L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

L’Europe face aux crises extérieures

, par Florian Brunner

L'Union européenne, force de résistance face à la Russie ?
Vladimir Poutine se tourne vers l’Asie pour trouver un appui dans son face à face avec l’Occident. Ici, il est en visite en Corée du Sud. - Republic of Korea

Alors que l’autocrate russe Vladimir Poutine continue à s’attaquer avec violence aux fondements de la liberté individuelle, une force de résistance doit continuer à s’animer afin de défendre les droits de l’Homme face à cette émancipation barbare. L’Union européenne doit être à l’avant-garde de cette volonté de résistance.

Un cessez-le-feu inefficace face à un Vladimir Poutine agité

Une « réunion ministérielle » est « prévue le 23 juin », a déclaré lors d’un point presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal. Laurent Fabius « s’entretiendra avec ses homologues allemand, russe et ukrainien de la situation dans l’est de l’Ukraine », a-t-il ajouté. Ils feront « le point » sur la mise en œuvre des accords de Minsk conclus le 12 février dernier. Le constat est flagrant : les accords de Minsk II n’ont pas stoppé les violences dans l’est de l’Ukraine. Début juin, les séparatistes pro-russes ont déclenché une offensive, selon Kiev, sur Marïnka, ville aux mains des forces gouvernementales située non loin de Donetsk, fief des rebelles. Des incidents continuent d’être signalés.

L’Ukraine est toujours en guerre, alors que Vladimir Poutine ne cesse ses gesticulations pour accroître la pression internationale. Vladimir Poutine souhaite attirer l’attention des médias du monde entier, afin d’exister sur la scène internationale, mettant en scène une politique se voulant de « résistance ». En effet, dans la grande tradition de l’URSS, Poutine souhaite faire de la Russie contemporaine, une forteresse qui résiste aux Etats-Unis et à l’Europe. Faire de la tyrannie une œuvre de résistance est la stratégie poursuivie par Vladimir Poutine, alors que les aspirations à la liberté se font de plus en plus claires dans l’Est de l’Europe.

La Russie : une pièce rapportée du passé

Cuba est une petite île qui a longtemps donné l’impression d’être une force de résistance déterminante face aux Etats-Unis, notamment grâce aux agitations de son dictateur de l’époque : Fidel Castro. Vladimir Poutine est une sorte de Castro russe. Certes la Russie s’étend sur un large territoire, mais économiquement elle ne fait pas le poids. La Russie n’est pas une puissance imposante et déterminante. La Russie est restée un vestige de l’URSS, une pièce rapportée du passé. Elle n’est à l’avant-garde d’aucun combat, d’aucun changement, elle reste dans un schéma passéiste. Vladimir Poutine est à la tête d’un régime d’un autre temps, alors pour justifier sa tyrannie, il se fixe sur deux ennemis : les Etats-Unis et l’Europe. Deux ennemis désignés qui lui permettent de se poser en chef de résistance, en dirigeant d’une puissance qui combat un ordre mondial qui serait imposé. Alors que notre époque voit nombre de tyrans adopter une stratégie de « justification », Poutine souhaite justifier son régime autocratique par un combat de « résistance » face aux grands ensembles américains et européens, tout en tentant un rapprochement peu convaincant avec la Chine.

Rien dans la politique russe actuelle n’est convaincant. Les fanfaronnades nucléaires laissent sceptiques les observateurs, car la faiblesse économique de la Russie rend les ambitions de Poutine démesurées. Seuls les Etats baltes s’agitent au nom du vague souvenir de l’ennemi historique russe, puissance impérialiste. A part s’agiter sur la scène tel un acteur de théâtre, qu’est-ce que Poutine a à proposer ? Rien. La Russie connaît d’importantes difficultés économiques, notamment à la suite des sanctions européennes, et apparait comme un pays affaibli qui refuse d’opérer les réformes nécessaires. L’économie russe n’est pas diversifiée. La Russie n’est pas entrée dans la modernité économique et a un profil de pays à peine émergent. La Russie n’investit plus depuis une dizaine d’années. Les investisseurs étrangers ont été rendus encore plus méfiants par les sanctions, et les oligarques russes, qui craignent faire de l’ombre au tyran, préfèrent placer leur argent à l’étranger. En outre un sérieux problème démographique s’annonce : ce pays aux 144 millions d’habitants perd chaque année un million de personnes en âge de travailler. Le 18 juin, les ambassadeurs des 28 Etats membres de l’Union européenne ont approuvé par « consensus » le prolongement des sanctions économiques contre la Russie jusqu’au 31 janvier 2016, qui doit être formellement adopté ces prochains jours. Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l’économie russe, comme les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.

Les Occidentaux ont compris que la faiblesse économique de la Russie était ce qui pouvait la paralyser dans sa volonté impérialiste. Car Poutine en jouant au rebelle cherche bien à occulter son impérialisme violent, qui a pour objectif de réduire les pays qui l’entourent à des satellites soumis. Cette Russie aux gros sabots, cette Russie du passé ne sauve plus les apparences : sa déplorable situation économique ne lui permet pas de tels emportements caricaturaux. Ce n’est pas en occultant les problèmes qu’on les résout. Mais Poutine poursuit ses provocations, ses coups médiatiques qui le font tristement exister.

La liste noire de Poutine : une volonté de censurer la démocratie

Moscou a transmis à des ambassades, le 29 mai dernier, une liste de personnalités européennes ne pouvant plus entrer sur le territoire russe en riposte aux sanctions de l’Union européenne sur la Crimée et l’est de l’Ukraine et des listes noires européennes. Une liste de 89 noms, dont ceux d’anciens chefs de gouvernement, de hauts responsables de la défense, de personnalités européennes et de parlementaires, opposants à la politique de la Russie. Cette liste est l’expression de la course d’un régime à bout de souffle. Les intellectuels et démocrates sont stigmatisés et sanctionnés. Une volonté de censurer la démocratie s’exprime avec brutalité. Poutine punie la défense de la liberté. Car c’est la tragédie de la Russie, c’est d’opprimer ceux et celles qui pourraient porter ce pays vers un renouveau. Le pays s’attaque désormais à des personnalités reconnues de la communauté internationale. Le rêve de Poutine n’est rien d’autre que l’extension d’un régime autoritaire.

Mais il se heurte aux réalités de ce monde. L’Union européenne doit continuer à défendre ses principes de liberté et d’épanouissement. L’Union européenne doit être cette force de résistance, déterminée et forte, face à la barbarie qui frappe encore notre époque. L’Union européenne doit affirmer sa politique internationale et entamer un réel processus de structuration d’une Défense européenne. Ce n’est qu’avec des structures solides que les Européens pourront entamer une action réellement efficace et déterminante.

Vos commentaires
  • Le 20 juin 2015 à 20:10, par el gaucho francés En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    L’Union européenne doit être à l’avant-garde de cette volonté de résistance." je trouve ça vraiment honteux de comparer l’ue à la résistance et protectrice des droits de l’homme face à une Russie fascisante alors que chaque année les baltes font des cérémonies d’hommage officielles (j’insiste sur le terme) aux waffen ss (http://www.upr.fr/actualite/france-europe/communique-de-presse-upr-estonie-reinsalu-waffen-ss) qu’à chaque fois la russie dépose une résolution à l’ONU pour condamner cela et que l’Union européenne s’isole dans le monde en ordonnant au pays de ne pas les condamner.

    « Poutine souhaite faire de la Russie contemporaine, une forteresse qui résiste aux Etats-Unis et à l’Europe. » je rapelle que Mme Nulland a reconnu avoir influencé le Maïdan en sous-main (https://m.youtube.com/watch?v=2-kbw00aqqc) et que brejinski a ecrit dans « le grand échiquier » que le but des États-Unis était de contenir la Russie au maximum.

    Pour reprendre la comparaison avec Cuba, bien que Cuba s’etait libéré du joug des États-Unis et voulait avoir des forces soviétiques sur son territoire, De gaulle a soutenu les États-Unis dans la cise des mssiles. Nous avons cette situation inversée ici.

    Dans la suite, vous entrez dans une diatribe d’un antirussisme primaire.

  • Le 20 juin 2015 à 21:14, par el gaucho francés En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    Vous développez ensuite une argumentation de choc des civilisations en la preêtant à Vladimir Poutine. J’ai discuté récemment avec un ancien colonel spécialiste de la stratégie aérienne. il m’a dit que toute la structure militaire russe était en mode défensif. Soyons sérieux : vous pensez vraiment que la Russie menace la France ? Pour l’occident, il suffit de sortir de l’ue pour comprendre que « occident=usa et leurs vassaux » je ne sais pas si vous vous rendez compte de l’incohérence entre d’un côté reprocher à Poutine de vouloir se présenter comme un rempart face à l Occident et de l’autre présenter l’Union européenne comme un rempkart face à la Russie. Cela en tout cas montre que vous êtes complètement dans l’idéologie du choc des cvilisations. Quelle est l’organisation qui a déclenché le plus de guerres ces 20 dernieres années au mepris total du droit international en transformant des pays en foyers de purulence ? Répons : l’otan Quant à votre affirmation comme quoi les usa et leurs vassaux n’interviendraient que pour protéger la Liberté et les droits de l’homme, je vous demande à mon tour un peu de réalisme qui veut tuer son chien l’accuse de rage... ce sont des argument typiques pour cacher des intentions néocoloniales. Les pays de l’otan soutiennent des régimes bien pires que ceux qu’ils renversent.

  • Le 22 juin 2015 à 21:08, par thomas En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    Dire de la Russie qu’elle est une puissance impérialiste, ce qui d’une certaine manière est vrai, tout en ne disant rien de la politique étrangère des USA ou de la France est une vaste blague... A ce que je sache, ce n’est pas la Russie qui a envahi l’Irak et tué plus d’un million de ces habitants. Ce n’est pas la Russie qui envoie régulièrement ses armées en Afrique pour être certaine de contrôler ses richesses naturelles. Ce n’est pas la Russie qui a soutenu le régime raciste sud-africain et qui continue de soutenir l’Etat criminel d’Israël dans leurs entreprises coloniales, afin de servir ses intérêts... La liberté à la sauce américaine a le goût du sang, l’odeur de la poudre à canon et dessine pour les peuples des perspectives d’oppression et de malheur. Rien d’étonnant donc à ce que de nombreux peuples refusent la domination US.

    Je ne poursuis pas plus, je répèterai ce qui a déjà été dit plus haut.

  • Le 28 juillet 2015 à 10:38, par tralilou En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    Article plein de belles erreurs... D’abord, comment osez vous prétendre que l’Europe défendrait la liberté face à une Russie obscurantiste menaçant l’Europe ? C’est l’Otan qui a voulu faire entrer l’Ukraine en son sein, à l’époque refusé par Sarkozy et Merkel. C’est encore l’Otan qui est à l’origine du déclenchement d’une nouvelle guerre froide, contre un pays, la Russie, qui DOIT être le partenaire privilégié de l’Europe. Qui a pris le pouvoir en Ukraine ? Certes des mouvements sociaux, mais surtout des mouvements fascisants d’extrême droite, méprisant une partie de leur population. Les 1eres mesures issues de la place Maidan ont été anti-russophones. Oui, Monsieur Brunner, le gouvernement actuel d’Ukraine est tout, sauf un représentant de la démocratie, à moins que pour vous, les milices fascistes ukrainiennes (dont une partie vient de prendre à l’Ouest les régions frontalière pour y vivre des trafics avec l’UE) soit une démonstration de démocratie ? Triste article, qui montre que même jeune, les gens qui se targuent de faire de la politique autrement ne font que répéter sans jamais réfléchir, le blouguiboulga ambiant de nos médias. Comment pouvez vous pondre un tel article, aussi faux, sans JAMAIS évoquer la stratégie US d’enfermement de la Russie ? Pourquoi ? Mais parce que la Russie de Poutine refuse le dogme ultralibéral et maintien l’idée que l’Etat doit jouer un rôle clé dans l’économie. Vous êtes tellement conditionné par votre vision bien fermée, que vous n’avez même pas perçu cela ! Et ajoutons à cela le futur Tafta, qui va faire de l’UE une colonie des USA, l’UE servant alors a absorber la dette US, en en important le maximum de produits. Non, décidément, votre article est bien décevant par ses courtes vues, et surtout par cette admirable manière de vous coller à ce qui, pour vous, est l’avis de la majorité, mais n’est en aucun cas la réalité. Dans quel but ? Etre d’accord avec la majorité pour avoir des suffrages, c’est tout sauf de la politique : c’est de la démagogie. C’est exactement ce que montre votre article. Je me doute que ma réponse sera censurée et ne sera pas publiée, en grand démocrate que vous êtes, mais je tenais à signaler mon TOTAL désaccord.

  • Le 28 juillet 2015 à 11:45, par tralilou En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    (suite de mon 1er commentaire qui je l’espère sera publié par honnêteté) Une remarque : vous désignez Poutine comme un autocrate. Ce terme à un sens. Poutine a été élu et mène une politique nationale (je sais, ça vous énerve ce mot). Et nous, notre belle Europe, selon vous est forcément démocratique. Je vous pose donc une question : une UE dont les instances ne sont pas démocratiques (ok un parlement mais bidon, c’est la commission qui décide de tout), une UE imposée sous cette forme alors que nous avons voté NON, des gouvernements qui ne font qu’appliquer ces règles honnies par les peuples européens malgré leur refus : ce serait-y pas réellement autocratique, bien plus qu’en Russie, puisque dissimulé derrière les oripeaux d’une pseudo démocratie ? Il n’y a qu’à voir les négociations du Tafta, qui sont faites en vas clos, sans aucune communication aux populations... Juste pour vous rappeler Mr Brunner, que l’autocratie dictatoriale puisque non démocratique est en Europe, bien plus qu’en Russie

  • Le 28 juillet 2015 à 18:10, par Alexandre Marin En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    @tralilou

    Citez moi un ministre de l’actuel gouvernement ukrainien qui appartienne à Svoboda, le parti néo-fasciste d’Ukraine, par ailleurs violemment anti-U.E et anti-OTAN. Les manifestations de 2013-2014 place Maïdan ont été faîtes par tous les partis, de gauche comme de droite, anti-européen ou pro-européen, sans que l’extrême droite n’ait préparé de coup d’Etat.

    Quant à Poutine, il pense peut-être que l’Etat doit jouer un rôle joué dans l’économie, mais il a privatisé les grandes entreprises publiques qui sont entre les mains de ses amis politiques, et qui continuent à jouir de monopoles et autres prérogatives propres aux entreprises publiques sans avoir les contraintes de ces mêmes entreprises.

    Pour le reste, je ne vois pas le rapport que vous trouvez entre l’article et TAFTA.

    D’ailleurs, sachez que toutes les décisions de la Commission son soumises à l’approbation des Etats-membres, et les domaines où la commission a un pouvoir important passent par l’approbation du Parlement européen qui pourra, par exemple, décider de refuser TAFTA. Le Parlement peut aussi contraindre les commissaires à la démission.

    La grande majorité des pays qui sont entrés dans l’U.E sont entrées à l’issue d’un référendum favorable (Suède, Espagne, Royaume-Uni, etc.). Quand Sarkozy a été élu en 2007, un de ses projets était de faire voter par l’assemblée le traité de Lisbonne, il l’a dit pendant la campagne et il a été élu. Les opposants au projet ne proposaient aucune alternative.

    Quels sont ces règles honnies par les peuples européens leurs sont imposées malgré leurs refus ? Si vous parlez du traité constitutionnel refusé en France et aux Pays-bas, il a été approuvé par référendum dans d’autres pays comme l’Espagne. Idem pour le traité de Lisbonne.

  • Le 29 juillet 2015 à 14:51, par El gaucho francés En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    « les domaines où la commission a un pouvoir important passent par l’approbation du Parlement européen qui pourra, par exemple, décider de refuser TAFTA » le parlement peut juste approuver ou refuser les textes. Le parlement européen n’est composé qu’à 10% d’eurodéputés français donc si les autres peuples l’approuvent, l’on risque de le ratifié contre l’avis des français.

    Pour la motion de censure, c’est encore pire car il faut les 2 tiers.

    « La grande majorité des pays qui sont entrés dans l’U.E sont entrées à l’issue d’un référendum favorable (Suède, Espagne, Royaume-Uni, etc.). » En tout cas, ce n’est pas le cas de la France.

    « Quand Sarkozy a été élu en 2007, un de ses projets était de faire voter par l’assemblée le traité de Lisbonne, il l’a dit pendant la campagne et il a été élu. Les opposants au projet ne proposaient aucune alternative. » Ton argument est : Sarko l’avait dit dans son programme. Or les français l’ont élu. Donc il était démocratique de ratifier ce traité. Cela aurait été le cas si les français avait eu un panel de candidats représentant toutes les combinaisons pour les proposition. Un exemple : Hollande a fait 50 proposition en 2012. Pour avoir un panel total il aurait fallu un candidat pour chaque combinaison oui/non. Il aurait donc falut 2^50 (=1 125 899 906 842 624) candidats ! Cela est bien sûr totalement irréaliste. Le président REPRESENTE les français, il n’usurpe pas leur volonté car seul le peuple est souverain. Etre président est un devoir, pas un droit. La ratification du traité de Lisbonne était donc bien anti-démocratique.

    « Les opposants au projet ne proposaient aucune alternative. » Si, ne pas avoir le traité de lisbonne ! ^^

    « Quels sont ces règles honnies par les peuples européens leurs sont imposées malgré leurs refus ? » farines animales, OGM, immigration, interdiction des restrictions aux mouvements de capitaux,...

    « Si vous parlez du traité constitutionnel refusé en France et aux Pays-bas, il a été approuvé par référendum dans d’autres pays comme l’Espagne. » Et alors, le fait que les espagnols et les néerlandais l’aient approuvé ne change rien au fait que les français étaient contre que l’on le leur a imposé. Pour finir, http://www.atlantico.fr/pepites/helmut-kohl-dit-avoir-agi-comme-dictateur-pour-installer-euro-693060.html

  • Le 30 juillet 2015 à 08:41, par tralilou En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    @ Alexandre Marin je ne reviens pas sur ce qui vient d’être dit par El Gaucho : c’est très complet.

    Je parle de mouvements fascistes noyautant Maidan, et vous parlez de Svoboda, comme si c’était le seul mouvement neo-nazi ayant participé à la fameuse « révolution »...or cette place Maidan était truffée de néofascisant au bras tendu, antirussophone... Allez un exemple : http://blogs.mediapart.fr/blog/xavier-d/280214/euromaiden-le-noyau-fasciste-du-mouvement Vous trouverez plein d’articles comme celui-ci via votre moteur de recherche.

    Quelles sont les 1eres mesures prises par le gouvernement issu de Maidan ? Interdiction de l’enseignement du Russe, suppression de toutes les aides sociales aux russophones, etc Wouaaah belle démocratie. Oui, ne vous en déplaise, Poutine et les russophone d’Ukraine avaient parfaitement raison de dire que les révolutionnaire de Maidan étaient des fascistes. Regardez le gouvernement actuel, corrompu, arc-bouté sur le rejet des russophones.

    Le Tafta, que vient-il faire dans cette affaire, selon vous ? Lol, mais c’est la clé. Il s’agit pour les USA de faire de l’Europe sa chasse gardée et sa poubelle à produits bas de gamme. Pour que le Tafta puisse être accepté par les populations européennes, pour pouvoir tenir l’Europe par les c... (en tenant ses approvisionnements énergétiques) il faut casser les liens de l’UE avec la Russie, il faut irrémédiablement éloigner la Russie de l’Europe, alors que la place de la Russie est avec l’UE.

    Proposer, comme cela a été fait avant Maidan, de faire entrer l’Ukraine dans l’UE, c’est une provocation, envisager l’Ukraine dans l’Otan est une atteinte grave à la parole donnée par les Occidentaux, encourager les mouvements fascistes d’Ukraine, c’est bien ce qu’ont fait les USA et l’UE. Et puisque vous allez encore me dire « j’ignorais que », voici deux petits liens très intéressants, qui vont vous faire entrevoir les dessous de Maidan (je vous préviens, ça sent pas bon) :

    D’abord cette conversation enregistrée qui fit grand bruit hors de l’hexagone (encore une info importante que nos médias ont « oublié ») : http://www.wikistrike.com/article-c-est-confirme-des-pro-ue-derriere-les-snipers-a-maidan-122841105.html Urmaes Paet parle bien de sniper engagés pour tirer sur la foule, de sorte a créer ce qui deviendra un conflit.

    Deuxième lien : http://blogs.mediapart.fr/blog/pizzicalaluna/180314/le-nouveau-gladio-en-ukraine Hé oui, il y avait bien des activistes étrangers qui n’avaient rien à voir avec l’Ukraine, dont le but était bien de créer ce climat de guerre... Beaucoup d’autres info existent, je ne veux pas faire trop long, mais si vous le souhaitez, je peux poursuivre en détail, puisqu’il semble que vous ayez, là encore, raté quelques info...

  • Le 30 juillet 2015 à 11:00, par Alexandre Marin En réponse à : L’Union européenne, force de résistance face à la Russie ?

    "Le parlement européen n’est composé qu’à 10% d’eurodéputés français donc si les autres peuples l’approuvent, l’on risque de le ratifié contre l’avis des français."

    Les seuls qui s’opposent au TAFTA sont les écologistes et la gauche radicale. Les socialistes et la droite l’approuvent, y compris chez les Français. Le vote sur le TAFTA ne sera pas une question de nationalité, mais d’appartenance à un groupe politique. Si les groupes politiques principaux du Parlement européen l’approuvent, il sera ratifié contre l’avis des Français, Allemands, Néerlandais et autres européens qui seront écolos ou de gauche radicale, mais pas contre l’avis d’un peuple en particulier.

    Certes, il faut les 2/3 des voix pour une motion de censure, mais ça n’a pas empêché le Parlement européen de pousser la commission à la démission en 1999. C’est quand la dernière fois que l’Assemblée Nationale a censuré le gouvernement ?

    « La grande majorité des pays qui sont entrés dans l’U.E sont entrées à l’issue d’un référendum favorable (Suède, Espagne, Royaume-Uni, etc.). » En tout cas, ce n’est pas le cas de la France.

    La France a voté oui au traité de Rome, donc elle approuvait sa participation à la Communauté européenne.

    Quant à Sarkozy, il représente les Français, d’accord, mais vu qu’il proposait de ratifier le traité de Lisbonne en le faisant voter par les députés, et qu’il a été élu, comment être sûr que les Français n’avaient pas changé d’avis sur la constitution européenne. De même, si vous arrivez au pouvoir, vous considérerez qu’on vous a élu pour sortir la France de l’UE. Si on suit votre raisonnement, vous serez contraint d’y rester vu que les Français ont approuvé le traité de Rome et le traité de Maastricht.

    "« Quels sont ces règles honnies par les peuples européens leurs sont imposées malgré leurs refus ? » farines animales, OGM, immigration, interdiction des restrictions aux mouvements de capitaux,..."

    Les farines animales et les OGM, l’UMP et une partie importante des socialistes à l’Assemblée Nationale y sont favorables et l’interdiction de la restriction des mouvements de capitaux a été voulue par les Français qui ont voté oui au traité de Maastricht.

    L’immigration n’est pas une politique européenne. Ce qu’a demandé la commission concernait l’accueil des réfugiés, obligation internationale issue de la convention de Genève de 1951 que la France a ratifiée. La commission a demandé que la prise en charge des demandes d’asile politique ne soient pas exclusivement pris en charge par les pays où arrivaient les réfugiés, c’est-à-dire l’Italie et la Grèce, mais soit répartie équitablement entre les pays européens, pays qui étaient libres de refuser ou d’accepter la demande d’asile selon leurs propres critères. La France sort gagnante de la proposition, vu que ça lui enlève des dossiers à traiter.

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