Créé en 1988 et décerné chaque année en l’honneur du fameux dissident soviétique Andreï Dmitrievitch Sakharov (1921-1989) (Prix Nobel 1975), ce Prix Sakharov récompense - chaque année - des personnalités connues pour leur engagement personnel pour la défense les Droits de l’homme et des Libertés fondamentales.
Ainsi, le Prix Sakharov a déjà eu par le passé des Lauréats prestigieux, parmi lesquels on compte : Nelson Mandela (en 1988), Alexandre Dubcek (en 1989), Aung San Suu Kii (en 1990), Taslima Nasreen (en 1994), Adem Demaci et Ibrahim Rugova (en 1991 et 1998), le leader politique du Timor oriental José Alejandro « Xanana » Gusmão et, de même : le fameux journal de Sarajevo « Oslobodjenje » (en 1993), l’organisation espagnole anti-terroriste « ¡ Basta Ya ! » (en 2000) ainsi que l’ONU et son actuel Secrétaire général Kofi Annan (en 2003), etc.
L’an passé, en 2004, le Prix Sakharov avait été remis à Mme Zhanna Litvina, présidente de l’« Association des journalistes du Bélarus » (dont on connaît les grandes difficultés à pouvoir exercer sereinement et en toute indépendance leurs activités professionnelles sous le régime semi-dictatorial du président Alexandre Loukachenko).
Trois finalistes
Cette année, les finalistes désignés (par la Commission parlementaire dédiée aux affaires étrangères du Parlement européen) pour l’obtention du prix Sakharov « 2005 » sont : Mme Hauwa Ibrahim (Avocate nigériane, engagée dans la défense des droits des femmes dans son pays), l’Association « Reporters sans frontières » (RSF) et les « Damas de blanco » (« Dames en blanc ») de Cuba (i.e. : épouses et mères d’opposants politiques disparus et/ou emprisonnés, elles manifestent tous les dimanches à Cuba depuis 2003...).
Après désignation du Lauréat 2005, le 26 octobre, ce prix Sakharov (doté de 50 000 euros), sera officiellement remis à son nouveau Lauréat, lors d’une séance solennelle à Strasbourg, le 10 décembre prochain (date correspondant au jour de la signature de la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme » des Nations unies, en 1948...).
Ce jeudi, par la désignation du Lauréat de ce Prix international qui mériterait d’être mieux connu et d’être mieux mis en lumière par les mass médias traditionnels, l’Union européenne a l’occasion de rappeler ainsi à la face du monde quelles sont les valeurs politiques et humanistes qui légitiment et fondent son existence.
Alors, qui pour succéder -en 2005- à l’ « Association des Journalistes du Belarus » ? Réponse demain.
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