Yougoslavie, Suicide d'une nation : - commentaires Yougoslavie, Suicide d'une nation : 2015-12-11T17:40:18Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment21652 2015-12-11T17:40:18Z <p>la Yougoslavie n'est pas détruite.</p> Yougoslavie, Suicide d'une nation : 2015-12-11T17:38:43Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment21651 2015-12-11T17:38:43Z <p>la Yougoslavie n'est pas détruite,.. regarder votre porte.</p> Yougoslavie, Suicide d'une nation : 2007-10-19T10:55:07Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment2932 2007-10-19T10:55:07Z <p>Un peu de musique dans ce monde de brutes :</p> <p>« Od Vardara pa do Triglava od Ðerdapa pa do Jadrana Kao niska sjajnog Ðerdana Svetliš suncem obasjana ponosito sred Balkana Jugoslavijo, Jugoslavijo.</p> <p>Širom sveta put me vodio, za sudbom sam svojom hodio, u srcu sam tebe nosio. Uvek si mi draga bila domovino moja mila. Jugoslavijo, Jugoslavijo.</p> <p>Volim tvoje reke i gore, tvoje šume, polja i more, volim tvoje ljude ponosne, i ratara i pastira u frulicu kad zasvira, Jugoslavijo, Jugoslavijo.</p> <p>Krv se mnoga za te prolila, borba te je naša rodila, radnièka te ruka stvorila. Živi sreæna u slobodi, ljubav naša nek te vodi, Jugoslavijo, Jugoslavijo »</p> Yougoslavie, Suicide d'une nation : 2006-08-03T08:32:48Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment921 2006-08-03T08:32:48Z <p>Document complémentaire à ce qui précède, voici quelques extraits d'un éditorial d'Alexandre Adler en date du 18 février 1998 (in « Courrier International » n°433, page 6).</p> <p>« Imaginons un instant un cercle vertueux qu'aurait emprunté, vers 1988, une autre direction serbe (i. e : que celle - national-communiste - menée par Slobodan Milosevic) : Nikesic, le dernier chef communiste authentique à Belgrade, était favorable à la démocratie, exactement comme Gorbatchev en Russie ; Koca Popovic, le héros survivant des Brigades internationales (...) aurait fait un très bon père de la patrie, et le pays ne manquait pas d'intellectuels de droite et de gauche qui se fussent alors ralliés.</p> <p>Il aurait fallu dès lors négocier une nouvelle confédération yougoslave beaucoup plus lâche - compte tenu du désir des Croates et des Slovènes de se rapprocher de l'Occident - qui aurait impliqué également en compensation un renforcement du marché unique national, qui ne fonctionnait déjà plus dans les années 80.</p> <p>Immédiatement, un front uni des républiques pauvres, Bosnie-Herzégovine, Serbie et Macédoine, serait apparu, qui aurait maintenu de plus grandes solidarités politiques, ce qui aurait permis de constituer une coalition orthodoxe-musulmane en Bosnie, isolant les Croates intégristes.</p> <p>Avec l'effondrement de l'empire soviétique, la confédération yougoslave, au lieu du trou noir qu'elle est devenue, aurait attiré à elle Hongrois, Roumains, Bulgares et même Albanais, en se présentant comme le pont naturel jeté vers l'économie de marché et l'Union européenne.</p> <p>Alors il eût été facile de redécouper le Kosovo pour permettre à ses Albanais d'accéder au statut de République en échange d'une cession de territoires à la Serbie et d'une absorption compensatoire de territoires macédoniens à majorité albanaise, avec le consentement de Tirana et de Sofia... ».</p> <p>Tout ça pour dire qu'un autre avenir était possible pour les pays yougoslaves. Au lieu de quoi, on sait ce qu'il advint : la tragédie bosniaque et près d'un million de jeunes Yougoslaves (sans guillemet) - future élite supranationale bénéficiant d'une éducation universitaire - quittant ces terres malheureuses. Du coup, il n'y a aujourd'hui plus un seul Serbe à Sarajevo, ni en Krajina de Knin (territoires de Croatie où ils vivaient pourtant alors depuis près de trois siècles...)</p> <p>Et l'actuelle négociation du statut du Kosovo ouvre sans doute la voie à un nouvel exode de ses populations serbes vers le nord et à une partition de la province. Ce qui, sans même parler de Kosovo Polje, fermerait pour longtemps au peuple serbe l'accès à certains des sites culturels les plus importants de son histoire (i. e : les fameux monastères (médiévaux) serbes de Diakovica, Studenica, Gracanica, Milochevo, Detcani, Sopotcani et Pec : récemment <a href="http://whc.unesco.org/fr/list/724" class="spip_out" rel='nofollow external'>inscrits</a> par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'humanité).</p> <p>Au lieu de quoi on aurait peut-être pu penser à une rénovation politique et démocratique de l'idée yougoslave et à une reconstruction confédérale de l'ancien espace yougoslave : autour de Sarajevo, capitale intercommunautaire supranationale et/ou autour du Kosovo, district fédéral. Certains pourtant y avaient pensé, trop tard ?!</p> Réticences à surmonter 2006-07-28T06:36:59Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment892 2006-07-28T06:36:59Z <p>A ceci près que les propos de l'Ambassadeur de Croatie ne se situent pas seulement sur le terrain de la défense d'une identité nationale brimée, contrariée ou sur celui d'une souveraineté nationale ombrageuse (sinon, il ne s'agirait jamais que d'un discours nationaliste de plus...). Des propos qui traduisent aussi (surtout...) un besoin de démocratisation et (malheureusement) -par delà les discours diplomatiques bien évidemment nuancés- l'absence de presque toute véritable confiance mutuelle entre anciens ''partenaires'' ex-yougoslaves.</p> <p>Ce pourquoi, je ne pense vraiment pas que l'avenir de ces Etats puisse se situer dans quelque future structure de coopération régionale (dont, de tout façon, ils ne veulent pas...) mais plutôt dans une prochaine intégration progressive de ces Etats à l'Union européenne.</p> <p>Sous réserve, bien entendu, que ces Etats respecteraient les stricts critères d'adhésion à l'UE (dits ''de Copenhague'') en seuls termes de démocratisation et de pluralisme politique, de respect des libertés fondamentales, de respect de l'Etat de Droit, d'indépendance de la Justice et de respect des minorités (sans même parler de l'acquis communautaire...). Et à condition, bien entendu, qu'ils respectent leurs engagements souscrits à l'égard du TPYI de la Haye et lui livrent les personnes aujourd'hui recherchées par la Justice internationale.</p> <p>Or, si la Croatie a récemment livré (non sans mal) Ante Gotovina, en revanche les chefs de guerres serbes des années « 1992-1995 » (i. e : Ratko Mladic et Radovan Karadzic), eux, courent toujours. Or, sans présumer de leur éventuelle responsabilité personnelle dans les faits très précis qui leur sont reprochés dans les instructions en cours, il me semble que ce sont précisément des gens comme ces deux là qui ont détruit la Yougoslavie.</p> <p>Et l'Union européenne ne saurait accepter en son sein des Etats dont les élites politiques seraient décidément incapables de faire leur méa culpa après dix ans de discours xénophobes, de violences meurtrières et de guerres national(ist)es.</p> Réticences à surmonter 2006-07-27T19:44:57Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment889 2006-07-27T19:44:57Z <p>Je partage votre point de vue quant aux réticences qui existent dans l'ex-Yougoslavie à l'égard de tout projet néo-yougoslave.</p> <p>Les observations de l'Ambassadeur de Croatie sont à cet égard intéressantes. Les craintes qu'il exprime sont d'ordre démocratique et national. Il s'agit de préserver l'identité et la souveraineté nationale, et de préserver le libre choix des peuples. C'est cela qui fonde le refus du retour dans le « giron » yougoslave.</p> <p>En-dehors de ces seules appréhensions, de nombreuses difficultés continuent d'entraver les relations de ces pays entre eux, quelques années seulement après la fin des différentes guerres qui ont abouti à la mort de la Yougoslavie.</p> <p>Mais peut-être qu'il nous incombe de démontrer qu'une coopération régionale ne peut qu'être bénéfique à ces pays, sans forcément revêtir une dimension de « revival » yougoslave. L'Europe peut sans doute aider ces pays à coopérer librement, à l'instar des Etats-Unis qui, au lendemain de la IIe guerre mondiale, amenèrent les Européens à s'entendre pour la répartition de l'aide Marshall, posant les premières bases de la construction européenne.</p> Réconciliation, prérequis pour une prospérité durable ? 2006-07-27T16:53:13Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment887 2006-07-27T16:53:13Z <p>Juste répondre sur un point très précis : je suis assez d'accord avec votre analyse quant au bien fondé de l'hypothèse ''Bénélux'' balkanique que vous soulevez.</p> <p>Seulement voilà, ce projet d'intégration balkanique suscite aujourd'hui un certain nombre de réticences locales évidentes et non négligeables dont nous ne pouvons pas faire comme si elles n'existaient pas.</p> <p>En effet, en ce début d'année 2006, l'UE a effectivement proposé la création d'une zone régionale balkanique de libre échange entre pays ex-yougoslaves (Slovénie non comprise) et Albanie. L'objectif étant d'y créer un marché régional pour y encourager les investissements (afin de dynamiser, stimuler et intégrer les économies locales : premières étapes avant une intégration future de ces pays à l'UE...).</p> <p>Or, certains pays (Croatie en tête) ont alors très clairement et très officiellement exprimé des réticences à l'égard de ce projet : précisément par crainte d'un retour dans le giron ex-yougoslave et balkanique ou d'une tentative (européenne) déguisée pour essayer là de ressusciter l'ancienne Yougoslavie au profit exclusif de Belgrade (bien entendu) et au détriment de Zagreb (bien évidemment...) ou -pire encore- pour essayer de retarder leurs entrées respectives dans l'UE.</p> <p>Car le problème est bien là : les méfiances entre nations yougoslaves existent encore bel et bien, les souffrances d'un passé encore récent sont encore très présentes dans les esprits de tous, les rancoeurs (les rancunes) sont encore très vivaces, les haines -parfois- sont encore très fortes et la crainte de la présupposée ''volonté hégémonique'' d'autrui est encore très ancrée dans bien des esprits.</p> <p>Or il est effectivement clair que le comportement nationaliste des uns et des autres les a totalement disqualifié pour diriger (pour prendre la direction...) d'une future quelconque hypothétique (con)fédération balkanique. Ce pourquoi, faute d'un couple croato-serbe (ou serbo-croate) à la ''De Gaulle-Adenauer'', chacun des pays des Balkans rêve aujourd'hui à l'intégration à l'Union européenne, seule union politique à laquelle adhérer qui vaille vraiment à leurs yeux.</p> <p>Ainsi la Yougoslavie -comme idéal de vie commune et de vouloir vivre ensemble- semble être vraiment morte, puisque devenue synonyme d'oppression ''grand serbe'' ou de dictature communiste ou d'oppression anti-serbe (ou tout cela à la fois...). De ce fait, il n'y a plus guère qu'une seule alternative politique : soit le ''cavalier seul'' nationaliste (idée et perspective dont il semblerait que les nations balkaniques soient actuellement en train de se dégager laborieusement...) soit une future intégration à l'UE, structure politique européenne dont les peuples des Balkans espèrent qu'elle leur apportera la paix, la stabilité, la reconnaissance et la prospérité auxquelles ils aspirent.</p> <p>Quant à l'ancienne ''idée yougoslave'', il semble bel et bien qu'elle soit aujourd'hui ''dans le coma''. Et que plus personne dans la région n'ose vraiment essayer de la ranimer. C'est peut-être regrettable, peut-être pas, mais j'ai bien peur qu'il s'agisse pourtant là aujourd'hui d'une réalité politique objective. En tout cas pour l'instant.</p> Réconciliation, prérequis pour une prospérité durable ? 2006-07-27T12:06:40Z https://www.taurillon.org/Yougoslavie-Suicide-d-une-nation,00928#comment885 2006-07-27T12:06:40Z <p>Article très intéressant : on a rarement des perspectives historiques quand on parle de Yougoslavie sauf celles qui retracent les conflits inter-nationaux et interethniques dans le temps, comme pour en montrer le caractère inévitable.</p> <p>Cet article a raison d'affirmer que l'Europe peut être une perspective d'évolution positive pour l'ex-Yougoslavie. Mais pas seulement par les effets positifs d'une intégration séparée et 'verticale' de chaque état d'ex-Yougoslavie.</p> <p>La construction européenne s'est appuyée largement sur des réconciliations nationales au lendemain de la IIe guerre mondiale, la réconciliation franco-allemande en étant la clé de voûte.</p> <p>L'ex-Yougoslavie devrait, à mon humble avis, tenir compte de cette expérience.</p> <p>Pour que l'ex-Yougoslavie fasse pleinement partie de l'UE, il faudra qu'elle procède à sa propre réconciliation interne en même temps qu'elle intègrera l'Union. Aujourd'hui encore, les problématiques communes, environnementales, économiques, sociales, de sécurité, exigent des réponses communes régionales. C'est un fait : l'ex-Yougsolavie a besoin d'un « Bénélux » ; mais pour cela, il lui faudra regarder les démons du passé en face et panser les plaies.</p> <p>L'Europe est faite d'un processus d'intégration par le haut, par un projet commun, mais elle se fait aussi par les relations entre citoyens et entre nations. Elle se fait à Bruxelles, à Strasbourg, à Luxembourg, mais elle se fait aussi aux frontières des états membres, sur le Rhin, sur l'Oder, et se fera aux frontières des états d'ex-Yougoslavie, entre populations et citoyens.</p>