Les membres du Parti socialiste européen (PSE) se sont déjà décidés. L’Allemand Martin Schulz devrait réussir à passer du poste de président du Parlement à celui de président de la Commission. Depuis près de 20 ans, Schulz siège au Parlement européen de manière ininterrompue. Il a longtemps été président du groupe parlementaire socio-démocrate. Vingt-deux des trente-deux membres du PSE au Parlement européens se sont exprimés en faveur de la candidature de Schulz.
Rien n’est joué chez les conservateurs, désarroi sur Twitter au sujet de l’ALDE
Chez les conservateurs, la situation est beaucoup moins claire : aucun candidat n’a encore été élu. En outre, même si le PPE se décide en faveur d’un candidat, celui-ci, en cas de victoire aux élections, ne deviendra pas forcément président de la Commission. « Ce n’est pas automatique » a clairement rappelé la Chancelière allemande, Angela Merkel.
Les candidats les plus probables étaient le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et la vice-présidente luxembourgeoise de la Commission européenne, Viviane Reding. Le premier a cependant déjà démenti les rumeurs concernant sa probable candidature. La seconde a, quant à elle, récemment plaidé en faveur d’un troisième mandat du président de la Commission actuel, José Manuel Barroso. Si les conservateurs remportent les élections, tout restera donc sans doute comme avant. Les libéraux désigneront très probablement le Belge Guy Verhofdstadt. Le Parlement européen avait d’ailleurs déjà annoncé quelque peu hâtivement sa candidature sur Twitter.
Cependant, les membres de l’ALDE (Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe) démentent cette information car, selon eux, la décision ne sera prise qu’en février. Lisez ici l’échangede points de vue tout à fait amusant entre le Parlement européen et le groupe parlementaire des libéraux.
Primaires chez les verts, Tsipras à gauche
Les verts organisent en ce moment des élections primaires à l’américaine, les « Green primaries ». Quatre candidats sont en lice : le Français José Bové, l’Italienne Monica Frassoni, ainsi que deux Allemandes, Rebecca Harms et Ska Keller. La participation en ligne à ces élections est possible jusqu’au 28 janvier. Tout Européen âgé de plus de 16 ans, membre du parti ou non, a le droit de voter. Les semaines précédant les élections, les candidats débattront entre eux et avec les citoyens. Les débats seront consultables sur Internet.
La Gauche européenne mise sur le Grec Alexis Tsipras. Âgé de 39 ans, celui-ci a remporté une grande victoire l’été dernier, lorsque son parti de gauche, Syriza, est devenu le deuxième parti le plus influent au sein du parlement grec. Tsipras est un opposant déclaré à la politique d’austérité de la Troïka, mais s’est cependant exprimé à plusieurs reprises contre une éventuelle sortie de la Grèce de l’Union européenne et de la zone euro.
Les eurosceptiques, ces faiseurs de rois
La grande inconnue de ces élections reste les eurosceptiques. D’après les sondages réalisés en France au sujet des élections européennes, le parti nationaliste, le Front national, est en tête. En collaboration avec le Néerlandais Geert Wilders, la présidente de ce parti, Marine Le Pen, a fondé l’Alliance européenne des mouvements nationaux et veut, aussi bizarre que cela puisse paraître, fonder un groupe parlementaire eurosceptique au sein du Parlement européen.
Si cette nouvelle union de droite obtient de bons résultats aux prochaines élections, les conséquences pourraient être lourdes, et ce, notamment, parce qu’il deviendrait plus complexe d’atteindre une majorité lors des votes au Parlement. Si les eurosceptiques obtiennent suffisamment de voix au sein du Parlement, plus aucun des deux blocs pro-européens ne disposera de la majorité à lui seul. Cette situation pourrait déboucher sur une grande coalition entre socio-démocrates et conservateurs. Le nombre de sièges que chacun de ces deux groupes parlementaires obtiendra sera déterminant dans la répartition des postes. Pour l’instant, ils se talonnent dans les sondages. Les élections promettent d’être passionnantes.
1. Le 14 janvier 2014 à 19:00, par Yohan En réponse à : Les têtes de liste de l’Europe
Le compte @2014Europarl n’est évidemment pas géré par le Parlement européen... Par ailleurs, quelque soit le score des eurosceptiques, il est fort probable que l’un des deux principaux partis européens (PPE et PSE) remporte la majorité des sièges à lui seul ! Ce n’est d’ailleurs pas le cas sous l’actuelle législature.
2. Le 14 janvier 2014 à 22:55, par Yohan En réponse à : Les têtes de liste de l’Europe
fort peu probable*
3. Le 15 janvier 2014 à 08:29, par Jacques FAYETTE En réponse à : Les têtes de liste de l’Europe
Cet article est assez en retard par rapport à un papier sur le même sujet paru dans le Financial Times. On ne parle pas de la candidature de Barnier présenté dans le Figaro, quant à Donald Tusk le premier ministre polonais sa méconnaissance de l’anglais et du français n’en font pas un candidat crédible pour la Commission. La canditaure polonaise pour la Présidence du Conseil ou pour remplacer Mme Ashton est plus crédible.
4. Le 15 janvier 2014 à 11:05, par Aurélien Brouillet En réponse à : Les têtes de liste de l’Europe
Le retard s’explique en partie par le fait que cet article a du être traduit de l’Allemand.
Merci pour ces précisions importantes.
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