Depuis jeudi dernier, 11 mars, et la décision du Danemark de suspendre le vaccin sur son territoire, une quinzaine d’États européens, dont la France, ont adopté des mesures similaires. En cause, la détection de thromboses chez un petit nombre de personnes vaccinées (30 cas sur 5 millions). Face à cette réaction en chaîne, l’OMS et l’EMA avaient appelé en début de semaine à ne pas céder à la panique et à poursuivre les vaccinations – en vain. Selon cette dernière, le lien entre les cas de thrombose et le vaccin n’est pas vérifié. L’agence britannique du médicament, qui s’est prononcée un peu plus tôt dans la journée, va dans le même sens : le lien entre les caillots sanguins et le vaccin développé par AstraZeneca n’est pas établi. L’OMS donnera son verdict demain.
Le laboratoire AstraZeneca est également dans le viseur de la Commission européenne pour ses retards de livraison. En lieu et place des 90 millions de doses promises par le laboratoire dans le contrat signé en septembre dernier, l’UE n’a en effet reçu que 30 millions de doses au premier trimestre. Les livraisons pour le deuxième trimestre ont elles aussi été revues à la baisse, passant de 180 millions à 70 millions de doses. L’institution a donc activé en milieu de journée une procédure de résolution de conflit avec le laboratoire : la lettre invitant l’entreprise au dialogue doit être envoyée dans les prochains jours. Cette procédure un peu particulière avait été décidée lors de la signature du contrat entre AstraZeneca et l’Union européenne. Celui-ci stipulait que chaque partie pouvait envoyer une lettre invitant l’autre partie à une discussion dans les 20 jours suivants.
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