Une ascension rapide au sommet de l’UE
Valdis Dombrovskis a débuté sa carrière en tant qu’économiste à la Banque nationale de Lettonie avant d’être nommé ministre des finances en 2002, pendant son mandat au Parlement letton de 2002 à 2004.
En 2004, suite à la démission de son gouvernement, il décide de se tourner vers la politique européenne, avec les élections du Parlement cette même année. S’ensuit alors une carrière en politique européenne qui lui permet de siéger à Strasbourg pendant cinq ans, sous l’étiquette du PPE (Parti populaire européen), qu’il ne quittera pas. Pendant son mandat, V. Dombrovskis s’implique activement dans plusieurs commissions et renforce les relations extra-européennes, notamment avec l’Asie centrale.
Son parcours le mène à la tête de la Lettonie, où il occupe le poste de Premier ministre de 2009 à 2014, après quoi il reprend son siège de député européen.
Un commissaire confirmé
En 2016, durant son deuxième mandat européen, il est nommé Commissaire européen, sous la présidence Juncker (2014-2019), où il couvre le portefeuille des services financiers.
Depuis, il n’a pas quitté son siège à Bruxelles, et occupe toujours un portefeuille en lien avec l’économie et la finance, deux domaines qu’il maîtrise bien de ses expériences passées.
Ces derniers mois, Dombrovskis s’est illustré par ses échanges serrés avec la Chine concernant les tensions sur les marchés de véhicules électriques, un dossier central dans la guerre commerciale sino-européenne qui touche l’industrie et la compétitivité européenne.
Auditionné (ce/le) jeudi 7 novembre, par les commissions des affaires économiques et monétaires (ECON) et des affaires juridiques (JURI) , V. Dombrovskis a affirmé s’engager à une gouvernance économique équitable en Europe, en suivant des règles simples et rigoureuses pour renforcer la cohésion sociale. Il plaide aussi pour une UE plus influente mondialement, et une gestion économique unie malgré les défis comme l’élimination des subventions fossiles et le soutien aux États affectés par le conflit en Ukraine. Il place également la simplification des règles d’encadrement des PME, comme une priorité de son mandat.
Les députés ont exprimé, lors de son audition, leurs préoccupations concernant le déficit d’investissement après la fin du programme de relance post-covid, et ont demandé plus de soutien commun pour la défense européenne.
Dans une Europe en crise économique, le portefeuille que devra administrer, dans une hypothétique élection, Valdis Dombrovskis couvre des enjeux de taille, et nécessite une expérience en politique européenne et internationale solide, qu’il a déjà démontrée.
En décembre, le Parlement européen décidera de la composition finale de la Commission, scellant potentiellement la réélection de Dombrovskis à ce portefeuille décisif pour l’économie et la compétitivité de l’UE.
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