Du coup, à l’heure où les droits de l’homme sont -effectivement et uniformément- bel et bien menacés sur quelque continent où l’on se trouve, nos parlementaires ont donc finalement décidé... que tout le monde avait gagné !
A savoir : le mouvement cubain d’opposition « Damas de Blanco » (les « Dames en blancs »), l’avocate nigériane Hauwa Ibrahim et l’organisation internationale « Reporters sans frontières » qui seront donc, cette année, les trois lauréats du Prix Sakharov « pour la liberté de l’esprit » 2005.
Pour mémoire, rappellons que les « Dames en blanc » est un mouvement d’opposition cubain qui lutte au jour le jour pour la démocratisation de la vie politique dans l’île de Cuba et qui -dans cet objectif- organise des manifestations pacifiques tous les dimanches pour protester contre l’emprisonnement de leurs maris et fils, détenus pour raisons politiques.
Quant à Mme Hauwa Ibrahim, c’est un avocate nigérianne qui défend les femmes accusées d’adultère (et encourrant donc la peine de lapidation...), ainsi que les jeunes accusés de vol (délit puni par l’amputation, sous la loi de la Sharia qui prévaut, aujourd’hui, dans certains États fédérés du Nigeria...). De par son action, elle oeuvre ainsi concrètement à l’avancée des idées démocratiques au Nigeria (ainsi que contre toute forme de discrimination...).
De même, rappelons que l’association « Reporters sans frontières » -qui s’est récemment trouvé sur le devant de la scène du fait de sa défense des journalistes récemment détenus en otage en Iraq- défend la liberté de la presse dans le monde et soutient les journalistes contre toute forme de menaces et de persécutions (et contre la censure).
Pareillement, précisons juste que le Prix Sakharov leur sera remis sur le site du Parlement européen, pendant la session plénière de décembre prochain.
Enfin, rappelons que le Prix Sakharov 2004 « pour la liberté de l’esprit » avait été décerné à l’association bélarussienne des journalistes : une association professionnelle et non gouvernementale qui mène, aujourd’hui, un combat courageux pour faire respecter les règles de l’État de Droit ainsi que les libertés fondamentales (liberté d’expression et droit à l’information) dans la Bélarus semi-dictatoriale de l’actuel président Alexandre Loukachenko...
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