En 2019, lorsqu’elle présentait son programme devant les eurodéputés, Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, affirmait que la protection de l’environnement était « la mission la plus urgente [de l’UE] ». Pour faire face à cette « urgence climatique », l’Union européenne a lancé le Pacte vert, un ensemble de mesures proposées par l’organe exécutif de l’UE, qui contient différentes actions politiques concrètes. L’un des éléments phares du Pacte est la plantation de 3 milliards d’arbres d’ici 2030.
Le #3billiontreespledge ou le pari des arbres
Dans le cadre du Pacte vert, l’Union européenne s’est engagée à planter au moins 3 milliards d’arbres supplémentaires d’ici 2030. Cette action vient renforcer les efforts déjà entrepris pour développer les zones forestières européennes. En effet, selon des chiffres donnés par la Commission, 300 millions d’arbres sont plantés chaque année depuis 2010. Le but est donc de doubler les efforts en plantant 300 millions d’arbres de plus chaque année, sur une période de 10 ans.
Il s’agit là d’un projet ambitieux dont l’objectif est de s’adapter au changement climatique et de limiter ses effets négatifs. Dans un rapport du parti politique Renew Europe, la députée allemande Ulrike Müller insiste sur le fait que « Nous avons besoin de la nouvelle stratégie forestière de l’UE pour parvenir à une cohérence politique à tous les niveaux afin de permettre aux forêts et aux forestiers de répondre à ces défis et attentes ». En effet, la plantation d’arbres est une action clé pour accomplir les engagements pris lors de la COP 21. Cela permettra d’augmenter la quantité des forêts européennes, rétablir l’écosystème, améliorer la résilience des forêts et lutter contre la perte de biodiversité.
Dans un communiqué de presse publié en novembre 2021, le Conseil de l’Union européenne, qui réunit les ministres des gouvernements des Etats membres, se félicitait de la publication de cette nouvelle stratégie et rappelait l’importance « d’accroître la contribution des forêts au pacte vert pour l’Europe ». Le Conseil, qui partage les fonctions législatives avec le Parlement, a approuvé ce Pacte vert européen.
L’UE compte sur le soutien des jeunes
L’Union européenne compte sur la participation active et directe des citoyens européens, des ONG et des autorités publiques pour mener à bien ce projet.
Dans le but de clôturer l’année européenne de la jeunesse (#EYY2022) et afin de sensibiliser les jeunes citoyens aux questions écologiques, la section jeunesse de la Commission a invité, les 26 et 27 janvier dernier, une vingtaine de jeunes ambassadeurs #DiscoverEU (autre initiative de la Commission invitant des jeunes à voyager en train) à planter environ 1 600 arbres dans la Forêt de Soignes, située dans l’agglomération bruxelloise. Cet événement permet de sensibiliser les plus jeunes aux initiatives communautaires environnementales et de rappeler l’importance de créer une jeunesse plus soucieuse de l’environnement.
À travers l’application web Mapmytree, il est possible de suivre les progrès accomplis et de signaler des lieux de plantation potentiellement adaptés. À l’heure actuelle, environ 9 450 000 arbres ont été plantés - dont 4 millions en Belgique et 1,5 million en France. Il reste encore du chemin à faire pour atteindre les objectifs, et c’est pourquoi l’UE compte sur la participation de tous !
Le Pacte vert pour l’Europe, conforme aux engagements mondiaux pris par l’UE
En adoptant dès 2015 l’Accord de Paris, l’Union européenne, en tant que personnalité juridique à part entière, s’est engagée à lutter activement contre le réchauffement climatique. Ainsi, la Commission européenne décidée à tenir ses engagements présentait dès 2019 le Pacte vert dont l’objectif principal est d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Pour y parvenir, une liste de stratégies et initiatives a été développée et touche de nombreux domaines. En plus de l’engagement « 3 milliards d’arbres d’ici 2030 », le pacte vert contient également le « Fonds pour une transition juste » visant à soutenir économiquement la transition écologique ou encore la stratégie « De la ferme à la table » qui prévoit un système alimentaire européen plus durable.
Cette feuille de route ambitieuse est la preuve de la volonté de l’Union européenne de réduire son impact environnemental, ce qui semble être une action plus que nécessaire au vu du contexte écologique actuel.
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