C’est la première fois que l’État de l’Union ne se tient pas au siège du Parlement européen à Strasbourg et après des mois entiers où l’hémicycle est resté vide, les eurodéputés débattent sur les priorités de l’Union pour faire face au coronavirus et relancer l’économie.
Le bouleversement de la vie du Parlement
La vie du Parlement européen a été significativement bouleversée par les événements de ces derniers mois. La situation épidémique s’est fortement dégradée depuis février 2020 (en Europe). À présent, l’Eurométropole de Strasbourg et l’ensemble du Bas-Rhin sont classés en zone d’alerte rouge. Depuis le 22 octobre, Strasbourg est officiellement concerné par le couvre-feu instauré par le Président Emmanuel Macron le 14 octobre.
Pour le Parlement européen, cela signifie que depuis le mois du février, les Eurodéputés restent à Bruxelles ou en visioconférence, et l’hémicycle de Strasbourg reste vide. Les séances plénières du Parlement, dont celles d’octobre, qui se tenait d’habitude au siège du Parlement à Strasbourg, ne peuvent plus l’être en raison du coronavirus. C’est la première fois que le discours sur l’état de l’Union ne s’est par déroulé dans la capitale alsacienne. Il se peut même que les Eurodéputés ne reviennent plus à Strasbourg avant la fin de la pandémie.
Les priorités de l’UE dans le cadre de la pandémie
Pendant les discours de ces séances plénières du Parlement, le sujet central était l’état et l’avenir de l’Union. Cela a surtout été évoqué par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, dans son discours sur l’État de l’Union (pendant la session plénière du 14 au 17 septembre). Elle a expliqué que les principales priorités pour l’année étaient la réponse à la pandémie de la covid-19, les détails sur le fonds de relance approuvé en juillet dernier, et l’amélioration de la coordination des États membres. Parmi les autres priorités se trouve aussi la politique étrangère de l’UE (comme les tensions avec la Russie à cause de l’empoisonnement d’Alexeï Navalny).
Les débats parlementaires ont souligné les problèmes actuels auxquels l’UE est confrontée dans le cadre de la pandémie mondiale. L’Eurodéputé Brando Benifei (S&D) pense que l’UE a réagi trop lentement aux événements de cette année et pour y remédier, il faut renforcer le rôle des institutions européennes. En accord avec le discours d’Ursula von der Leyen, l’Eurodéputée Lidia Pereira (PPE), plaide pour une meilleure coordination des efforts au niveau européen (dialoguer et apporter des réponses communes) pour surmonter la crise. L’investissement dans les technologies à faibles émissions sera aussi nécessaire pour une lutte efficace contre le changement climatique, selon Eva Maydell, PPE. Enfin, obtenir un consensus parmi les élus est une priorité pour relancer l’économie.
Ce qui est clair, c’ est que les prochains mois vont être déterminants pour l’avenir de l’Union européenne. Les États membres seront-ils capables d’une telle coordination pour obtenir un consensus et relancer l’économie européenne après la pandémie ? Les débats montrent sûrement une volonté dans ce sens, mais les actions concrètes doivent encore arriver.
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