Son élection fait suite aux élections législatives anticipées du 7 juillet. En raison du résultat des élections européennes du 26 mai dernier, en Grèce, qui a vu la victoire du parti conservateur Nouvelle Démocratie de Kyriakos Mitsotakis et la défaite de Syriza, le premier ministre Tsipras a convoqué des élections anticipées prévues initialement en octobre. Le parti Nouvelle Démocratie a remporté les élections européennes au profit du Parti populaire européen avec 33% des voix contre 24% pour Syriza.
Les élections législatives anticipées du 7 juillet ont confirmé ces résultats avec 40% pour Nouvelle Démocratie et 32% pour Syriza. Nouvelle Démocratie récupérant ainsi 158 sièges contre 86 pour Syriza. Le nouveau premier ministre Kyriakos Mitsotakis proposa donc un nom pour la présidence grecque et présenta comme candidate aux suffrages du Parlement, Ekaterini Sakellaropoulou.
Un honneur pour la Grèce
Elle fut élue à la majorité des 2/3 avec 261 voix sur 300, soit une large majorité, et dès le 1er tour, le 22 janvier 2020. Ekaterini Sakellaropoulou devient ainsi la première femme présidente de la République hellénique. Un poste auquel elle restera pendant 5 ans.
Elle a été également auparavant, en 2018, été nommée première femme présidente du Conseil d’État, où elle a fait toute sa carrière, en gravissant les échelons et en se distinguant dans les affaires de protection de l’environnement.
La Grecque qui a fait ses études à Paris à l’université Paris II Assas, a déclaré sa nomination être « un honneur pour [elle], pour la Justice et pour la Grèce d’aujourd’hui ».
Des femmes à la tête de l’Europe
Par son élection elle porte à 7 le nombre de femmes aux plus hautes responsabilités au sein des 27 pays de l’Union européenne, en plus du poste de présidente de la Commission européenne occupé par Ursula von der Leyen.
Lors de son élection par le parlement, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a déclaré que la Grèce avançait dans la nouvelle ère de l’égalité et promu le mot clé #l’Europeestunefemme #Europeisawoman sur le réseau social twitter.
C’est ainsi que l’on trouve dorénavant autour de la table la très connue Angela Merkel en Allemagne, mais également Kolinda Grabar-Kitarovic présidente de la Croatie, la jeune Sanna Marin en Finlande, Mette Frederiksen devenant en juin 2019, comme Sanna Marin plus jeune première ministre de l’histoire de son pays le Danemark. Elles sont accompagnées de Sophie Wilmès qui en octobre est devenue également première femme à être nommée première ministre en Belgique, Kersti Kaljulaid élue en 2016 première femme présidente de l’Estonie, et Zuzana Caputova investie en juin 2019 première femme présidente de la Slovaquie.
L’été 2019 a été une période historique pour l’Union européenne, qui a vu de nombreuses personnalités devenant les premières femmes à accéder aux plus hautes responsabilités dans leurs pays. Une histoire qui ne fait que commencer.
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