Roumanie : le référendum contre le mariage homosexuel échoue à atteindre le taux de participation requis
En Roumanie, la « Coalition pour la Famille », un réseau d’associations conservatrices, avait soutenu le référendum qui visait à inscrire l’interdiction du mariage homosexuel dans la Constitution. Dans un pays marqué par les scandales de corruption et les protestations de masse contre le gouvernement, le parti social-démocrate au pouvoir, aux côtés de beaucoup d’autres partis, a soutenu le référendum qui s’est tenu pendant deux jours, samedi et dimanche. Le taux de participation n’a cependant atteint que 20,41%, alors que le seuil de participation minimum pour valider le référendum devait être de 30%. La stratégie progressiste de boycotter le référendum apparaît ainsi avoir porté ses fruits.
Le cadre juridique de la Roumanie demeure cependant peu accueillant pour les couples de même sexe. Le mariage homosexuel reste prohibé par la loi, et au printemps dernier, la Cour européenne de Justice avait tranché en faveur d’Adrian Coman, citoyen roumain dont l’époux s’était vu refuser son droit de séjour en Roumanie.
Bosnie-Herzégovine : un nationaliste remporte le siège serbe de la présidence
En Bosnie-Herzégovine, la présidence se compose de trois membres, un pour chacune des principales communautés ethniques du pays (bosniaque, croate et serbe). Šefik Džaferović, issu du parti de centre-droit, a été élu à la présidence bosniaque, et le social-démocrate Željko Komšić à la présidence croate. La grande nouvelle, en revanche, est l’élection à la présidence serbe du nationaliste Milorad Dodik, qui entretient des liens étroits avec la Russie et qui plaide pour une séparation de l’entité serbe majoritaire (Republika Srpska, la République serbe de Bosnie) de la Bosnie-Herzégovine.
Par le passé, Milorad Dodik a plusieurs fois appelé à la tenue d’un référendum sur l’indépendance de la République serbe de Bosnie, mais aucun référendum de ce genre n’a été annoncé à ce jour. La perspective de l’indépendance de l’entité serbe a suscité les craintes de voir apparaître des violences ethniques dans le pays et la région.
Lettonie : la coalition au pouvoir perd des sièges aux élections législatives
En Lettonie, pays abritant une importante minorité russe (représentant environ un quart de la population), les élections législatives se sont soldées par une victoire du parti Harmonie, qui a remporté le plus de voix et de sièges parlementaires, tout comme en 2014 et 2011. Dans le même temps, l’actuelle coalition au pouvoir a perdu des sièges, ce qui la prive de sa majorité parlementaire, et augure des négociations de coalition complexes. Comme pour les années précédentes, le parti Harmonie ne devrait pas réussir à former une coalition avec d’autres partis.
Dans le même temps, cette élection a permis aux partis pro-européens (l’Alliance libérale / FOR et l’Alliance nationale conservatrice) de gagner des voix. Des observateurs ont ainsi estimé que les craintes d’une victoire du sentiment anti-UE le jour de l’élection ne se sont pas réalisées. D’un autre côté, le KPV LV, parti populiste antisystème, est arrivé en deuxième position avec 14% des voix.
République tchèque : le parti ANO de Babiš tient bon
En République tchèque, les élections locales se sont tenues, ainsi que le premier tour des élections sénatoriales (pour renouveler un tiers des sièges au Sénat). Aux élections locales, le parti au pouvoir d’Andrej Babiš, l’ANO, est arrivé largement en tête à l’échelle du pays, remportant la majorité des capitales régionales. Dans le même temps, les sociaux-démocrates devraient perdre des sièges au Sénat, et se sont pour la première fois retrouvés sans siège au conseil municipal de Prague.
Aux élections sénatoriales, 11 candidats du Parti démocrate civique de centre-droit accèdent au second tour, 10 candidats pour le parti ANO, et seulement 5 pour les sociaux-démocrates, ce qui ne permet pas au parti de conserver ses sièges actuels. Dans l’ensemble, le parti ANO d’Andrej Babiš semble avoir passé avec succès son premier test électoral depuis la formation du gouvernement actuel l’été dernier.
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