Un parcours remarquable pour relever les défis climatiques de l’Europe
Entre 2018 et 2024, figure influente du gouvernement espagnol sous Pedro Sanchez, Teresa Ribera était ministre de la Transition Écologique et, de 2020 à 2024, également ministre du Défi Démographique. Renommée pour son implication dans les sommets sur le climat, elle est reconnue pour sa détermination à atteindre ses objectifs .
En 2019, face au réchauffement climatique, Teresa Ribera soutient la militante suédoise Greta Thunberg et le mouvement international Fridays for Future (FFF)” ou “Vendredi Vert” pour les actions citoyennes à grande échelle.
Durant son mandat, la Loi 7/2021 relative au Changement climatique et à la Transition énergétique, première à encadrer juridiquement le climat en Espagne, a été adoptée par la Chambre des députés le 20 mai et promulguée le 21 mai 2021, en conformité avec la réglementation européenne. Cependant, Teresa Ribera avait estimé, à l’époque, que “l’Espagne a un retard de 10 ans, cela fait 10 ans que nous aurions dû avoir la loi changement climatique”. Par ailleurs, la future commissaire a également orchestré la fermeture progressive des centrales nucléaires en Espagne.
Teresa Ribera Rodríguez est reconnue pour avoir négocié l’exception ibérique pour l’Espagne et le Portugal suite à l’invasion ukrainienne. Cette mesure a permis de stabiliser et contrôler le prix du gaz sur le marché de l’électricité. Initialement prévue de juin 2022 à mai 2023, cette mesure a ensuite été prolongée jusqu’en décembre 2023, grâce aux négociations de Teresa Ribera avec la Commission européenne.
Un mandat aux défis de taille pour une Europe plus verte et compétitive
Avec un budget prévisionnel 2025 à la hausse, le Parlement européen souhaite investir davantage dans les enjeux environnementaux et climatiques, notamment avec la récurrence des phénomènes de catastrophes naturelles. Afin de simplifier la gestion budgétaire de sa commission, Teresa Ribera collaborera avec la présidente, Ursula von der Leyen et avec le futur commissaire au Budget, à la Lutte contre les Fraudes et à l’Administration Publique, Piotr Serafin.
Dans le cadre de ses missions à la Commission Transition propre et compétitive, Teresa Ribera a déclaré : “Je pense qu’il est également important de comprendre que ce que nous essayons de faire n’est pas de colorer ou de passer d’une couleur à une autre, mais d’essayer d’identifier, de manière claire, ce qui ne nuit pas à nos écosystèmes, à notre environnement, et comment nous pouvons le faire d’une manière qui, d’un point de vue économique et social, a du sens.”.
Le respect et l’application concrète des objectifs del’Agenda 2030 et de la neutralité zéro émission nette d’ici 2050 constituent les principaux défis et enjeux de son mandat. Les 17 objectifs de développement durable de l’ONU doivent être appliqués consciencieusement, notamment “l’objectif 13 : prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions”.
L’application et le respect du Pacte vert pour l’Europe reste un défi que Teresa Ribera devra diriger, avec des “principes des marchés publics écologiques” et de “restaurer les écosystèmes et la biodiversité sur les sites de la Commission”.
S’occupant également de la compétitivité, la transition écologique dépend d’une économie propre, circulaire et durable. La bonne réalisation du Pacte vert pour l’Europe impactera directement la compétitivité européenne. Il faut permettre au secteur privé de continuer son activité tout en protégeant les consommateurs. Les conflits en termes de relations internationales doivent être pris en compte dans notre système économique.
Pour ce faire, la future commissaire travaillera avec le vice-président, commissaire de la stratégie industrielle et de la Prospérité, Stéphane Séjourné ainsi qu’avec le commissaire au Climat, Neutralité carbone et Croissance propre, Wopke Hoekstra en lien avec le plan industriel du pacte vert pour l’Europe. Celui-ci encadre le développement de technologies propres et des compétences métier, la facilité d’accès aux financements et le commerce juste et équitable pour établir des partenariats internationaux.
Afin de s’adapter à de telles responsabilités, la politicienne devra étudier r le rapport de Draghi sur la compétitivité, le rapport de Niinistö sur la sécurité et la défense, le rapport du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture de l’UE, notamment pour les enjeux de sécurité alimentaire ainsi que le rapport de Letta sur le marché unique européen.
La candidate devra faire preuve de diplomatie et de modération pour entretenir des relations étroites avec les différents Etats membres, leurs institutions, et les collectivités territoriales. Dans ce contexte, le travail en réseau et l’interdépendance au sein du Collège des Commissaires sont essentiels pour répondre aux priorités actuelles. Non seulement Teresa Ribera devra maintenir des liens étroits avec les institutions, mais elle devra également répondre à un devoir de représentation auprès des citoyens européens et de participation à la vie publique au Parlement européen.
Par conséquent, la politicienne entre dans une nouvelle phase de sa carrière politique. Elle organise la première édition des “dialogues annuels sur la politique de jeunesse” pour renforcer la participation citoyenne dans les politiques publiques.
En somme, sa carrière politique à la Transition Écologique et au Défi démographique en Espagne ainsi que sa force de persuasion dans les négociations nationales et européennes - de la loi sur le climat à l’exception ibérique - font d’elle une candidate expérimentée pour les défis du nouveau Collège des Commissaires européens de 2024 à 2029. Cette fois, les préoccupations sont d’une toute autre échelle, celle des 27 Etats membres. Son portefeuille comporte des préoccupations mondiales, déjà en train de se dérouler, pour l’environnement, le climat et la prospérité économique. Le plus grand enjeu est de savoir si de tels objectifs pourront se concrétiser dans chaque région européenne.
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