La création d’un ministère aux affaires européennes
Nous réclamions depuis longtemps la création d’un ministère spécifique aux affaires européennes. Le nouveau premier ministre, né à Barcelone, en créant ce ministère inscrit résolument la politique du gouvernement vers l’Europe. Il a d’ailleurs déclaré, lucide et déterminé : « Il faut arrêter les faux semblants ! Non, la France n’est plus souveraine sur beaucoup de questions, notamment économiques, et oui, seule l’Union Européenne pourra lui redonner sa souveraineté ! »
Le ministère aux affaires européennes est un signe fort pour nos partenaires européens, le signe que nous faisons maintenant le pari de l’Europe. Ce nouveau ministère devrait s’occuper pêle-mêle, de la représentation à Bruxelles, des relations avec le Parlement Européen, de l’information sur l’Union délivrée aux citoyens ou encore, de la préparation d’une nouvelle convention pour l’après 25 mai.
Un ministre résolument fédéraliste
Le ministère devrait être confié à une personnalité jeune et fédéraliste qui préfère ne pas être citée pour le moment. Elle a néanmoins d’ores et déjà averti que la priorité de son mandat serait axée sur le saut fédéral. L’action aura deux faces assure le futur ministre : « La première, c’est dédramatiser le fédéralisme pour les français ; expliquer le fonctionnement d’un État fédéral dans le pays le plus centralisateur d’Europe ne sera pas chose aisée mais c’est mon objectif. Les citoyens doivent comprendre le principe de subsidiarité. Ce sera par ailleurs une bonne chose pour le fonctionnement interne à la France…
« La seconde priorité sera de convaincre le Conseil de l’Union Européenne de la nécessité du saut fédéral. Le fonctionnement actuel de l’UE ne peut plus perdurer et les élites politiques le savent. Il faut allez vers un meilleur fonctionnement ainsi qu’un accroissement de la démocratie. C’est comme ça que nous pourrons construire l’Europe que nous voulons. Et c’est pour cela que nous soutiendrons la tenue d’une convention véritablement représentative »
Un renouveau européen qui passera par les élections du 25 mai
Si le nouveau ministre nous assure que « […] bien entendu, Bruxelles est étonné par cette sortie soudaine d’un immobilisme très français sur la scène européenne. Néanmoins, il est temps de prendre notre destin en main et d’aller vers l’Europe politique. La création de ce ministère est un premier pas mais le second, déterminant, sera les élections du 25 mai prochain.
« En donnant pour la première fois, le choix à 500 millions de citoyens de choisir le président de la Commission Européenne, on assiste véritablement à une révolution démocratique. Les français doivent saisir cette opportunité ! Les débats télévisés entre les candidats vont permettre à la sphère publique européenne de réellement exister ! C’est historique ! »
Mais il ne faut pas non plus tomber dans l’euphorie. L’abstention ainsi que la montée des extrêmes restent inquiétant et le nouveau ministre le sait « Il va falloir se battre pour que les français aillent voter ! Puis dans un second temps pour que leur vote soit pris en compte. Mais je suis optimiste, les scores des extrêmes ne sont que passagers. Les gens prennent peur car l’on va de l’avant. Les réussites de la nouvelle Europe politique balayeront leurs craintes ! ».
La France semble en tout cas enfin sur la bonne voie au niveau européen et nous ne pouvons que nous en féliciter !
1. Le 1er avril 2014 à 14:25, par Komrad
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
J’espère que la « rumeur » n’est pas un poisson d’avril...un ministre fédéraliste ! Ce serait un net progrés par rapport à Repentin et Cazeneuve qui ne sont que « inter-gouvernementaux ». Sinon il me semble que Valls avait voté « non » en 2005. Il complète la longue liste des nonistes chez les ministres depuis 2012. J’attend avec impatience le moment ou un politicien Français au pouvoir annonçera sa flamme fédéraliste et qui aurait une volonté politique pour le soutenir.
2. Le 2 avril 2014 à 08:14, par tnemessiacne
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
Et pourquoi pas Cavada au ministère ?
3. Le 2 avril 2014 à 09:56, par Emmanuel RODARY
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
@Komrad : Valls avait milité pour le NON en 2005 uniquement pour le choix interne du positionnement du PS. Une fois le choix du PS pris en faveur du OUI, il a milité pour le OUI et voté OUI. Son positionnement antérieur est rappelé sur internet en oubliant ce changement de position après la décision du PS. http://miroirs.ironie.org/socialisme/www.psinfo.net/entretiens/valls/referendum.html
4. Le 2 avril 2014 à 10:22, par MORIN Michel
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
Bravo pour le poisson...les filets médiatiques n’ont pas rendu le fruit de la pêche présidentielle mais le cours du cierge va encore augmenter, car il va falloir en bruler beaucoup pour arriver à vivre une telle scène.. Continuer et accentuer le combat pour la campagne qui doit s’amplifier risque d’être notre seul espoir !
5. Le 2 avril 2014 à 12:02, par Stéphane
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
Pas du tout de ministère des Affaires Européennes visiblement...
6. Le 2 avril 2014 à 13:53, par Komrad
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
Eh ben non ! Pas de ministre des affaires européennes. Le mot Europe n’apparait dans aucun des intitulés des fonctions des ministères. Cela promet pour le scrution du 25 mai. M.Hollande aurait il décidé de metttre des oeillères, d’ignorer les traités qui lient le pays et de se concentrer uniquement sur 2017 ?Ou peut être le développement international" comprend il les affaires Européennes. On y verrait plutôt l’effort prévisible envers la Chine et l’Inde au détriment de nos voisins de l’UE. Beau programme !
7. Le 2 avril 2014 à 19:24, par Jean-Luc Lefèvre
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
Quand j’entends certains analystes, sur L.C.I., parler de choc frontal entre la France ( d’un ministre qui a insulté l’Allemagne)et la R.F.A., j’ai peur ! Comme si le mauvais élève de la classe européenne, qui a déjà bénéficié de la clémence communautaire, espérait encore, et toujours, plus de mansuétude quand les autres, tous les autres, ont payé la crise !!!
On me dira : il n’est pas correct de se mêler, souveraineté nationale oblige, des affaires intérieures d’un pays...L’ennui, c’est que ce qui se passe en France est aussi devenu depuis 1957 l’affaire des autres ! L’ennui, c’est que ce qui se passe en France deviendra plus encore l’affaire de tous lors du scrutin européen de mai prochain.
France, mère des arts, des armes et des lois, tu n’es plus seule au monde ! Ressaisis-toi !!!
8. Le 5 avril 2014 à 17:32, par Techer Laurent
En réponse à : Un fédéraliste au ministère des Affaires Européennes !
Un espoir bien vite envolé : la dimension européenne n’est manifestement pas une priorité du nouveau gouvernement. En lieu et place d’un ministère dédié, nous avons un ministère balai pour le commerce extérieur, le tourisme et les affaires étrangères (rien que ça). Pas vraiment de nature à réveiller les consciences et à remettre l’Europe au centre des débats. En revanche, le gouvernement a dediė un ministère unique à l’outre mer (!!!). Je n’ai rien contre l’outre mer (j’en viens) mais la différence de traitement est complètement anachronique et ne correspond pas à la réalité des enjeux auxquels nos sociétés sont et seront confrontés. Je ne suis pas de nature pessimiste mais je crois que la concrétisation de l’idéal européen n’est malheureusement pas pour demain.
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