Le lendemain, en route pour le Spreewald, j’ai eu la mauvaise idée de couper mon chemin par la forêt. J’ai passé des heures à pousser mon vélo à travers les arbres, en m’enfonçant dans un bois de plus en plus dense, et me faisant écorcher au passage. J’ai vraiment eu peur de ne plus en sortir. Heureusemetn qu’il faisait encore jour. J’étais tellement soulagée quand j’ai enfin vu la route, de l’autre côté d’un grillage. C’était la dernière épreuve… Ne jamais sortir sans ses tenailles !
Je n’ai plus jamais traversé ou campé dans la forêt après cela.
Bautzen
J’ai choisi de faire le détour par Bautzen, une ville saxonne perchée au-dessus de la rivière Spree. On m’y avait conseillé un skatepark/squat où je pourrais passer la nuit. En effet, il était habité et on m’y a bien accueilli. Il n’y avait pas d’eau courante, mais à 3 kilomètres, le cimetière avait un robinet. En y pédalant, face au soleil couchant, j’ai pensé, non sans inquiétude, que je m’étais embarquée dans un périple complètement lunaire.
Dresden
Le lendemain, j’ai pris le train jusqu’à Dresden où m’attendait Anne Herpertz, la présidente du parti pirate allemand. C’était un réel réconfort d’être prise en charge quelques heures, de manger une glace et de visiter Dresden. Elle m’a raconté la montée inquiétante de l’AFD (le parti d’extrême droite allemand) et leur combat contre l’immigration en Saxonie. Cest incroyable de voir une femme de mon âge à la tête d’un parti. Elle m’explique que son élection n’a pas plu à tout le monde.
Tout s’enchaîne, une association me propose de se rencontrer le lendemain à Prague. Je prends rapidement mon billet de train, mais sans réserver de billet pour mon vélo… Erreur fatale en Allemagne. J’ai dû sortir dès le premier arrêt, après m’être faite grondée par la contrôleur.
Je me suis résignée à annuler le rendez-vous et rejoindre la Tchéquie en vélo. C’était super chouette. Il suffit de longer l’Elbe qui marque la séparation entre les deux pays. En guise de bienvenue, un drapeau tchèque et des stands de souvenirs et cigarettes. Il faisait 35 degrés. J’ai pédalé jusqu’à ce que je n’avais plus d’eau, puis j’ai fini en train jusqu’à la gare de Prague, où mon cousin etait venu me chercher.
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