Les Jeunes Européens saluent le travail de M. Thierry Repentin… et s’inquiètent de la place laissée aux affaires européennes dans la politique française !

Au cours des différents entretiens que les Jeunes Européens – France ont pu avoir avec M. Repentin et son équipe, et à l’occasion de divers projets menés en commun – notamment la rencontre de jeunes organisée dans le Salon de l’Horloge le 7 novembre 2013 – M. le Ministre a prouvé sa détermination à œuvrer en faveur d’une Europe citoyenne et démocratique, au service de sa jeunesse, à laquelle il a été particulièrement sensible. Nous saluons donc l’action de M. Repentin au cours de ses douze mois d’exercice et lui souhaitons une bonne continuation.

Les Jeunes Européens – France souhaitent également bon courage à M. Harlem Désir pour sa nomination au poste de Secrétaire d’Etat en charge des affaires européennes. A moins de 50 jours des élections européennes, les Jeunes Européens s’interrogent néanmoins sur le choix opéré par M. Manuel Valls, puisque M. Désir est malheureusement connu pour faire parti des eurodéputés français les moins présents au Parlement européen. Cependant, nous restons persuadés que, libéré de ses fonctions de premier secrétaire du Parti socialiste, M. Désir pourra se consacrer pleinement à ses nouvelles fonctions, dont nous sommes confiants qu’il mesurera l’importance et en assumera toute la responsabilité nécessaire.

Plus largement, les Jeunes Européens – France sont inquiets de la pérennité de la fonction du responsable des affaires européennes et de la place que ces dernières semblent tenir dans la politique française. En effet, en cette année électorale majeure pour le Parlement européen, alors que les partis s’efforcent de jouer le jeu de la démocratie pour la nomination du Président de la Commission européenne, nous déplorons que le portefeuille des affaires européennes reste une affaire de second rang. Non seulement elles ne se voient pas attribuer un ministère autonome, mais c’est elles ne disposent pas non plus d’un statut stable. En effet, en un an, se sont succédés par moins de trois personnalités différentes, de M. Bernard Cazeneuve à M. Harlem Désir, en passant par M. Thierry Repentin, sans même qu’on parvienne à pérenniser le titre de la fonction, ayant ainsi à faire à un « ministre délégué » ou à un « secrétaire d’Etat » selon les périodes. De même, la tête du Secrétariat Général des Affaires Européennes a changé, désormais représentée par M. Philippe Léglise-Costa, sans que l’on sache vraiment si cet organe dépend toujours de Matignon ou s’il a été rattaché à l’Elysée. Cette confusion générale est regrettable, surtout dans une matière comme l’Europe, qui parle déjà assez peu aux Français, en dépit de son importance capitale.

A l’heure où les sondages donnent l’abstention et l’extrême-droite grands gagnants d’élections européennes dont on continue de faire une campagne nationale, à l’heure où la voix de la France se fait difficilement entendre par nos partenaires européens, qui pourtant la réclament, il serait bon que la politique française reconnaisse aux affaires européennes la place qui leur est due. Il en va de l’intérêt des citoyens français, qui ne pourront pas se sentir concernés par une Europe qui pourtant fait tant pour améliorer leur quotidien, si leur classe politique s’en détourne.