Des mesures financières pas assez ambitieuses ?
Dans un premier temps, les parlementaires de la grande coalition se sont accordés globalement sur le fait que le « trust fund » d’urgence pour l’Afrique mis en place à hauteur de 1,8 milliards d’euros n’était pas assez conséquent. Flickenstein, du groupe des socio-démocrates, a affirmé que la « facture devait être revue dans le cadre de la gestion de la crise des réfugiés » et Goerens du groupe ALDE a expliqué dans la même ligne que le fonds prévu « représentant à peine 6% du montant total n’était pas suffisant ». Enfin Grossetête du Parti Populaire Européen a signalé que « ce qui manque en Afrique c’est une capacité d’investissement » et que les mesures de la Valette étaient donc « dérisoires au regard de la gravité de la situation ».
De plus, le groupe S&D, ALDE, le PPE et les Verts/ALE soulignent des mesures qui ne permettent pas un développement efficace de la coopération UE-Afrique. Les eurodéputés ont affirmé qu’une approche coresponsable entre partenaires européens et africains était nécessaire pour une meilleure gestion de cette crise au niveau économique, social et climatique.
« L’Union européenne doit adopter une approche responsable face à la crise migratoire »
Goerens du groupe ALDE a ajouté qu’il fallait que « l’Europe adopte une approche responsable » de la situation, repoussant les bricolages des Etats membres, pour gérer les questions migratoires avec l’Afrique. Guerrero-Salom du groupe S&D a quant à elle affirmé que la « responsabilité partagée » constitue la base pour un véritable plan d’action afin d’agir sur les « véritables causes de cette immigration » dans le cadre d’une « coopération entre les deux continents ». Enfin Mac Allister du PPE a appelé à un « renforcement de Frontex et d’Europol par l’Union européenne », soulignant ainsi l’importance pour l’Union d’agir de manière globale et responsable.
Les députés européens se sont aussi positionnés en faveur d’un engagement de l’Union dans le domaine énergétique et climatique. En effet, Grossetête du PPE a évoqué la « question énergétique » et « un partenariat » entre l’Afrique et l’Union pour engager des projets énergétiques écologiques, forts et novateurs. De plus, Bérès du groupe S&D a mis en avant « l’engagement dans la lutte contre le climat » que l’Union doit tenir, en rappelant que cet engagement est également valable pour l’aide au développement de l’Afrique.
Finalement, le PPE, le groupe S&D, l’ALDE, et les Verts/ALE se sont tous félicités de cette rencontre au sommet, illustrant une solidarité internationale nécessaire pour gérer cette crise efficacement. En effet, Nathalie Griesbeck du groupe ALDE a évoqué « un sommet sur un pied d’égalité » entre dirigeants européens et africains. Toutefois, face à l’ampleur de la crise, les mesures prévues par l’accord entre ces dirigeants ne vont pas assez loin pour le Parlement européen qui estime qu’il faudra approfondir la coopération à l’avenir pour résoudre cette question de long terme.
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