C’est dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 juin qu’un assaillant, Omar Mateen, un Américain d’origine afghane, a ouvert le feu dans la boîte de nuit Pulse à Orlando en Floride. La fusillade a fait 49 morts et 53 blessés.
Quelques jours après l’effroyable tuerie d’Orlando, le temps est à la distribution de bons et de mauvais points. De nombreuses associations LGBT, des personnalités politiques ou des médias ont dénoncé la frilosité ou le passage sous silence du caractère homophobe de l’attaque d’Orlando.
Il est certain que des réactions maladroites ou délibérées ont sous-estimé ce crime homophobe, il est indéniable que c’est la communauté LGBT qui a été visée lors de cet attentat, il est navrant de constater l’ignorance et la méconnaissance de sa situation par certains journalistes ou certaines personnalités politiques, dont les propos ont été blessants pour les membres de cette communauté (ce fut le cas de François Hollande).
Cependant, il ne faut pas limiter la lecture de cet événement à son caractère homophobe, car c’est un attentat au sens bien plus large qui a eu lieu à Orlando.
Le piège de n’y voir qu’un caractère homophobe
Certes, ce club d’Orlando est un club gay à la mode et c’est bien la communauté LGBT qui a été ciblée par le terroriste, dont l’acte a été revendiqué par l’Etat islamique. On connaît également la condamnation de l’homosexualité par les plus hautes instances de l’islam et la répression qui existe dans des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Maroc ou la Jordanie. Il en est de même pour d’autres religions, qui ont certes abandonné les exécutions sanglantes mais qui n’en tolèrent pas pour autant sociétalement l’homosexualité, la condamnant moralement et engendrant tensions et conflits au sein de la société.
Cet attentat n’est pourtant pas qu’un acte homophobe. Et sa lecture ne peut se limiter uniquement à l’homophobie alimentée par une religion ou une idéologie. En effet, de la même manière que l’attaque de Charlie Hebdo n’attaquait pas seulement les dessinateurs de presse de ce journal satirique à la plume particulièrement acérée, de même que l’attentat au Bataclan ne visait pas que les fans de metal, la fusillade d’Orlando ne concerne pas seulement la communauté LGBT. Ce qui est attaqué, c’est le modèle de société « occidentale », ou devrait-on plutôt dire la société moderne dans son ensemble.
Séparer chaque attentat, c’est en donner une lecture tronquée. Isoler les causes, c’est nourrir une sorte de concurrence malsaine entre les victimes, entre des communautés meurtries par un même ennemi. Il faut transcender la stricte lecture des événements un à un pour sortir d’une lecture communautaire ou particulière de ces attaques. C’est essentiel pour éviter toute concurrence victimaire et réunir le plus grand nombre contre ces actes d’horreur.
La modernité attaquée
Le symbole que veulent donner les islamistes fanatiques à ces attaques réside dans un rejet total de la société moderne, c’est-à-dire d’une société caractérisée par la liberté individuelle et par les identités multiples d’un individu et d’une société. Ce qui s’est engagé avec l’Etat islamique, c’est une guerre idéologique entre un modèle de société moderne et un modèle de société dont les éminences grises de Daesh ont pensé les fondements, un modèle de société où le comportement de chaque individu est défini par l’Etat ou par l’interprétation que certains fanatiques ont de la « Shari’a ». En cela, l’Etat islamique est une sorte de théocratie totalitaire, qui impose une identité à l’individu. Il supprime ceux qui ne correspondent pas à l’identité imposée.
Ce qui fut attaqué à Orlando, ce n’est pas simplement l’homosexualité, c’est le pluralisme, le multiculturalisme et les identités multiples, la liberté de chacun de vivre celui qu’il est ou celui qu’il veut être. La liberté sexuelle ou la liberté de vivre son genre sont des marqueurs de la modernité en ce sens, mais n’en sont pas les seuls éléments qui dérangent les sbires de Daesh.
Cette guerre idéologique, ce combat, nous devons le mener ensemble. Il transcende les communautés, qu’elles soient religieuses, sexuelles, ethniques ou sociales. Le fanatisme islamique n’est d’ailleurs pas le seul ennemi de ce modèle de société, de ce modèle de liberté. Il faut également lutter activement contre d’autres assassins, d’autres semeurs de haine (dont les mouvances racistes ou néo-nazis, certains réactionnaires ou personnalités d’extrême droite). On se souvient par exemple du massacre en Norvège du fanatique d’extrême droite, Anders Behring Breivik, et sa volonté de détruire la société multiculturelle.
Ce n’est qu’en faisant front commun que nous pourrons lutter contre ces idéaux et garantir les libertés individuelles. Les modernes doivent rester unis dans l’affrontement idéologique qui caractérise ce début de XXIe siècle.
1. Le 15 juin 2016 à 12:03, par Bernard Giroud En réponse à : Tuerie d’Orlando : Ne pas réduire l’attentat à un acte d’homophobie
De tels actes criminels sont la caractéristique d’individus qui n’ont aucun sens de la vie, de sa valeur et de sa capacité à évoluer à se dépasser vers l’universel. Il n’ont pas conscience que leur paresse intellectuelle et mentale est l’inverse du bon sens de la vie sur terre et nous ramène à l’age des cavernes., c’est la raison pour laquelle il faut leur expliquer et dire :
1/ , D’abord, que si l’ « On marche tous avec la peur , vers le grand mystère » (comme dit la chanson), ce grand mystère ressemble plutôt à un acte, un système parfaitement logique et organisé, et que tout comptes faits, la balance du probable penche plutôt vers un acte d’amour,
2/ Dire que si ce mystère est grand, bien plus grand que nous, pris individuellement, nous en sommes une part
3/ Dire que nous avons tous intérêt, pour en résoudre au moins une partie, à assembler nos meilleures ressources intellectuelles, pour en faire avancer la connaissance.
4/ Dire que faire avancer cette connaissance de ce grand mystère est la caractéristique essentielle de l’humain civilisé, sommet actuel de la hiérarchie du vivant,
5/ Dire que, rien de plus grand, ne mérite autant d’attention, que réunir les conditions pour réussir ce parcours de connaissance, parcours d’association, une aventure qui, elle, ménage notre liberté individuelle, signe de l’ amour vrai, ce lien de l’univers.,
6/ Dire que cette destination rempli parfaitement les besoins et les envies de notre condition, de notre destination,vers la musique de l’univers ;
7/ Dire que s’entraider, veiller les uns sur les autres, du plus petit au plus grand et vouloir créer ce climat, est la seule direction ;
Ainsi nous ne perdons pas de temps, sur ce chemin qui nous semble encore aujourd’hui inatteignable, infini, parce qu’inconnu, et que nous n’en imaginons pas les limites.
8/ Dire que toutes les imperfections les dérapages, les détournement de forces ou de vie qui tendent à séparer, à morceler, à opposer, à faire se combattre et à s’entretuer les uns les /autres plutôt qu’à aimer, sont des erreurs, des fautes, en premier lieu, contre chacun de nous,.,
9/Dire que la cupidité, l’orgueil, l’égoïsme... et toutes les autres caractéristiques parfaitement connues et décrites depuis très longtemps par nombre de nos sages sont les écueils qu’il faut éviter.,
La doctrine chrétienne en tant que science et recherche des caractéristiques du développement humaine, et suite du cumul de la sagesse des millénaires, est une avance certaine dans ces domaines
10/Dire enfin, qu’il ne s’agit que de logique, la logique du meilleur parcours, celle qui régit l’horloge de l’univers ; Une recherche qui grandi celui qui la pratique, le détourne de l’âpreté de l’argent et des illusions de la gloire, et lui permet, de préparer ce monde heureux pourquoi nous sommes faits..
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