts communs, se sont créés pour affirmer leurs revendications. Par exemple, l’Union européenne souhaite adopter des quotas d’émissions de gaz à effet de serre contraignants. Quant aux pays pétroliers, ils voudraient protéger les enjeux liés à l’exploitation des énergies fossiles. Le groupe Umbrella, regroupant les pays industrialisés situés hors Union Européenne, est quant à lui favorable à une prise en compte pays par pays des données nationales dans la répartition des quotas.

Dès lors, la divergence d’intérêts a pour l’instant mené de nombreux sommets environnementaux à l’échec. Ce qui fait qu’en l’état « notre maison brûle et nous regardons ailleurs », comme le déplorait Jacques Chirac. L’intérêt personnel prime sur l’intérêt commun.

Le souci d’un bien commun, notre planète

Malgré tout, ce sommet environnemental pourrait aussi se solder par une réussite. La conciliation de certaines divergences semble en effet possible au vue des derniers évènements. Un accord semble se construire entre les différents Etats pour maintenir une hausse de température inférieure à 2°C. L’annonce de Barack Obama de lancer un « plan énergie propre », destiné à réduire les émissions américaines de dioxyde de carbone, va dans le bon sens. Enfin, l’Allemagne et le Brésil ont dernièrement avancé une position commune visant à réduire la déforestation de l’Amazonie jusqu’à arrêter ce processus irréversible d’ici 2030. Un accord serait donc possible !

Cet article est issu de l’édition papier anniversaire du Taurillon, bientôt disponible en ligne.

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